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"La Haute Vallée dispose de cinq refuges gardés : Buffère (2 076 mètres), Chardonnet (2 227 mètres), Ricou (2 115 mètres), Laval (2 010 mètres), Les Drayères (2 180 mètres). Demi-pension entre 57 € et 60 €. Réservation sur le site de la Compagnie des refuges Clarée Thabor. La vallée se prête à l’initiation au ski de randonnée avec un guide de haute montagne. Les bureaux des guides de Briançon et de La Grave proposent des sorties et des raids à ski de randonnée. A partir de 95 € la journée en collectif ; raid trois jours : 565 €. Reco Le Monde : A la frontière franco-italienne, dans les Hautes-Alpes, ce site naturel protégé attire les adeptes de neige vierge et de nuits dans des refuges retirés. Des paysages majestueux ponctués de lacs et de mélèzes, que les habitants cherchent à préserver. Il est midi, sous un soleil radieux, quand nous arrivons au refuge Ricou, dans les Hautes-Alpes, après l’ascension à skis de randonnée du pas du Lac Blanc (2 935 mètres). La terrasse de ce cocon tout en bois, perché à 2 115 mètres, offre une vue en enfilade sur la vallée de Névache, dite aussi de la Clarée. Devant nous, la douceur du bois de Suly, la lumière des crêtes du Raisin, du Diable et du Queyrellin, et les aiguilles calcaires de la pointe des Cerces (3 098 mètres), point culminant de ce site naturel protégé depuis 1992, sans aucune remontée mécanique ni pylône électrique à l’horizon. Soudain, un jeune homme en short, collant et baskets déboule sur la terrasse et demande à Ingrid Benoit, la gardienne, s’il peut continuer sa route jusqu’au lac Laramon, 250 mètres plus haut. Ce n’est plus très loin pour celui qui vient de parcourir les 9 kilomètres de route et de piste qui séparent le refuge de Ville Haute, le dernier des huit hameaux de Névache. Mais comme on le lui explique gentiment, s’aventurer sur des pentes de neige vierge, sans vêtements chauds ni équipement de sécurité (sonde, pelle et détecteur de victime d’avalanche) est potentiellement dangereux. « Ces questions sont fréquentes et exigent un travail de prévention. Sans interdire de sortir en montagne, on rappelle qu’il faut du matériel de sécurité », précise Ingrid Benoit pendant que le coureur un peu dépité rebrousse chemin. Dans la haute vallée de la Clarée, du nom de sa rivière, cette méconnaissance du milieu montagnard est de plus en plus courante, comme le note aussi Boris Debeaune, gardien du refuge des Drayères, le plus retiré du massif des Cerces. « Les gens s’aventurent de plus en plus loin en montagne. Cela ne pose pas de problème en règle générale, mais des pratiquants ne connaissent parfois pas les usages propres aux refuges, fait-il remarquer. Cela peut vite devenir critique quand la nature reprend le dessus. C’est à ce moment-là que le refuge reprend sa vocation d’abri, ce qui suppose de ne pas disposer de tout le confort habituel. Nous ne sommes pas encore saturés l’hiver, mais, à terme, nous pourrions perdre ce que l’on vient chercher ici : la nature, l’espace lointain et la solitude. » En raquettes ou à pied Il faut dire que le cadre enchanteur d’Annevasca valle (« la vallée enneigée », son nom d’origine), nichée dans le Briançonnais, entre le parc national des Ecrins, la Savoie et l’Italie, a de quoi attirer les adeptes de neige vierge et de ski de randonnée en itinérance, tel que nous le pratiquons depuis deux jours. « Ici, on prend tous les mauvais flux, c’est pour ça qu’il y a très souvent de la neige », explique Patrice Riouffreyt, loueur de skis et de raquettes à l’entrée de Ville Haute. En hiver, la route s’arrête ici, le tronçon conduisant à Laval et Fontcouverte est fermé en raison de l’enneigement, ce qui redonne toute sa majesté à cette longue vallée glaciaire piquetée de mélèzes sur ses flancs, de lacs et de crêtes sur ses hauteurs. C’est un peu comme si la nature reprenait ses droits. Même si les sentiers empruntés par les motoneiges pour le ravitaillement des refuges facilitent leur accès. On peut faire l’aller-retour depuis Névache dans la journée en raquettes ou à pied, selon les conditions, et profiter de la vue en terrasse. Celle du refuge Buffère, par exemple, à seulement une heure et demie du parking de Ville Haute, s’apparente plus à un charmant restaurant d’altitude. A Ricou, depuis notre perchoir, le guide Xavier Cointeaux cherche du regard, sur les pentes raides de la crête du Queyrellin, les trois jeunes skieurs rencontrés au refuge Laval, où nous avons dormi la veille. Ils ont décidé, après avoir discuté avec l’un des deux gardiens de l’abri, de partir dans l’un des vallons les plus sauvages et exigeants de Névache, celui de la Combe du lac Rouge. Ce soir, ils dormiront aux Drayères. « La vallée se prête au raid à skis ; c’est un massif exceptionnel. On peut skier sur des pentes abruptes, descendre des couloirs ou s’initier à la randonnée sur des pentes douces. On peut aller de refuge en refuge quand on est autonome, et choisir de passer par des cols ou des arêtes selon son niveau », explique Thomas Lardanchet, gardien du refuge Laval avec sa compagne, Meije Brosse. Dans ces montagnes, partir plusieurs jours, c’est prendre le temps, c’est « être là », comme l’écrit Cédric Sapin-Defour, dans L’Art de la trace (Transboréal, 2020). C’est se lever tôt mais pas trop, regarder le ciel par la fenêtre, profiter de la chaleur du refuge avant de s’équiper consciencieusement. Ne rien oublier. Retrouver le froid éphémère, mettre ses peaux sur les skis et « s’inquiéter, égoïstes, de cette présence abusive d’autres skieurs, mais savoir que le massif, généreusement massif, ventilera bientôt les solitudes ». Cette solitude, on la retrouve très vite une fois que l’on s’éloigne du refuge. La veille, nous étions seuls sur la crête de Baude avant de redescendre sur la Fruitière pour rejoindre le refuge Laval. C’est dans cette zone, et plus particulièrement dans le bois de Suly, qu’en hiver vivent des espèces protégées, comme le rappelle la chargée de mission Natura 2000 en Clarée, Laure Vuinée. « Notre rôle est de sensibiliser les randonneurs à skis et en raquettes, et de les inciter à respecter les zones de présence du tétras-lyre. La Clarée est une vallée à l’identité forte, à laquelle sont très attachées les personnes qui y vivent à l’année. » A la Fruitière, dans le vallon, à la croisée des chemins, rien n’a changé depuis l’époque de Paulette et Joël Berge, premiers gardiens de ce refuge transformé en auberge. Bertrand et Severine Leroy, les nouveaux propriétaires, ont souhaité conserver les nappes à carreaux et les grandes tablées sur la terrasse : « Ça reste typique, et nombreux sont ceux qui viennent ici retrouver des réminiscences de l’enfance. » D’ailleurs, qui ne se souvient pas à Névache de Joël Berge transportant sur son dos des cagettes de fruits et de légumes surmontées d’une bouteille de gaz, avant l’arrivée des motoneiges ? Ou de la gouaille et des omelettes de celle qui vient de disparaître et que tout le monde appelle encore ici par son prénom, Paulette ? De cette époque où la vie était dure et austère, il reste cet attachement à la nature, cette opposition à tous ceux qui menaceraient ses paysages. Comme le précise Meije Brosse, dont les parents tenaient avant elle le refuge Laval : « L’ancienne génération a développé cette vallée, nous, il faut qu’on freine le tourisme de masse, qu’on trouve une juste mesure. Car détruire, c’est rapide, mais reconstruire, c’est plus long. L’hiver, la route est fermée, ce qui permet de maintenir encore un certain équilibre, contrairement à l’été. » Certains verront dans cette indépendance l’héritage de la république des Escartons, ces communautés du Briançonnais ayant négocié au XIVe siècle leur autonomie ; d’autres y entendront la voix plus récente d’Emilie Carles (1900-1979), l’institutrice de Val-des-Prés, son village natal, qui a ouvert l’esprit de ses élèves, et dont le combat fut de préserver la montagne et « sa rivière bénie des dieux », la Clarée. C’est elle qui mobilisa les gens de la vallée contre le projet de créer un tunnel et une autoroute sous le col de l’Echelle dans les années 1970. C’est encore elle qui raconte dans son roman, Une soupe aux herbes sauvages (Pocket, 2004), ce que personne n’osait dire ici : « C’est ainsi que se passaient les choses entre paysans de la montagne. Ils réglaient leurs affaires eux-mêmes, ils n’aimaient pas que d’autres s’en mêlent, c’était une vieille loi respectée par tous. » Le récit d’une vie, d’une économie autarcique et d’une lutte pour la liberté, que l’on glisse au fond du sac à dos avant de chausser ses skis et de laisser derrière nous le bruit du monde."
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"A découvrir tout particulièrement en automne "
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"Long long vallée de la claré, rando facile "
@lea_pttrs
"Rando et pique nique en bord de rivière "
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"Randonnée (vallée des merveilles)"
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"A faire en Automne la vallée de la Claré et surtout la Cascade de Foncouverte !!!"
@claralove
"Lieu d'action de Alex Hugo. Magnifique !"
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