Guide Lebey 2020 des bistrots
Malgré l’âge - plus de trois décennies au compteur - et les effets de mode, le Baratin n’a rien perdu de ses promesses culinaires des débuts. Ce bistrot de quartier demeure à n’en pas douter l’une des meilleures cantines de Paris avec un imbattable menu déjeuner à 19 € qui remet bien les idées en place sur la manière dont les classiques d’une cuisine de marché doivent être exécutés. Et puis, la cheffe Raquel Carena dispose de cet autre talent, rare, de pouvoir transformer le Baratin, une fois le soir venu, en repaire plus gastronomique. Le budget évoluera évidemment en conséquence, tout en restant sous contrôle, mais les plats ne démériteront aucunement vis à vis de ceux de tables plus sacralisées, à l’image de ce cœur de ris de veau rôti et réveillé par une sauce citronnée. Enfin il ne faudrait surtout pas oublier la dimension bar-à-vin du baratin porté par Philippe Pinoteau, un oeil au comptoir, l'autre à la cave. « Pinuche » n’a pas son pareil pour dénicher vignerons et cuvées hors des sentiers battus, dont près d'une vingtaine de références disponible au verre, mais plus encore trouver l’accord juste avec les assiettes de Raquel.