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Approuvé par 2 partenaires officiels
Autres lieux Ă voir autour
"magnifique, tmde toute beauté "
@lalicorne
"Par le chemin oĂč par le tunnel "
@mzeyen
"Lâermitage de Saint-Antoine de Galamus est un lieu vertigineux et grandiose, accrochĂ© au flanc des falaises qui dominent lâAgly ou "riviĂšre des aigles". Câest un ensemble de deux grottes dont la principale, alimentĂ©e par une petite source, est dĂ©diĂ©e Ă Marie-Madeleine : ermite des premiers temps du Christianisme et qui se rĂ©fugia Ă la Sainte Baume (dĂ©partement du Var) lorsquâelle eut quittĂ© la Terre Sainte. Cette grotte, devancĂ©e dâune terrasse, fut certainement lâabri initial oĂč sâinstallĂšrent les ermites au fil des siĂšcles. DĂ©diĂ© Ă Saint Antoine le Grand (Patron des ermites), tel un nid dâaigle, lâermitage nâĂ©tait accessible que par le fond de la vallĂ©e de lâAgly en suivant la riviĂšre et en prenant un chemin escarpĂ© quasiment Ă lâaplomb de lâermitage : câĂ©tait lâitinĂ©raire empruntĂ© par les processions et les pĂšlerinages ainsi que par les "cueilleurs" en tout genre. Câest par la route des gorges quâaujourdâhui nous pouvons accĂ©der aux deux aires de stationnement qui desservent Saint Antoine. En partant du 1er parking en venant de Saint Paul de Fenouillet, un sentier nous conduit Ă lâentĂ©e basse de lâermitage en suivant un tracĂ© Ă flanc de ravin, au-dessus des gorges ; Ă partir du 2Ăšme parking toujours en venant de Saint Paul, juste aprĂšs le tunnel routier on accĂšde Ă lâermitage par le haut. Ce dernier sentier pittoresque et accidentĂ©, dont la rĂ©alisation date des annĂ©es 1920 Ă 1929, passe dans le lit dâun torrent temporaire et capricieux, "le Rec de la Coume Daniel", lâenjambe par un petit pont et se termine par un Ă©troit tunnel qui nous fait dĂ©boucher Ă Saint-Antoine de Galamus. đâđđđđđđđđ đđ đ„âđđđđđđđđ CommencĂ©e vers 1880 et achevĂ©e en 1892, sera rĂ©alisĂ©e lâincroyable route et tunnel (Photos et Cartes postales anciennes) qui aujourdâhui assurent la liaison entre lâAude et les PyrĂ©nĂ©es Orientale, entre Languedoc et Catalogne. Cet Ă©vĂ©nement est cĂ©lĂ©brĂ© par ce texte du poĂšte LĂ©once RIVES, inscrit Ă lâentrĂ©e du tunnel routier : « Dans ce roc pelĂ© que troue la sabine OĂč l'aigle dans son vol osait seul venir Pendu par une corde avec la barre Ă mine L'homme comme l'oiseau a trouvĂ© un chemin » Les premiers pĂšlerinages attestĂ©s ont lieu en 1733 pour les PĂ©nitents Blancs de Quillan qui processionnent contre la sĂ©cheresse et en 1782 pour les paroissiens de Saint-Paul contre la suette miliaire (Ă©pidĂ©mie mortelle, mal connue qui sĂ©vit de façon rĂ©currente en France de 1718 Ă 1906). Aujourdâhui les messes, pĂšlerinages, et rencontres conviviales autour dâune "cargolade" perdurent les lundis de PĂąques et de PentecĂŽte assurant une pĂ©rennitĂ© Ă la frĂ©quentation sacrĂ©e du lieu. Lâermitage apparaĂźt dĂ©jĂ sous le vocable de Saint Antoine de GALAMUS en 1485 et le Pape Innocent VIII ordonne Ă lâĂ©vĂȘque dâAlet de "lâaccorder" aux Observantins ou FrĂšres Mineurs RĂ©formĂ©s de l'Etroite Observance fondĂ©s en 1419 par Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) aidĂ© de Jean de Capistran (1385-1456). Les Observantins ou frĂšres Mineurs de l'Observance appartiennent Ă lâordre de Saint François et faisaient vĆux de pauvretĂ© absolue, chose que lâOrdre lui-mĂȘme ne put, pour des raisons Ă©videntes, mettre en Ćuvre de façon rigoureuse, conduisant la congrĂ©gation Ă des "dĂ©rives" qui firent lâobjet de nombreux conflits et recadrages de la part de la papautĂ©. Cette Observance stricte de la rĂšgle de Saint François fut certainement sincĂšre et strictement mise en Ćuvre, pour la plupart des FrĂšres qui Ă©pousaient cette voie spirituelle. Ainsi lâermitage est le lieu ou des hommes issus de diffĂ©rents courants religieux rĂ©guliers ou sĂ©culiers se retirent, pour une pĂ©riode ou pour une vie, afin de faire retour sur eux mĂȘme et grĂące Ă une vie faite dâabstinence et de rude condition, de favoriser la rencontre avec le Divin. Mais cette vie Ă©rĂ©mitique nâa pas comme but, une quelconque gloire personnelle obtenue par lâĂ©preuve, elle nâest pas un chemin vers la saintetĂ© pour la seule gloire de la saintetĂ©, elle est surtout un travail intĂ©rieur de purification qui a valeur de connaissance du cheminement spirituel, Ă destination de la communautĂ© humaine, religieuse ou profane. Traditionnellement les ermites recevaient les personnes dĂ©sireuses de les rencontrer afin de les aider dans leur cheminement spirituel et de façon plus prosaĂŻque Ă soutenir les hommes et les femmes confrontĂ©s aux vicissitudes et aux Ă©preuves de la vie. Cette pratique spirituelle du retrait et de la mise Ă lâĂ©preuve du corps et de lâĂąme, initiĂ©e par les PĂšres du DĂ©sert dont le PĂšre fondateur fut Saint Antoine le Grand sâest Ă©difiĂ©e sur le modĂšle de Christ se retirant au dĂ©sert aprĂšs son baptĂȘme par Jean le Baptiste. đđ đđđđđđ đđ đđđđđ-đđđđđđđđđ Chemin faisant il ne faudrait pas oublier qu'avant d'ĂȘtre un ermitage le lieu est une grotte dĂ©diĂ©e Ă Marie Madeleine. Des parois, couvertes çà et lĂ de pariĂ©taires, s'Ă©coulent en permanence des gouttes d'eau et au fond de la grotte une source diffuse alimente un petit bassin oĂč certains jetant une piĂšce, espĂšrent que leurs vĆux seront exaucĂ©s. Comme souvent dans les sanctuaires dĂ©diĂ©s Ă Marie-Madeleine et Ă la Sainte Baume en particulier, on retrouve ces petites venues d'eau issues de la percolation des sols, et qui sont associĂ©es aux larmes que de la Sainte Femme versa au pied de la croix ou sur les pieds du Christ : larmes regardĂ©es comme le "sang de l'Ăąme". Marie de Magdala, prĂ©sente au pied de la croix, Ă la mort du Christ, fut la premiĂšre Ă voir JĂ©sus ressuscitĂ©. Ainsi elle avait assistĂ© Ă l'ensemble du parcours de mort et de rĂ©surrection. Elle est donc initiĂ©e Ă ce processus et porte symboliquement, la capacitĂ© de faire "renaĂźtre" les ĂȘtres qui s'y abandonnent. Mais si la mĂ©taphore est jolie, rien ne laisse supposer, dans les Ă©vangiles que Marie Madeleine soit la pĂ©cheresse Ă©voquĂ©e. La confusion de Marie de Magdala, de Marie de BĂ©thanie et de la PĂȘcheresse des quatre Evangiles est probablement une "trahison des textes EvangĂ©liques" par les fondateur mĂȘme de l'Eglise catholique : Saint Augustin Ă©mettant une hypothĂšse et Ă sa suite le Pape GrĂ©goire le Grand fondant la doctrine officielle (GrĂ©goire le Grand Homiliae in Evangelium 2, 33). Ceux-ci trouvĂšrent probablement arrangeant de proposer cette image de la femme pĂšcheresse et repentie. En la conservant dans l'indignitĂ© et l'impuretĂ©, en identifiant la femme au pĂ©chĂ©, les femmes aux pĂ©chĂ©s, contrairement Ă la volontĂ© du Christ, ils pouvaient continuer Ă exclure la femme de la transmission spirituelle. Les Ă©vangiles tĂ©moignent dâailleurs de la volontĂ© du Christ Ă l'Ă©gard des femmes Ă maintes places. đđ đđđđđđđ đđ đâđđđđđđđđ đđ đđ đđđ đđđđđđđđđđ đđđđ đđ đđđđđđđđ Des Ă©crits anciens ainsi que des Ă©lĂ©ments issus de la tradition orale Ă©voquent le rite initiatique auquel les ermites de Galamus Ă©taient soumis. Lors de la Saint-Antoine, ils devaient sâaventurer par deux dans un boyau souterrain sâenfonçant dans la falaise des gorges, et dĂ©bouchant de lâautre cĂŽtĂ© face Ă la montagne de Bugarach (la rĂ©gion des CorbiĂšres est effectivement un vrai gruyĂšre souterrain, gĂ©ologie caractĂ©ristique des paysages dits karstiques). A leur sortie, les ermites Ă©taient ensuite cĂ©lĂ©brĂ©s par la communautĂ© lors de la fĂȘte du village. Mais vers le XVIe siĂšcle, un des deux ermites Ă©tant entrĂ© dans le souterrain nâen est jamais ressorti, tandis que le second Ă©tait devenu fou. Depuis, selon le rĂ©cit traditionnel, lâinitiation Ă travers le souterrain nâa plus eut lieu, et celui-ci aurait mĂȘme fini par ĂȘtre bouchĂ© au XXe siĂšcle, suite notamment au drame de lâaffaire Bettex (voir mes adresses autour de Bugarach sur le sujet !). Ă noter qu'on peut Ă©galement admirer au sein de l'ermitage un magnifique "CarrĂ© Sator", une sorte de carrĂ© magique contenant le palindrome latin SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS, traditionnellement associĂ© Ă la gnose et Ă la pratique alchimique que certains exĂ©gĂštes font remonter Ă l'arithmĂ©tique pythagoricienne. đșđđđđđ(đ) : đšđđ đ đ»đđđđđđđ ; đđđđđđđđđÌđ đđ đ»đđđđđđđ ; đŸđđđđđÌđ đđ ; đŻđđđđđđđ đ°đđđđÌđđđđđ"
@histoireitinerante
"Super balade Ă faire top đđŒâ„ïž"
@kowabunga97