Vous pensez qu'il y a une erreur sur ce lieu ?
Signaler une erreur
Vos retours sont importants pour nous. Si vous avez remarqué une erreur concernant ce lieu, merci de nous en informer pour que nous puissions la corriger.
Propriétaire de ce lieu ?
Nous récupérons automatiquement les informations disponibles sur votre lieu. Si jamais celles-ci ne sont pas correctes, connectez-vous gratuitement sur notre tableau de bord pour les modifier et bonus, accédez à vos statistiques détaillées.
Ce qu'en disent les utilisateurs
Autres lieux à voir autour
"Élevée à partir du XIVe siècle, l'église Saint-Vincent a subi au cours du temps différents outrages, dus aux guerres et au tremblement de terre de 1660, qui détruisit une partie de la ville. Elle a conservé un très beau portail du XVIe siècle dont le style témoigne de la transition entre le Moyen Âge et la Renaissance. Elle abrite aussi un décor et un mobilier liturgique remarquables : statues, chaire à prêcher, peintures murales et vitraux où le sacré se mêle au profane dans des scènes inspirées de l'histoire de la ville. 𝐒𝐢𝐱 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞𝐬 𝐝'𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 Bâtie à partir du XIVe siècle sur l'emplacement d'un édifice paléochrétien, l'église qui porte le vocable de Saint-Vincent, diacre de Saragosse mort en martyr en 304, est entourée d'un cimetière jusqu'au XIXe siècle. Elle se compose d'une nef unique de quatre travées, qui débouche sur une abside semi polygonale, de chapelles qui prennent place entre de puissants contreforts et d'un imposant clocher- mur en façade occidentale. L'édifice actuel résulte de plusieurs campagnes de construction. Au XIVe siècle, les épidémies de peste et la sac de la ville par Henri de Trastamare, futur roi Henri II de Castille, retardent la construction de la nef qui n'est achevée qu'au début du XVIe siècle. Si vers 1539 l'église est embellie par un très beau portail au sud, le tremblement de terre de 1660 endommage le clocher-mur et les vitraux. La période de reconstruction de la fin du XVIIe siècle voit la création d'une voûte en bois plus légère et d'importantes restaurations ont lieu au XIXe siècle sur l'ensemble de l'édifice. 𝐔𝐧 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐢𝐥 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐭𝐫𝐚𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐢𝐧𝐧𝐨𝐯𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 Abrité sous un porche voûté d'ogives, le portail sud de l'église illustre l'évolution de l'architecture religieuse en France à la fin du Moyen Âge. Édifié dans le milieu du XVIe siècle, il présente toutes les caractéristiques d'un portail médiéval. De part et d'autre de la porte, les piédroits sont profondément ébrasés. Ils supportent une archivolte composée de nombreuses voussures au profil légèrement brisé, encadrées d'une moulure en accolade héritée des gables des portails gothiques. Au centre, le tympan demeure l'espace privilégié pour délivrer le message iconographique principal de l'édifice. Il dispose de niches destinées à recevoir des statues aujourd'hui disparues. En revanche, le décor témoigne de la diffusion en Bigorre du courant de la Renaissance, dont le répertoire orne- mental est ici déployé. Des pilastres ornés de grotesques ont remplacé les colonnes gothiques et un entablement à l'antique couronne le portail. De belle facture, il comporte une frise de rinceaux et une corniche où se succèdent denticules, oves et rais-de-cœur. On remarque aussi deux personnages en médaillon, sculptés en haut-relief. La coquille plusieurs fois représentée, constitue un motif décoratif habituel de la Renaissance. Pour autant, certaines réminiscences médiévales subsistent, comme l'ange à la clef de l'arc ou les crochets en chou frisé de l'archivolte. 𝐋𝐞𝐬 𝐯𝐢𝐭𝐫𝐚𝐮𝐱 : 𝐝𝐮 𝐬𝐚𝐜𝐫𝐞́ 𝐚𝐮 𝐩𝐫𝐨𝐟𝐚𝐧𝐞 La plupart des vitraux de Saint-Vincent sont datés des XIXe-XXe siècles. Parmi eux, beaucoup représentent des saints liés aux églises et chapelles de la ville en partie disparues. Alors que saint Dominique fait référence à l'église conventuelle des Jacobins, saint Jean évoque celle des Hospitaliers. Saint Barthélemy, représenté avec le couteau de son supplice, rappelle la chapelle de l'ancien hôpital et saint Roch celle qui se tient aux bains du même nom. Réputé pour guérir les hommes comme les animaux, saint Blaise figure avec deux lapins à ses pieds et les chandelles qu'on lui apporte lorsqu'il est emprisonné. Cette scène permet de se souvenir que jusqu'à sa destruction au XVIIIe siècle, une église à son nom est réservée aux cagots dans le quartier des Vergès. Plusieurs personnages profanes s'immiscent dans cette assemblée de saints. Habitante du quartier du Pouey, Liloye figure aux côtés de sa fille, priant la Vierge de la chapelle de Médous. Au XVIe siècle, c'est là que Marie apparaît à l'indigente pour lui annoncer les épidémies de peste. Pour la faire bénir avant la grande tournée, Alfred Roland tend la bannière des Chanteurs montagnards à sainte Cécile, patronne de la musique sacrée et des chanteurs. Enfin un certain Sanche Parra, soldat prisonnier des Sarrasins d'Espagne, est miraculeusement libéré par saint Bertrand de Comminges. Bien qu'originaire de la vallée d'Aspe, le soldat arbore un bouclier où figurent les armoiries de la ville de Bagnères. La légende est ici réinterprétée sans doute afin d'aider le fidèle à mieux se l'approprier. 𝐔𝐧 𝐢𝐦𝐩𝐨𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐦𝐨𝐛𝐢𝐥𝐢𝐞𝐫 𝐛𝐚𝐫𝐨𝐪𝐮𝐞 L'église abrite un remarquable mobilier liturgique. Le tabernacle, dont le ciboire est destiné à conserver les hosties, la chaire à prêcher, et l'armoire des fonts baptismaux surmontée de la scène du baptême du Christ datent de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Ils forment un ensemble que l'on doit probablement au sculpteur Dominique Ferrère d'Asté. Formant une lignée de menuisiers et sculpteurs, les Ferrère réalisent pendant plus d'un siècle la plupart des retables baroques des Hautes-Pyrénées. Dorures, angelots, courbes et drapés sculptés qui ornent leurs œuvres sont typiques du style qui règne en Europe aux XVIIe et XVIIIe dans le contexte de la Contre- Réforme. La surcharge décorative se met au service de l'Église qui réaffirme alors l'importance de l'imagerie religieuse dans l'instruction des fidèles. La chaire à prêcher et la clôture des fonts baptismaux sont toutes deux classées au titre des Monuments historiques. Plus récentes, deux œuvres sont encore à signaler. On doit à Jean-Baptiste Auguste Clésinger (1814-1883), sculpteur romantique de renom, gendre de George Sand, l'exceptionnelle Vierge à l'enfant en marbre de Carrare. Les fresques du chœur, relatant des épisodes de la vie de saint Vincent, exécutées en 1968, sont l'œuvre du peintre languedocien Jacques Bringuier. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒑𝒂𝒏𝒏𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒅'𝒊𝒏𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒆́𝒈𝒍𝒊𝒔𝒆 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante