Ermitage Saint-Antoine de Galamus
Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus Ermitage Saint-Antoine de Galamus
Vous pensez qu'il y a une erreur sur ce lieu ?

Vos retours sont importants pour nous. Si vous avez remarqué une erreur concernant ce lieu, merci de nous en informer pour que nous puissions la corriger.

Signaler une erreur
Propriétaire de ce lieu ?

Nous récupérons automatiquement les informations disponibles sur votre lieu. Si jamais celles-ci ne sont pas correctes, connectez-vous gratuitement sur notre tableau de bord pour les modifier et bonus, accédez à vos statistiques détaillées.

mapstr icon Modifier les informations de votre lieu
La communauté mapstr
Enregistré par

64 utilisateurs

#Tags souvent utilisés
#Balade #Visite #2023 #A voir #Importer
Ce qu'en disent les utilisateurs

"magnifique, tmde toute beauté "

@lalicorne

"Par le chemin où par le tunnel "

@mzeyen

"L’ermitage de Saint-Antoine de Galamus est un lieu vertigineux et grandiose, accroché au flanc des falaises qui dominent l’Agly ou "rivière des aigles". C’est un ensemble de deux grottes dont la principale, alimentée par une petite source, est dédiée à Marie-Madeleine : ermite des premiers temps du Christianisme et qui se réfugia à la Sainte Baume (département du Var) lorsqu’elle eut quitté la Terre Sainte. Cette grotte, devancée d’une terrasse, fut certainement l’abri initial où s’installèrent les ermites au fil des siècles. Dédié à Saint Antoine le Grand (Patron des ermites), tel un nid d’aigle, l’ermitage n’était accessible que par le fond de la vallée de l’Agly en suivant la rivière et en prenant un chemin escarpé quasiment à l’aplomb de l’ermitage : c’était l’itinéraire emprunté par les processions et les pèlerinages ainsi que par les "cueilleurs" en tout genre. C’est par la route des gorges qu’aujourd’hui nous pouvons accéder aux deux aires de stationnement qui desservent Saint Antoine. En partant du 1er parking en venant de Saint Paul de Fenouillet, un sentier nous conduit à l’entée basse de l’ermitage en suivant un tracé à flanc de ravin, au-dessus des gorges ; à partir du 2ème parking toujours en venant de Saint Paul, juste après le tunnel routier on accède à l’ermitage par le haut. Ce dernier sentier pittoresque et accidenté, dont la réalisation date des années 1920 à 1929, passe dans le lit d’un torrent temporaire et capricieux, "le Rec de la Coume Daniel", l’enjambe par un petit pont et se termine par un étroit tunnel qui nous fait déboucher à Saint-Antoine de Galamus. 𝐋’𝐇𝐈𝐒𝐓𝐎𝐈𝐑𝐄 𝐃𝐄 𝐥’𝐄𝐑𝐌𝐈𝐓𝐀𝐆𝐄 Commencée vers 1880 et achevée en 1892, sera réalisée l’incroyable route et tunnel (Photos et Cartes postales anciennes) qui aujourd’hui assurent la liaison entre l’Aude et les Pyrénées Orientale, entre Languedoc et Catalogne. Cet événement est célébré par ce texte du poète Léonce RIVES, inscrit à l’entrée du tunnel routier : « Dans ce roc pelé que troue la sabine Où l'aigle dans son vol osait seul venir Pendu par une corde avec la barre à mine L'homme comme l'oiseau a trouvé un chemin » Les premiers pèlerinages attestés ont lieu en 1733 pour les Pénitents Blancs de Quillan qui processionnent contre la sécheresse et en 1782 pour les paroissiens de Saint-Paul contre la suette miliaire (épidémie mortelle, mal connue qui sévit de façon récurrente en France de 1718 à 1906). Aujourd’hui les messes, pèlerinages, et rencontres conviviales autour d’une "cargolade" perdurent les lundis de Pâques et de Pentecôte assurant une pérennité à la fréquentation sacrée du lieu. L’ermitage apparaît déjà sous le vocable de Saint Antoine de GALAMUS en 1485 et le Pape Innocent VIII ordonne à l’évêque d’Alet de "l’accorder" aux Observantins ou Frères Mineurs Réformés de l'Etroite Observance fondés en 1419 par Saint Bernardin de Sienne (1380-1444) aidé de Jean de Capistran (1385-1456). Les Observantins ou frères Mineurs de l'Observance appartiennent à l’ordre de Saint François et faisaient vœux de pauvreté absolue, chose que l’Ordre lui-même ne put, pour des raisons évidentes, mettre en œuvre de façon rigoureuse, conduisant la congrégation à des "dérives" qui firent l’objet de nombreux conflits et recadrages de la part de la papauté. Cette Observance stricte de la règle de Saint François fut certainement sincère et strictement mise en œuvre, pour la plupart des Frères qui épousaient cette voie spirituelle. Ainsi l’ermitage est le lieu ou des hommes issus de différents courants religieux réguliers ou séculiers se retirent, pour une période ou pour une vie, afin de faire retour sur eux même et grâce à une vie faite d’abstinence et de rude condition, de favoriser la rencontre avec le Divin. Mais cette vie érémitique n’a pas comme but, une quelconque gloire personnelle obtenue par l’épreuve, elle n’est pas un chemin vers la sainteté pour la seule gloire de la sainteté, elle est surtout un travail intérieur de purification qui a valeur de connaissance du cheminement spirituel, à destination de la communauté humaine, religieuse ou profane. Traditionnellement les ermites recevaient les personnes désireuses de les rencontrer afin de les aider dans leur cheminement spirituel et de façon plus prosaïque à soutenir les hommes et les femmes confrontés aux vicissitudes et aux épreuves de la vie. Cette pratique spirituelle du retrait et de la mise à l’épreuve du corps et de l’âme, initiée par les Pères du Désert dont le Père fondateur fut Saint Antoine le Grand s’est édifiée sur le modèle de Christ se retirant au désert après son baptême par Jean le Baptiste. 𝐋𝐀 𝐆𝐑𝐎𝐓𝐓𝐄 𝐃𝐄 𝐌𝐀𝐑𝐈𝐄-𝐌𝐀𝐃𝐄𝐋𝐄𝐈𝐍𝐄 Chemin faisant il ne faudrait pas oublier qu'avant d'être un ermitage le lieu est une grotte dédiée à Marie Madeleine. Des parois, couvertes çà et là de pariétaires, s'écoulent en permanence des gouttes d'eau et au fond de la grotte une source diffuse alimente un petit bassin où certains jetant une pièce, espèrent que leurs vœux seront exaucés. Comme souvent dans les sanctuaires dédiés à Marie-Madeleine et à la Sainte Baume en particulier, on retrouve ces petites venues d'eau issues de la percolation des sols, et qui sont associées aux larmes que de la Sainte Femme versa au pied de la croix ou sur les pieds du Christ : larmes regardées comme le "sang de l'âme". Marie de Magdala, présente au pied de la croix, à la mort du Christ, fut la première à voir Jésus ressuscité. Ainsi elle avait assisté à l'ensemble du parcours de mort et de résurrection. Elle est donc initiée à ce processus et porte symboliquement, la capacité de faire "renaître" les êtres qui s'y abandonnent. Mais si la métaphore est jolie, rien ne laisse supposer, dans les évangiles que Marie Madeleine soit la pécheresse évoquée. La confusion de Marie de Magdala, de Marie de Béthanie et de la Pêcheresse des quatre Evangiles est probablement une "trahison des textes Evangéliques" par les fondateur même de l'Eglise catholique : Saint Augustin émettant une hypothèse et à sa suite le Pape Grégoire le Grand fondant la doctrine officielle (Grégoire le Grand Homiliae in Evangelium 2, 33). Ceux-ci trouvèrent probablement arrangeant de proposer cette image de la femme pècheresse et repentie. En la conservant dans l'indignité et l'impureté, en identifiant la femme au péché, les femmes aux péchés, contrairement à la volonté du Christ, ils pouvaient continuer à exclure la femme de la transmission spirituelle. Les évangiles témoignent d’ailleurs de la volonté du Christ à l'égard des femmes à maintes places. 𝐋𝐀 𝐋𝐄𝐆𝐄𝐍𝐃𝐄 𝐃𝐄 𝐋’𝐄𝐑𝐌𝐈𝐓𝐀𝐆𝐄 𝐄𝐓 𝐃𝐄 𝐒𝐎𝐍 𝐒𝐎𝐔𝐓𝐄𝐑𝐑𝐀𝐈𝐍 𝐕𝐄𝐑𝐒 𝐋𝐄 𝐁𝐔𝐆𝐀𝐑𝐀𝐂𝐇 Des écrits anciens ainsi que des éléments issus de la tradition orale évoquent le rite initiatique auquel les ermites de Galamus étaient soumis. Lors de la Saint-Antoine, ils devaient s’aventurer par deux dans un boyau souterrain s’enfonçant dans la falaise des gorges, et débouchant de l’autre côté face à la montagne de Bugarach (la région des Corbières est effectivement un vrai gruyère souterrain, géologie caractéristique des paysages dits karstiques). A leur sortie, les ermites étaient ensuite célébrés par la communauté lors de la fête du village. Mais vers le XVIe siècle, un des deux ermites étant entré dans le souterrain n’en est jamais ressorti, tandis que le second était devenu fou. Depuis, selon le récit traditionnel, l’initiation à travers le souterrain n’a plus eut lieu, et celui-ci aurait même fini par être bouché au XXe siècle, suite notamment au drame de l’affaire Bettex (voir mes adresses autour de Bugarach sur le sujet !). À noter qu'on peut également admirer au sein de l'ermitage un magnifique "Carré Sator", une sorte de carré magique contenant le palindrome latin SATOR AREPO TENET OPERA ROTAS, traditionnellement associé à la gnose et à la pratique alchimique que certains exégètes font remonter à l'arithmétique pythagoricienne. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑨𝒖𝒅𝒆 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆 ; 𝑭𝒆𝒏𝒐𝒖𝒊𝒍𝒍𝒆̀𝒅𝒆𝒔 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆 ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"

@histoireitinerante

"Super balade à faire top 👍🏼♥️"

@kowabunga97

Approuvé par 2 partenaires officiels
Autres lieux à voir autour
La meilleure expérience Mapstr est sur l'application mobile.
Enregistrez vos meilleures adresses, partagez les plus belles avec vos amis, découvrez les recommendations de vos magazines et influcenceurs préférés.