Turin

"Comprendre Le foyer du Risorgimento - Charles-Emmanuel III renforça l'importance de Turin au cours de son règne (1732-1773), en réformant l'administration de son royaume et en instaurant dans la capitale une cour à l'étiquette rigide qui rappelait celle de Versailles. En 1798, les troupes françaises chassèrent Charles-Emmanuel IV de Turin afin d'imposer un régime issu des principes révolutionnaires de 1789. Mais, à la chute de Napoléon, Victor-Emmanuel ler, revenu sans difficultés à la tête de son royaume, instaura une politique hostile à toute ingérence étrangère dans les affaires piémontaises. Turin devint alors le foyer des luttes contre l'Autriche et le centre de l'unification italienne. À la suite des efforts de son ministre Cavour pour réorganiser l'État piémontais, de l'alliance France-Piémont contre l'Autriche, des victoires de Magenta et de Solferino (1859), Victor-Emmanuel II fut proclamé premier roi d'Italie et Turin fut la première ville à accueillir un gouvernement italien. La maison de Savoie régna sur la Péninsule jusqu'à la proclamation de la République italienne en 1946. Une métropole industrielle et intellectuelle - Une intense activité industrielle a fait de Turin la capitale italienne de la mécanique. C'est du reste dans la capitale piémontaise que naquit l'industrie automobile italienne avec la fondation de la FIAT en 1889 par Giovanni Agnelli, et celle en 1906 par Vincenzo Lancia de Lancia, que le groupe FIAT racheta en 1969. Le Lingotto, établissement historique de la FIAT élevé en 1920 sous le signe du fonctionnalisme et possédant des moyens techniques d'avant-garde, tels que ces spectaculaires rampes d'essai hélicoïdales situées sur le toit, fut défini par Le Corbusier comme « l'un des spectacles les plus impressionnants présentés par l'industrie ». D'importantes usines de pneumatiques et des maîtres-carrossiers de renommée mondiale (dont le mondialement connu Pinin Farina), ont contribué à affirmer et accroître la vocation de la ville dans le domaine automobile. "