A.D.A.P.E.I. Loire

"Du temps de Charlemagne, vers l’an 800, au temps de Noël, une statue de la Vierge Marie fut découverte dans un genêt fleuri, au hameau de « Soucieu », situé sur un rebord de la vallée du Gier, à l’extrémité des Monts du Lyonnais, devenu depuis « Valfleury ». Une chapelle y fut aussitôt construite, qui devint lieu de pèlerinages. Des moines bénédictins vinrent desservir le sanctuaire, semble-t-il en l’an 1052. Ce sont eux qui donnèrent au lieu ce beau nom de Valfleury, en souvenir de la découverte en cette vallée de la statue de Marie. 𝐋𝐞 𝐦𝐲𝐬𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐮𝐥𝐭𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐕𝐢𝐞𝐫𝐠𝐞𝐬 𝐍𝐨𝐢𝐫𝐞𝐬 .. Le culte des Vierges Noires est probablement l'un des plus anciens de France, et peut-être vu comme une curieuse symbiose entre le culte chrétien (qui s'est développé et enraciné en Gaule à partir surtout du Ve siècle) et la subsistance de cultes "païens" hérités des Celtes ainsi que de l'Égypte antique, s'étant diffusé au fil des siècles sur tout le pourtour méditerranéen. Des cultes et spiritualités anciennes centrés essentiellement sur la Femme et la Nature, et qui consacraient tout particulièrement la déesse Isis, incarnation de la "Terre-Mère", de la Fertilité et de ce que l'on appellerait de façon contemporaine le "Féminin Sacré". La grande majorité des Vierges Noires de France (pour ne pas dire la totalité, faute de statistiques précises), auraient été trouvées "miraculeusement" entre les XIIIe et XVe siècles, ici dans un champ, là dans un puits ou une rivière, mais toujours de fait en des lieux anciennement consacrés au vieux culte celtique de la Déesse-Mère, la Terre, Isis ou la Gaïa grecque... Des Vierges Noires furent ainsi trouvées comme cela à l'époque dans toute la France et même à l'étranger, y compris en terre islamique. L'une des plus connues au monde, Notre-Dame de Chartres, figurant au célèbre vitrail avec un visage noir et un lys à la main, est particulièrement symbolique de ces anciens rites. Le culte des Vierges Noires présentent également historiquement un lien étroit avec les Templiers ; il était peu en effet d'anciennes chapelles templières qui n'aient eu – mais si la mémoire locale les a oubliées – leur Vierge Noire attitrée.. ! 𝐀̀ 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐢𝐫 𝐝𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞 : 𝐮𝐧 𝐬𝐚𝐧𝐜𝐭𝐮𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐥𝐚𝐳𝐚𝐫𝐢𝐬𝐭𝐞. Au XVIe siècle, avec les guerres de religion et le désastreux système de la commende, le prieuré périclita et dut, en 1687, pour se relever, être confié aux Lazaristes, congrégation instituée au XVIle siècle par saint Vincent de Paul, désireux d’évangéliser et de secourir les plus pauvres. Les pèlerinages, qui n’avaient pas cessé, prirent alors un nouvel et grand essor, en même temps qu’un couvent était construit. Après une interruption due à la tourmente de la révolution, la Congrégation de la Mission lazariste ayant été dissoute et l’église vendue, le culte put reprendre, ainsi que les pèlerinages. Le renouveau spirituel fut intense. Notre-Dame de Valfleury fut couronnée en 1860 par le pape Pie IX ; M. Nicolle, alors supérieur des Lazaristes, institua également en 1862 l’œuvre de la Sainte Agonie, archiconfrérie qui fut à l’origine d’une nouvelle Communauté religieuse, celle des Sœurs de la Sainte Agonie, ayant pour but était de se dévouer aux soins des malades (une communauté connue à présent sous le nom de Sœurs de Gethsemani). En 1903, les lazaristes durent quitter les lieux et furent remplacés par des prêtres diocésains. Les pèlerinages continuèrent. En 2002, temporairement, puis en 2008, à la demande de Mgr Lebrun, évêque de St Etienne, les Lazaristes sont revenus desservir ce sanctuaire marial, le plus ancien de la Compagnie. Le pèlerinage de l’Assomption y reste le plus important, mais d’autres pèlerinages sont organisés tout au long de l’année. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑷𝒆̀𝒍𝒆𝒓𝒊𝒏𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 (𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒆𝒏 𝒍𝒊𝒈𝒏𝒆) ; 𝑱𝒆𝒂𝒏𝒏𝒆 𝒅'𝑨𝒓𝒄𝒂𝒅𝒊𝒆 (𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏 𝒅𝒆 𝑱𝒂𝒄𝒌 𝑴𝒊𝒏𝒊𝒆𝒓) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"