La basilique d'Avioth
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"À voir la petite chapelle attenante dentelle gothique "
@lauraodona
"Avioth est un endroit bien curieux où la vieille magie garde toujours droit de cité. Sa célèbre basilique gothique, pur chef d'oeuvre du XIVe siècle, abrite une prétendue Vierge Noire qui a le pouvoir de ressusciter pour un temps les enfants morts nés. Leur bref retour à la vie permet alors qu'ils soient baptisés par leur mère ou par une sage femme (jamais par un prêtre) et enterrés dans un coin réservé du cimetière ; ces enfants sont appelés les Voleurs de Paradis. Selon la tradition, cette Vierge Noire fut trouvée en 1140 dans un arbre et, manifestement, désirait rester là où elle était puisque, quand on la transporta dans une église du voisinage, elle revint dans la nuit à Avioth où on l'avait découverte. Au cours des âges, la statue a été maquillée pour être rendue plus conforme à l'orthodoxie chrétienne : le bois noir a été badigeonné de blanc, le bras droit et l'enfant Jésus ont été ajoutés. Ces truquages semblent bien prouver que, comme celles de Chartres, du Puy et des Catacombes de Paris, la "Vierge Noire" d'Avioth était en réalité une divinité chtonienne. Entourée des "voleurs de Paradis", c'est Rosmerta, la déesse germanique de la Terre qui conduit un cortège d'enfants morts. Quoiqu'il en soit, cette statue reçut la visite de Saint-Bernard, ami des derniers druides et maître spirituel des Templiers. Un manuscrit du XVIIIe siècle dû à un certain abbé Delhôtel, curé d'Avioth, affirme que « cette sainte ymage et miraculeuse avait été bâtie par les Messagers ». Devant la basilique d'Avioth se dresse un monument unique en son genre : la "Receveresse". Cette tourelle ajourée n'est autre qu'une Lanterne des Morts. Jadis, on y déposait du blé, des linges, de la cire, des torches enflammées à l'intention des défunts, selon un rite qui remonte à la plus lointaine Antiquité. Les sculptures du grand portail illustrent toutes le même thème : celui de la résurrection des morts. Soixante-six autres statues figurant les personnages de la généalogie du Christ, les douze mois de l'année, les Vierges Sages et les Vierges Folles sont là pour rappeler au profane qu'il ne sait « ni le jour ni l'heure » et pour mettre l'initié sur la voie d'un savant calcul astronomique. « Quand sonneront sur sa façade grandiose les trompettes de l'Apocalypse, nul ne pourra oublier que, à la face de l'Occident et durant des siècles, Avioth aura clamé dans la paix des campagnes la prophétique leçon de ce sage méditatif que fut Nostradamus ». Or le nom d'Avioth est hébraïque. En hébreu, "ancêtre" se dit "Av". C'est ainsi que les juifs religieux désignent couramment, par ellipse, Avram (Abraham) qui est l'ancêtre par excellence et dont le nom signifie du reste "ancêtre élevé". Or le pluriel de Av est Avioth. Dans l'ancienne Austrasie où nous sommes, les noms des lieux hébraïques comme ceux Sathan, de Baâlon et d'Avioth ne sont d'ailleurs pas tout à fait exceptionnels. En Belgique, la ville et le pays d'Hasbain autour de Liège, où fit souche la lignée franque des Pépins dont devait naître Charlemagne, font écho à la ville, aujourd'hui libanaise d'Hasbeya où coule la source Hasbani qui donne naissance au Jourdain. Et à l'autre bout se trouve le haut lieu chanté par Maurice Barrès, la "colline inspirée" qui fut le berceau de la Maison de Lorraine. Comme le mont Cyllène d'Arcadie, où, disait-on, naquît Hermès, cette colline a deux sommets. Jadis on honorait Wotan sur le premier et sa parèdre Rosmerta sur l'autre. L'un est resté Vaudémont – le mont de Wotan. L'autre abritait une Vierge Noire et il s'appelait le mont Sion. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑳𝒂 𝒓𝒂𝒄𝒆 𝒇𝒂𝒃𝒖𝒍𝒆𝒖𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝑮𝒆́𝒓𝒂𝒓𝒅 𝒅𝒆 𝑺𝒆̀𝒅𝒆 (𝒑𝒑. 22-25) ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante