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"A l'extrémité d'un promontoire rocheux, cette forteresse fut longtemps la résidence officielle des comtes d’Armagnac jusqu’au dernier, Jean V d'Armagnac, tué lors de la prise de la ville par les troupes de Louis XI en 1473. Le château a été ensuite la résidence du gouverneur de la ville et du sénéchal. Le lieu est également connu pour son épisode lié au duc de Montmorency, qui a donné son nom aux allées aménagées au pied du rempart. Ce gouverneur du Languedoc, révolté contre le roi Louis XIII, vaincu et fait prisonnier à la bataille de Castelnaudary, fut en effet incarcéré dans le château avant d'être finalement condamné à mort et exécuté au Capitole de Toulouse le 30 octobre 1632. 𝐇𝐞𝐧𝐫𝐢 𝐈𝐈 𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐦𝐨𝐫𝐞𝐧𝐜𝐲 Le duc Henri II de Montmorency (maréchal et grand amiral) était gouverneur de la Province de Languedoc. Il avait succédé dans cette charge à son père et à son grand père. L'Edit de Nantes promulgué le 15 avril 1598 par Henri IV avait permis de mettre fin à plus de trente années de guerres religieuses qui avaient ensanglanté le Royaume. En Languedoc il fut accueilli avec grande satisfaction. Il accordait la liberté de culte aux protestants dans tous les lieux où il existait en 1157. Il leur donnait en outre des places de sûreté, Montpellier, Aygues Mortes. Les troubles s'apaisèrent. Le 14 mai 1610 le bon Roi Henri IV est assassiné par Ravaillac. Les protestants qui se jugent menacés se regroupent derrière le Duc de Rohan et reprennent la lutte. En 1622 Louis XIII pour arrêter les combats en Languedoc signe la Paix de Montpellier qui confirme les dispositions de l'Edit de Nantes. Au-delà de l'intérêt des protestant le duc de Rohan cherchait à satisfaire son ambition purement politique. Richelieu va se dresser devant lui. Après avoir pris La Rochelle au terme d'un siège qui frappa durement les réformés il vint soumettre le Languedoc. Privas fut pris et saccagé, Ales se rendit. L'édit de grâce d'Ales (27 juin 1629) retira aux protestants leurs privilèges politiques et leurs places de sûreté. Le Roi à les mains libres pour lutter contre les protestants. En 1630 Gaston d'Orléans, le propre frère du Roi Louis XIII, tente d'organiser un soulèvement général du royaume. Henri de Montmorency, influencé par la reine Marie de Médicis, malgré les mises en garde de Richelieu, le soutient. Il espère entraîner toute la province derrière lui Les Etats du Languedoc le suivent, car Richelieu à tenter de leur enlever le droit de voter l'impôt. Le 22 juillet 1632 la province de Languedoc se sépare du Royaume de France. Une partie de la petite noblesse suit Montmorency dans la rébellion. Restent fidèles au Roi : Toulouse, et les protestants. Carcassonne et Narbonne refusent d'accueillir les armées des rebelles qui ont fait jonction. Elles vont parcourir le Languedoc sans but précis. Une armée royale s'est mise en route commandé par le maréchal de Schomberg. Les deux armées vont se rencontrer le 1er septembre 1632. Schomberg dispose de 2000 à 2500 hommes. Les insurgés ne peuvent lui opposer que seulement 1200 à 1500 nobles peu entraînés au combat. 𝐋𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐛𝐚𝐭 𝐝𝐞 𝐂𝐚𝐬𝐭𝐞𝐥𝐧𝐚𝐮𝐝𝐚𝐫𝐲 (𝟏𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐩𝐭𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞 𝟏𝟔𝟑𝟐) Le maréchal de Schomberg disposa son armée dans une pièce labourée entourée de larges fossés et chemins creux à un quart de lieue de Castelnaudary. Il mit la cavalerie au centre, l'infanterie aux deux ailes. Les deux armées étaient séparées par le modeste ruisseau du Fresquel. Une fois son dispositif bien en place le maréchal envoya une troupe de mousquetaires escarmoucher les troupes de Montmorency. Le résultat fut immédiat. Le duc de Montmorency partit en contrr-attaque. Après avoir passé le Fresquel sur un pont de brique il parut à la tête de l'avant garde avec deux cents gentilshommes Il ne portait qu'un simple corps de cuirasse. Il montait un cheval gris pommelé couvert de plumes incarnats, bleu et isabelle. Il reçoit un premier coup de feu à la gorge, qui le met en fureur. Il entre dans la mêlée jusqu'au septième rang à travers une grêle de coups de mousquets. Il reçoit deux balles de pistolet, qui entrent par la bouche, lui percent la joue droite, lui rompant quelques dents. Son cheval tombe raide mort. Il fut désarmé par deux sergents. Ils lui retirèrent la cuirasse. Bouteiller alla à Castelnaudary faire préparer un logis. Saint Martin chargea le Duc sur ses épaules et le porta dans une métairie à mi-chemin de Castelnaudary. Le duc, après avoir été confessé dans la métairie par l'aumônier du maréchal de Schomberg, fut pansé par le chirurgien de la compagnie des chevaux légers du Roi Il trouva qu'il avait reçu dix-sept blessures Il qui banda les plaies de la tête et du col, après quoi le Duc fut porté à Castelnaudary sur une échelle où on avait mis son ais, de la paille et plusieurs manteaux. Il était escorté par six gens d'armes de la compagnie du Roi envoyés par le maréchal de Schomberg. Le maréchal de Schomberg n'osa pas laisser le duc de Montmorency à Castelnaudary. Ce n'était pas une place sure. Il quitta la ville le 05 septembre et le conduisit lui-même au château de Lectoure dont le maréchal de Roquelaure était gouverneur. Il posta aux environs huit cornettes de cavalerie pour la sûreté du prisonnier. 𝐈𝐧𝐜𝐚𝐫𝐜𝐞́𝐫𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐭𝐞𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐯𝐞 𝐝’𝐞́𝐯𝐚𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐝𝐮𝐜 𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐧𝐭𝐦𝐨𝐫𝐞𝐧𝐜𝐲 En attendant son procès à Toulouse, il est conduit par le maréchal de Schomberg, son vainqueur, au château de Lectoure (considéré comme une place sûre, loin du Languedoc) dont le gouverneur, successeur d’Antoine de Roquelaure, se seroit volontiers dispensé d’une si fâcheuse commission. Schomberg le laisse sous la garde de huit cornettes de cavalerie. Montmorency a conservé la faveur d’une grande partie de la population, et la légende locale, très connue mais appuyée par aucun document historique, veut que les « dames de Lectoure », émues par son sort, lui aient fait passer, dissimulée dans un gâteau, une échelle de soie. Le duc, enfermé dans une chambre dont la fenêtre donnait sur le rempart, s’enfuit au moyen de cette échelle. Mais, soit qu’elle ait été trop courte, soit qu’il ait mal estimé la hauteur, il tomba, se blessa et fut repris. Selon une autre version, l’échelle était dissimulée dans un pâté, le duc réussit à descendre mais c’est son valet, qui le suivait, qui chuta et le fit prendre. Qu’il ait ou non tenté cette évasion, son état de santé ne lui laissait que peu de chances (il avait reçu dix-sept blessures). Il finit donc comme on sait, décapité à Toulouse. Cependant, dans l’ouvrage Histoire de Henry II, dernier duc de Montmorency, publié en 1699 chez Jean Guignard à Paris, l’auteur Simon Ducros, qui fut un des officiers et proches du duc, explique que sur intervention de la marquise de Castelnau, un garde du château fut chargé de remettre au prisonnier des cordes de soie, par lesquelles il pourrait descendre dans les « lieux communs » (les latrines, fréquent point faible des forteresses), et de là il pourrait sortir de la citadelle. La marquise se posta avec vingt hommes à cheval, pour recueillir l’évadé. Mais le garde fut découvert et tué par le lieutenant, et le projet tourna court. Le père César, religieux de la Doctrine chrétienne, trouva dans une Centurie de Nostradamus la prophétie de cet événement : Neufve obscurée au grand Montmorency / Lieux fermez / Ars lieux prouvez / Livré à claire peine. Mais le quatrain entier (centurie 9.18) est moins clair : Le lys Dauffois portera dans Nancy, / Jusques en Flandres electeur de l’Empire / Neufve obturee au grand Montmorency, / Hors lieux provez delivre a clere peyne. 𝐋𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚̂𝐭𝐞𝐚𝐮 En 1660, on détruit le grand bastion avancé, pour le remplacer par une esplanade plantée d’arbres. Au XVIIIe siècle, l’évêque de Narbonne-Pelet entreprend de construire un grand hôpital Les hôpitaux sont nombreux à Lectoure, mais ils sont souvent éphémères, petits et mal adaptés : conçus pour accueillir et soigner les pèlerins de passage et quelques miséreux, ils ne suffisent pas à la tâche. L’hôpital principal est celui du Saint-Esprit, devenu hôpital général sous l’action de l’évêque Hugues de Bar et d’un de ses successeurs, Claude-François de Narbonne-Pelet. Ce prélat contribue à son entretien, mais il souhaite un hôpital qui permettrait non seulement de soigner, mais aussi de donner du travail aux pauvres. Il entreprend donc en 1759 la construction d’un « hôpital-manufacture », sur l’emplacement du château dont il a obtenu du roi la concession, l’année précédente. Le projet est ambitieux. Établi en avant des bâtiments du château accolés au rempart, il prend sans doute la place des cours et des communs ainsi que des murailles intérieures. Un premier bâtiment, l’actuelle aile nord, est construit. Le projet coûte cher, et la construction ne peut se poursuivre. M. de Narbonne-Pelet répartit ses subsides entre l’ancien hôpital Saint-Esprit et le nouvel établissement, qui fonctionnent simultanément jusqu’en 1812. C’est sous l’Empire qu’on termine l’hôpital, entre 1808 et 1812. Les Filles de la Charité, qui s’occupaient des malades jusque-là, refusant la réforme de la congrégation instaurée par Napoléon, sont remplacées par les sœurs de Nevers, qui assurent ce service jusqu’aux années 1960. Un bâtiment supplémentaire, où se trouvait la maternité, a été ajouté au nord de l’hôpital. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆 𝒆𝒏 𝑶𝒄𝒄𝒊𝒕𝒂𝒏𝒊𝒆 ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒘𝒊𝒙 𝑨𝒓𝒄𝒉𝒊𝒗𝒆 ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante