Brasserie Roman

"Adriaen Brouwer, Ename, Gentse Strop, Roman (Roman Pils, Black Label, Blanche), Sloeber. A proximité de la ville d'Audenarde, au coeur de ce que l'on appelle joliment les " Ardennes Flamandes ", une région qui jouit d'un riche passé brassicole, on trouve encore une série de petites brasseries familiales. Parmi celles-ci, Roman est un cas particulier dans l'univers brassicole belge : elle peut se targuer d'une continuité sans égal. Divers documents attestent en effet de son existence dès 1545 et les Roman en sont à leur... XIV e  génération de brasseurs ! A l'origine, sur l'axe de communication Cologne - Dunkerque, une auberge portait le nom " De Clocke ", relais pour les chevaux et brasserie. Plus de quatre cent septante ans plus tard, l'auberge des premiers temps a disparu, mais l'esprit de famille est resté et des installations modernes l'ont remplacée. La brasserie a su conserver son indépendance face aux géants belges producteurs de pils, auxquels elle oppose une gamme de bières plus typées. Outre les pils et blanche connues respectivement sous les noms de Romy et Mater, ou les bières d'abbaye Ename , on citera aussi une bière blonde cuivrée, la Sloeber. Pour compléter la gamme, la Spécial Roman (spéciale belge), la Adriaen Brouwer (brune flamande typique) ainsi que sa version musclée Dark Gold et la Black Hole .  Cette dernière affiche 5,6% d'alcool et entre dans la catégorie des " premium " de type Carslberg. Quant à la Gentse Strop (6,9%), elle fait honneur aux arômes de houblon et... au surnom de " porteurs de corde " des habitants de Gand. Il trouve son origine en 1540 : après une révolte des gantois contre Charles Quint, celui-ci avait fait exécuter les meneurs et défiler dans la ville à titre d'exemple vingt-cinq autres citoyens, la corde au cou. Roman est aussi producteur de limonades et eaux minérales. Ename . L'histoire de l'abbaye d'Ename, est pour le moins étonnante. Le monastère bénédictin Saint-Salvator (Saint-Sauveur) a été fondé en 1063. Érigé aux abords de l'Escaut, il a disparu, englouti par le fleuve à la suite d'une brusque déviation naturelle de son cours. Pour une fois, les révolutionnaires français ne furent pas responsables de la destruction d'une abbaye. Quelques vieilles ruines toutes proches et une excellente eau ferrugineuse en sous-sol ont donné l'impulsion nécessaire pour produire quatre bières de caractère à la mousse abondante : les Ename Dubbel et Ename Tripel, très vite rejointes par une Ename Blonde s'affichant comme la version claire de la Double et, l'hiver, par l'Ename Cuvée Rouge (7 %)."