Calera de las Huérfanas
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"La Calera de las Huérfanas, également connue sou le nom d'Estancia del Río de las Vacas, fut en son temps le signe d'une grande avancée pour le monde rural. Pour bien en comprendre les raisons, il faut savoir que les temps qui suivirent la découverte du Río de la Plata se caractérisèrent par un désintéressement total pour ce territoire de la Banda Oriental qui ne contenait pas de métaux précieux. Les Espagnols se dirigeaient droit vers les pays de l'argent (d'où le nom... Argentine !), empruntant les ríos Paraná et Paraguay et utilisant comme base de départ Asunción. De cette ville viendra Hernandarias qui inventera la richesse de l'actuel Uruguay : les vaches. Dans le désordre et l'anarchie qui dominaient en grande partie les campagnes du pays, l'exploitation du bétail était loin d'être optimale. Au début de la seconde moitié du XVIII e  siècle, par décret accordé en 1741, l'ordre des jésuites obtint la jouissance et la propriété des terres situées entre les arroyos de las Vacas, de San Juan et le Río de la Plata, et jusqu'au cerro de las Armas. L'Estancia del Río de las Vacas était née, son centre se situant près de l' arroyo intérieur Juan Gonzalez. Elle se trouve loin de toute route ou trace de civilisation. A la chapelle s'ajoutent aussi les constructions de nombreux patios, logements, forges, charpenteries, menuiseries, fromageries et autres ranchos pour les paysans, les indiens et les esclaves noirs. C'est une sorte d' estancia -oasis où cohabitent 200 personnes travaillant quotidiennement dans les vignes par exemple, ou qui s'occupent des troupeaux. Cette situation fut modifiée par l'expulsion en 1797 des jésuites du pays, ordonnée par le roi d'Espagne. L' estancia dépendit alors du pouvoir municipal de Buenos Aires qui délégua la direction à Juan San Martín. Cet homme d'armes - qui n'est autre que le père du célébrissime général José de San Martín, futur libertador de l'Argentine -, s'avéra aussi très bon gérant et parvint à développer considérablement l'établissement. En 1777, suite au départ trois ans plus tôt de San Martín, le roi d'Espagne avait donné cette charge aux religieux de la Caridad (de la Charité), qui devaient envoyer les profits de l' estancia au Colegio de las Niñas Huérfanas de Buenos Aires (Collège de jeunes filles orphelines) dont ils étaient aussi responsables. Mais ces religieux ne réussirent pas à faire face aux troubles, guerres et banditisme qui affectaient la région et la ruine fut vite proche. Avec l'arrivée d'Artigas au pouvoir en 1815 puis avec la domination argentine, l' estancia dut subir plusieurs ventes et fractionnements de sa propriété. Le général Laguna, héros de l'indépendance, acquit la résidence en 1829. Elle souffrit ensuite de très nombreux dommages graves dus à des guerres, des facteurs climatiques, des démolitions et des abandons, jusqu'à parvenir à l'état où elle est aujourd'hui, c'est-à-dire, n'ayons pas peur des mots : piteux. On ne voit de nos jours que l'esquisse d'un vestige de ruines (si on peut se permettre la redondance !), larges parois en briques de la chapelle et son autel, restes de murs ou de fours... En 1938, ces vestiges ont cependant été déclarés monument national historique, à l'initiative du Comité patriotique de Carmelo et ces dernières années une réelle prise de conscience a eu lieu pour préserver le site avec des projets de consolidation des constructions et leur illumination nocturne depuis 2010 en partenariat avec le PNUD, une fête annuelle autour des ruines, une petite salle qui présente quelques objets sortis des fouilles archéologiques, et un projet de visite virtuelle de l' estancia telle qu'elle était à l'origine. On peut aussi y goûter le vin, produit de nouveau tout près de la chapelle, et qui constitue une autre richesse du lieu et du pays. L'objectif final du projet de valorisation du site est d'intégrer l' estancia jésuite Calera de las Huérfanas dans le circuit culturel de la route des Missions jésuites des Guaranis, qui réunit jusqu'alors les ruines des missions jésuites du nord-est de l'Argentine, du Paraguay et du sud du Brésil et dont les principales sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO."
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