Grottes Préhistoriques de Gargas
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"Partez sur les traces des hommes de Cro-Magnon en pénétrant dans le dédale des Grottes de Gargas, l’un des sanctuaires de l’art pariétal… Au fur et à mesure de votre avancée dans les entrailles de la terre, vous découvrirez de nombreux dessins rupestres : certains ont d’ailleurs plus de 27 000 ans ! Dans la première partie de votre visite, vous pourrez admirer des silhouettes de bouquetins ou bisons rappelant Lascaux, mais c’est véritablement une fois passé la grande salle que vous approcherez le trésor de Gargas. Avez-vous remarqué les nombreuses mains dessinées au pochoir ? En fait, il existe à ce jour, plus de deux cents représentations de mains négatives aux Grottes de Gargas. On parle beaucoup de certains dessins avec des phalanges manquantes et toutes les interprétations sont possibles ! Mutilation ? Doigt replié ? Maladie ? Le mystère reste entier et c’est sûrement ce qui contribue à l’ambiance mystique de ces grottes pas comme les autres… 𝐋𝐚 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐠𝐫𝐨𝐭𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐆𝐚𝐫𝐠𝐚𝐬 On trouve les premières traces écrites mentionnant la grotte de Gargas dans un document de 1575 (Francois de Belleforest). Avant le Moyen-Age il semble que la cavité n’était pas accessible. En 1758 une description plus complète de la grotte est faite par Marc-François de Lassus. A partir du 19ème siècle les concrétions stalagmitiques attirent de plus en plus de visiteurs et de curieux, y compris les curistes en villégiature dans la région. On retrouve plusieurs graffitis datant des époques historiques. Des études et fouilles archéologiques sont réalisées à partir de 1870 par le préhistorien Félix Garrigou. A cette époque l’art préhistorique pariétal n’est pas un sujet d’études et la science s’intéresse plus au sol des grottes qu’à ses parois ! Les archéologues fouillent donc le plancher de la grotte à la recherche d’outils préhistoriques et d’ossements. En 1872,1880 et 1890 Félix Regnault entreprend plusieurs campagnes de fouilles dans la grotte : il met à jour de l’industrie lithique, des ossements d’animaux mais également des restes de foyers, preuves dune présence humaine au Paléolithique. C’est en 1906 que Félix Regnault découvre que les parois de la grotte, qu’il fouille depuis presque 30 ans (!), sont ornées de mains… Il contacte alors les deux sommités de la Préhistoire à cette époque : Emile Cartailhac et l’abbé Henri Breuil. Lors de la première étude la cavité ils dénombrent 80 peintures de mains en remarquant également que plusieurs doigts sont manquants sur un grand nombre de représentations. En poursuivant les recherches ils répertorient un total de 150 mains, ce qui confère à la grotte de Gargas un statut plutôt exceptionnel. Elle sera classée Monument Historique le 9 avril 1910. 𝐋𝐚 𝐆𝐚𝐥𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐬𝐮𝐩𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐫𝐞 (𝐆𝐚𝐫𝐠𝐚𝐬 𝐈𝐈) La première grotte est une galerie en profondeur que vous suivez au milieu des stalactites et des draperies de calcaire. Vous descendez progressivement. Plusieurs figures et signes préhistoriques ont été découverts dans cette partie : vous pourrez voir une tache rouge, des lignes de points et surtout des figures de bouquetin, bison et cervidé. Il faut noter que, d’après les préhistoriens, toutes ces manifestations artistiques n’ont pas été réalisées au même moment que les mains retrouvées dans l’autre partie de la grotte. d très bas et un sol à l’aspect quasi lunaire. Les multiples flaques d’eau et l’humidité prouvent que la grotte est bien encore « vivante ». C’est dans cette partie de la grotte se trouve l’ensemble des mains. Elles sont majoritairement noires (143) et rouges (80), mais on trouve quelques exemplaires de couleur ocre, et plusieurs mains blanches. Les mains négatives, réparties sur une dizaine de panneaux, présentent la particularité de n’être presque jamais complètes : il manque toujours un ou plusieurs doigts (144 mains). Si on a d’abord cru que les préhistoriques étaient toujours mutilés (?)… on explique maintenant ces mains incomplètes par le simple fait de replier un ou plusieurs doigts lors de l’application de la peinture. Si on sait comment, on ne sait toutefois pas pourquoi… les différents types de mains ont-ils une signification particulière ? Est-ce la simple recherche d’un effet visuel, le signe d’appartenance à une caste, un clan ? L’étude des pigments a permis de montrer que plusieurs techniques différentes ont été utilisées pour obtenir les mains négatives de Gargas. Dans tous les cas la main est appliquée sur la paroi et le colorant est appliqué autour. Cette application est faite de diverses façons : – en projetant le colorant liquide sur la main (méthode reproduite et confirmée par le préhistorien Michel Lorblanchet) – en tamponnant la main avec une peau (ou fourrure) trempée dans le colorant – en utilisant un pinceau rustique. La teinte rouge est obtenue avec de l’oxyde de fer, l’ocre jaune avec du goethite, le noir avec de l’oxyde de manganèse ou du charbon de bois, et le blanc avec du talc. Les gravettiens avaient une véritable palette de couleurs à leur disposition… Ils cherchaient et trouvaient la matière minérale à proximité, mais parfois en faisant plusieurs dizaines de kilomètres. Les gravures à Gargas sont exclusivement situées dans la galerie inférieure. Elles sont réalisées avec une pointe pour graver la roche, ou directement avec le doigt (tracés digitaux) dans les parois plus molles. On a pu estimer les périodes de création en fonction du style du dessin représenté : elles vont de l’Aurignacien au Gravettien. On a dénombré plus de 150 gravures au total. Attention : nombre de visiteurs limité et réservation conseillée. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑫𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑪𝒐𝒎𝒎𝒊𝒏𝒈𝒆𝒔 𝑷𝒚𝒓𝒆́𝒏𝒆́𝒆𝒔 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒖 𝒃𝒍𝒐𝒈 𝑯𝒐𝒎𝒊𝒏𝒊𝒅𝒆́𝒔.𝒄𝒐𝒎 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante