Stella Matutina
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Musée Stella Matutina - Histoire de la canne à sucre à La Réunion

Le Musée Stella Matutina, installé dans l'ancienne usine sucrière du même nom, a ouvert ses portes en 1991. Pendant 20 ans, les publics réunionnais ou touristes, y ont découvert les techniques industrielles de la fabrication du sucre de canne, ainsi que des informations sur l'histoire de La Réunion et de sa population. Une réhabilitation totale du site a été entreprise en 2011, fondée sur un nouveau Projet Scientifique et Culturel. Le nouveau musée propose un parcours dans l'histoire croisée du sucre et de l'île Bourbon, qui met en lumière les particularités culturelles et économiques de cette île de l'Océan Indien. Profitez d'une visite guidée enrichissante, de performances artistiques à l'intérieur du musée avec 'TISEMAYE', et découvrez la boutique de produits locaux. Prévoyez environ 2 heures pour la visite. L'entrée est payante à 9 euros du mardi au dimanche de 9h30 à 17h30. Ne manquez pas cette immersion captivante dans l'histoire de la canne à sucre et de La Réunion au Musée Stella Matutina.

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Ce qu'en disent les utilisateurs

"Visite de l'usine Stella Matutina et musée sur la canne à sucre. Entrée pour 9€. Le thème est intéressant mais le chemin d'apprentissage pas incitatif. Dommage, car il y avait un beau potentiel. Par contre la boutique est un gros plus : plein de choses, des prix corrects et des produits qui ne sont en vente que là bas !"

@coline.rcz

"Dans l’ancienne usine de sucre qui fonctionna jusqu’en 1978, l’exposition retrace l’histoire de la Reunion, la colonisation, la culture du café sucre et géranium. Visite 2h30-3h. "

@paulette.g

"𝑳𝒆 𝑴𝒖𝒔𝒆́𝒆 𝑺𝒕𝒆𝒍𝒍𝒂 𝑴𝒂𝒕𝒖𝒕𝒊𝒏𝒂, 𝒊𝒏𝒔𝒕𝒂𝒍𝒍𝒆́ 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍’𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒖𝒔𝒊𝒏𝒆 𝒔𝒖𝒄𝒓𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒏𝒐𝒎, 𝒂 𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕 𝒔𝒆𝒔 𝒑𝒐𝒓𝒕𝒆𝒔 𝒆𝒏 1991. 𝑻𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒆́𝒉𝒂𝒃𝒊𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 2011 𝒆𝒕 2015, 𝒊𝒍 𝒑𝒓𝒐𝒑𝒐𝒔𝒆 𝒂𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒅'𝒉𝒖𝒊 𝒖𝒏𝒆 𝒕𝒐𝒖𝒕𝒆 𝒏𝒐𝒖𝒗𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒎𝒖𝒔𝒆́𝒐𝒈𝒓𝒂𝒑𝒉𝒊𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒏𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆 𝒅'𝒖𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒄𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍’𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒄𝒓𝒐𝒊𝒔𝒆́𝒆 𝒅𝒖 𝒔𝒖𝒄𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆 𝒊̂𝒍𝒆 𝑩𝒐𝒖𝒓𝒃𝒐𝒏, 𝒄𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆́ 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒕𝒆𝒄𝒉𝒏𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔𝒕𝒓𝒊𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒇𝒂𝒃𝒓𝒊𝒄𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒔𝒖𝒄𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒏𝒏𝒆 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝒊𝒏𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍’𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝑳𝒂 𝑹𝒆́𝒖𝒏𝒊𝒐𝒏 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒂 𝒑𝒐𝒑𝒖𝒍𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏, 𝒎𝒆𝒕𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒆𝒏 𝒍𝒖𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒖𝒍𝒂𝒓𝒊𝒕𝒆́𝒔 𝒄𝒖𝒍𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍𝒍𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒆́𝒄𝒐𝒏𝒐𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕𝒕𝒆 𝒊̂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒐𝒄𝒆́𝒂𝒏 𝑰𝒏𝒅𝒊𝒆𝒏. Tout commence à l'époque des Grandes Découvertes, lorsque La Réunion se retrouve sur la nouvelle route ouverte par les navigateurs portugais en direction des Indes. Alors que l'île est déjà connue des marchands arabes qui bénéficiaient jusque-là du monopole du commerce dans l'océan Indien, un navigateur portugais, Pedro de Mascarenhas y débarque le 9 février 1512 ou 1513, jour de la Sainte-Apolline, alors qu’il est sur la route de Goa. L’île apparaît ensuite sur des cartes portugaises sous le nom de Santa Apolonia. Vers 1520, La Réunion, l'île Maurice et Rodrigues sont appelées archipel des Mascareignes, du nom de Mascarenhas (nom qu'elles portent toujours aujourd'hui). Au début du XVIIe siècle, l’île est une escale sur la route des Indes pour les bateaux anglais et néerlandais. Le 23 mars 1613, l’amiral néerlandais Pierre Guillaume Verhuff (Pieter Willemsz Verhoeff en néerlandais), de retour de Java, fait escale à La Réunion. Un navigateur anglophone baptise par ailleurs l’île encore inhabitée England's forest. Les Français y ont ensuite débarqué pour en prendre possession au nom du roi en 1642 et l’ont baptisée île Bourbon, du nom de la famille royale. En 1646, douze mutins chassés de Madagascar sont abandonnés à La Réunion. 𝐋𝐚 𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐩𝐨𝐬𝐬𝐞𝐬𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐝𝐞́𝐛𝐮𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐥'𝐢̂𝐥𝐞 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥𝐞 𝐫𝐞̀𝐠𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐋𝐨𝐮𝐢𝐬 𝐗𝐈𝐕 C'est en 1665 qu'arrivent les vingt premiers colons de l'île de Bourbon. Cinq navires composaient l’escadre commandée par M. Véron : L’Aigle blanc, La Vierge, le Bon port, Le Saint-Paul et Le Taureau. Le navire amiral battait pavillon de la Compagnie des Indes orientales. La Loire charriait encore des glaçons quand la flotte quitta le quai de la Fosse à Nantes dans les premiers jours de février 1665. Prenant la direction des ports et des établissements de la côte de Malabar et du golfe de Bengale, elle arriva à l'île Bourbon le 9 juillet 1665. La traversée fut marquée par une tragédie, qui fit douze victimes, lors de l’escale au Cap-Vert le Jeudi saint, le 4 mars 1665. Le 11 avril suivant, ayant rendu à ses morts un dernier hommage, la flotte remit à la voile. « Elle continua son voyage sans accident », note le chroniqueur Urbain Souchu de Rennefort. Parmi les vingt colons venus de France, on note la présence d'Hervé Dannemont (devenu Dennemont), né le 17 décembre 1635 à Brix (Manche), fils de Jacques Dannemont, maître verrier, et de Marie Lecarpentier. Il a épousé vers 1668 à Saint-Paul, Léonarde Pillé, originaire de Granville. Hervé Dennemont serait décédé le 16 novembre 1678. Les Dannemont de Normandie sont représentés, aujourd'hui, par une trentaine de familles sur l'île de La Réunion. On les trouve également à l'île Maurice mais aussi à Madagascar. En Normandie, la famille s'est éteinte au XVIIIe siècle, le nom ayant muté en Dalmont (sa descendance est bien connue grâce à Camille Ricquebourg, auteur du Dictionnaire généalogique des familles de Bourbon). Le grand tournant de l'histoire de La Réunion intervient cependant en 1715, lorsque est introduit sur l'île la culture du café – et dont la plantation va être à l’origine du développement considérable de l’esclavage dans la colonie. 𝐋'𝐈̂𝐥𝐞 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐛𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐥𝐚 « 𝐫𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐟𝐞́ » 𝐝𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞 La découverte du café par l'Europe et l'explosion de sa production mondiale commence au XVIe siècle avec l'ère des Grandes Découvertes. Originaire d'Éthiopie, sa culture est alors développée dans le Yémen ottoman puis dans l'imamat zaïdite indépendant. Avec l'ouverture de la route maritime des Indes par les Portugais au tournant du XVIe siècle, la fréquentation nouvelle par les navires marchands européens du port yéménite de Mokha, alors plaque tournante du commerce asiatique du café arabica, suscite l'arrivée et la découverte de ce nouveau produit dans le Vieux Continent qui y rencontre alors un succès croissant. Le premier café ouvre ainsi en 1554 à Constantinople, et la passion pour le moka gagne ensuite Venise en 1615 avant que le premier café européen n'ouvre à Vienne en 1640. Récolté au Yémen, le café est à l'époque transporté par de petits bâtiments jusqu'à Djeddah où des navires turcs l'embarquent pour Suez et l'Égypte. La majorité des achats de café pour les pays européens se fait par l'intermédiaire des marchands vénitiens et marseillais. Cependant les Hollandais ont réussi à établir un comptoir à Moka, et, chaque année, un vaisseau hollandais vient y charger du café à destination de Batavia d'où il est réexpédié en Europe. C'est alors l'apogée de Mokha qui détient le monopole du commerce du café et peu après celui des livraisons vers l'Europe. 𝐋𝐞𝐬 𝐞𝐱𝐩𝐞́𝐝𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧𝐬 𝐝𝐞 𝐌𝐨𝐤𝐚 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐋𝐨𝐮𝐢𝐬 𝐗𝐈𝐕 : 𝐡𝐚𝐫𝐨 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐚𝐥𝐨𝐮𝐢𝐧𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥'𝐚𝐫𝐚𝐛𝐢𝐜𝐚 ! C'est vers cette destination qu'est organisée en 1708 une expédition de la Compagnie française des Indes orientales, au cours de la période où les corsaires malouins, alors au sommet de leur puissance, se prévalent de ses attributions pour ramener du café. Le roi Louis XIV a fortement subventionné la Compagnie française des Indes orientales et le café fait fureur à Paris et à la cour de Versailles malgré le dégoût personnel du roi pour cette boisson. Cela est dû en grande partie à l'ambassadeur ottoman Soliman Aga, qui a introduit la boisson auprès de la noblesse. Parmi les corsaires de la première expédition se trouve le corsaire jacobite Phillip Walsh, dont les fils ont fondé la dynastie Walsh des Irlandais de Nantes. Le Curieux, dirigé par Phillip Walsh, et le Diligent appareillent de Brest le 6 janvier 1708. Leur première escale doit être Cadix où ils arrivent le 1er mars. Au cours de cette traversée, ils capturent deux navires britanniques qu'ils relâchent après leur avoir imposé une lourde rançon. L'escale de Cadix est mise à profit par les bâtiments français pour compléter leurs approvisionnements et pour se procurer des pièces d'or espagnoles frappées au Mexique. La longue route pour Moka oblige à contourner l'Afrique. Quittant Cadix le 30 mars 1708, les vaisseaux français passent à la vue des îles Canaries et ne s'arrêtent que quelques jours à Saint-Vincent (îles du Cap-Vert) pour faire de l'eau. L'expédition se rend dans la baie de Tadjourah et reçoit une lettre du Sultan Afar Mehemed ibn Deiny leur permettant de visiter son domaine en toute sécurité. Les navires rentrent à Saint-Malo le 8 mai 1710 avec 1 300 milliers de café. En cours de route, ils ont rançonné deux navires anglais à la hauteur de Lisbonne, pris un navire hollandais de 36 canons, le Grand-Vainqueur-de-Middelelbourg, près de l'île de l'Ascension, et, au retour, un autre navire hollandais de 40 canons, l'Esquivic, dans les parages des îles Maldives. La deuxième expédition de Moka est organisée trois ans plus tard par la « société Crozat », d'Antoine Crozat, qui fait de son côté partir de Saint-Malo en janvier 1711 deux vaisseaux, La Paix et Le Diligent. Chargés de 1 600 milliers de café, ils rentrent à Saint-Malo en juin et juillet 1711, avec en plus une prise hollandaise, le Beau-Parterre, et une anglaise, le Princesse. Une autre prise anglaise, la Reine-Anne, a été vendue aux Indes. Les Malouins, partis à deux navires, reviennent à quatre et bien chargés. Cette expédition fait connaître à la cour, où Antoine Crozat était apprécié, le goût du café et son potentiel de culture à grande échelle. Il est décidé que les pentes de l'île de la Réunion (alors appelée l'île Bourbon) et peuplée de seulement 734 habitants, sont adaptées pour répliquer les cultures de Moka existantes dans les montagnes du Yémen. Le roi demande donc à la troisième expédition de Moka, qui est déjà partie, de s'occuper de l'île Bourbon en y implantant la culture du café. 𝐋'𝐢𝐦𝐩𝐥𝐚𝐧𝐭𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐟𝐫𝐮𝐜𝐭𝐮𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐚𝐟𝐞́ 𝐚𝐫𝐚𝐛𝐢𝐜𝐚 𝐚̀ 𝐥'𝐈̂𝐥𝐞 𝐁𝐨𝐮𝐫𝐛𝐨𝐧 𝐞𝐭 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐮𝐩 𝐝'𝐞𝐧𝐯𝐨𝐢 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐬𝐜𝐥𝐚𝐯𝐚𝐠𝐢𝐬𝐭𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐢̂𝐥𝐞 Les deux navires de cette troisième expédition, le Chasseur et la Paix, sont partis de Saint-Malo le 21 mars 1714 sous le commandement de Guillaume Dufresne d'Arsel. On lui envoie l'ordre royal par un autre bateau, L'Auguste de M. de la Boissière, qui part de Saint-Malo pour le Yémen le 27 juin 1715, le secrétaire d'État à la Marine, Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, souhaitant ainsi prouver au roi Louis XIV l'efficacité de la Marine. Entre-temps, le roi décède. Au retour de Moka, Guillaume Dufresne d'Arsel prend possession au nom du roi de l'île Maurice appelée alors l'Isle-de-France, le 20 septembre 1715. Fin septembre 1715, il est à la Réunion ; six plants de café Moka, offerts par le sultan du Yémen à la France, sont plantés à Saint-Paul. La compagnie des Indes organise la production, facilite l'achat de graines, construit des greniers et des routes, offre des concessions gratuites à tout colon de 15 à 60 ans à condition de planter et d'entretenir 100 plants de café. La troisième expédition est de retour à Saint-Malo en février 1716. Le gouverneur de Bourbon Pierre-Benoît Dumas intensifie la culture du café et s'enthousiasme : « 𝑂𝑛 𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑢𝑡 𝑟𝑖𝑒𝑛 𝑣𝑜𝑖𝑟 𝑑𝑒 𝑝𝑙𝑢𝑠 𝑏𝑒𝑎𝑢, 𝑒́𝑐𝑟𝑖𝑡-𝑖𝑙 𝑎𝑢 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑠𝑡𝑟𝑒 𝑙𝑒 27 𝑎𝑣𝑟𝑖𝑙 1728, 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑓𝑒́ 𝑞𝑢𝑖 𝑠𝑒 𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑎̀ 𝑙'𝑖𝑛𝑓𝑖𝑛𝑖. 𝐶𝑒𝑡𝑡𝑒 𝑖̂𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑟𝑎 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑝𝑒𝑢 𝑐𝑎𝑝𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑑'𝑒𝑛 𝑓𝑜𝑢𝑟𝑛𝑖𝑟 𝑎𝑢-𝑑𝑒𝑙𝑎̀ 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑟𝑜𝑦𝑎𝑢𝑚𝑒. » Le café fait la fortune de l'île de La Réunion : la « variété Bourbon » ou Bourbon pointu est jugée la meilleure. Il est cultivé en quantités commerciales à partir de 1721, lorsque commence l'importation massive d'esclaves: 1 500 supplémentaires par an. En 1704, l'île de La Réunion ne comptait que 734 habitants, en 1754, ce chiffre est monté à 17 000. En 1735, l'exportation annuelle de café atteint 100.000 livres, puis elle passe à 2,5 millions de livres en 1744. L'île Bourbon est encore première productrice mondiale, malgré la concurrence de la Martinique où on commence à cultiver le café à partir de 1721. Après 1755, elle est balayée par la révolution du café de Saint-Domingue, la partie française de l'île contrôlant en 1789 la moitié de l'offre mondiale à elle seule, avec 77 millions de livres exportés dans l'année. À la même époque, Bertrand-François Mahé de La Bourdonnais, gouverneur de l’île de 1735 à 1745, va également apporter une dimension stratégique au développement de l’île, devenue pourvoyeuse en vivres de l'Isle de France (aujourd’hui île Maurice) et de la flotte française engagée dans la guerre franco-anglaise des Indes. Il convient aussi de souligner le rôle de l’intendant Pierre Poivre, qui a considérablement enrichi la flore locale et diversifié les ressources agricoles par l'introduction de très nombreuses espèces tropicales, et notamment le girofle et la noix de muscade dont le commerce fut florissant au XVIIIe et début du XIXe siècle. 𝐁𝐨𝐮𝐥𝐞𝐯𝐞𝐫𝐬𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐫𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐞𝐭 𝐛𝐚𝐬𝐜𝐮𝐥𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐯𝐞𝐫𝐬 𝐥'𝐢𝐧𝐝𝐮𝐬𝐭𝐫𝐢𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐚𝐧𝐧𝐞 𝐚̀ 𝐬𝐮𝐜𝐫𝐞 Le 19 mars 1793, pendant la Révolution, le nom de l'île Bourbon est transformé en « île de La Réunion » pour effacer le nom de la dynastie française fraîchement abolie. Le 26 septembre 1806, l’île prend le nom de Bonaparte et se retrouve en première ligne dans le conflit franco-anglais pour le contrôle de l’océan Indien. L'abolition de l'esclavage votée par la Convention nationale le 4 février 1794 se heurte au refus de son application par La Réunion, comme par l'Isle de France (île Maurice). Une délégation accompagnée de forces militaires, chargée d'imposer la libération des esclaves, arrive à l'Île de Bourbon le 18 juin 1796 pour se voir aussitôt expulsée sans ménagements. Il s'ensuit une période de troubles et de contestations du pouvoir de la métropole qui n'a plus aucune autorité sur les deux îles. Le Premier consul de la République, Napoléon Bonaparte, y maintient l’esclavage qui n’a jamais été aboli dans la pratique, avec la loi du 20 mai 1802. Pendant les guerres napoléoniennes, lors de la campagne de Maurice, le gouverneur de l'île, le général Sainte-Suzanne, est contraint de capituler le 9 juillet 1810. L’île passe alors sous domination britannique, puis est rétrocédée aux Français lors du traité de Paris en 1814. 𝐋𝐞 𝐬𝐮𝐜𝐫𝐞 𝐫𝐞́𝐮𝐧𝐢𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬, 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐩𝐨𝐠𝐞́𝐞 𝐚𝐮 𝐝𝐞́𝐜𝐥𝐢𝐧 Après les catastrophes climatiques de 1806-1807 (cyclones, inondations), la culture du café décline rapidement et est remplacée par la culture de la canne à sucre, dont la demande métropolitaine augmente, du fait de la perte par la France de Saint-Domingue (actuelle Haïti), et bientôt de l'île de France (île Maurice). Du fait de son cycle de croissance, la canne à sucre est en effet insensible à l’effet des cyclones. Survenue en 1841, la découverte d’Edmond Albius sur la pollinisation manuelle des fleurs de la vanille permet bientôt à l’île de devenir le premier producteur mondial de vanille. Essor également de la culture du géranium dont l’essence est très utilisée en parfumerie. De 1838 à 1841, le contre-amiral Anne Chrétien Louis de Hell est gouverneur de l’île. Un changement profond de la société et des mentalités liés aux événements des dix dernières années conduit le gouverneur à saisir le Conseil colonial de trois projets d’émancipation. Le 20 décembre 1848, l’abolition de l'esclavage est finalement proclamée par Sarda Garriga (le 20 décembre est un jour férié à La Réunion). Louis Henri Hubert-Delisle devient son premier gouverneur créole le 8 août 1852 et reste à ce poste jusqu’au 8 janvier 1858. C'est à cette époque, à la faveur de l'abolition de l'esclavage de 1848 et de l'arrivée massive de main d'œuvre originaire du sous-continent indien, que les premières usines de canne à sucre font leur apparition et se diffusent un peu partout dans l'île. On commence en effet à cultiver la canne à sucre que les colons avaient trouvée dans l’île à leur arrivée ; elle va rapidement s’implanter sur les pentes de Trois Bassins. Cette canne cependant ne sert pas encore à faire du sucre, mais de l’alcool. Ces cannes, comme l’écrit Antoine Boucher (celui qui s’appellera plus tard Desforges Boucher et sera Gouverneur) sont brulées en octobre et novembre, et les jeunes cannes, qui les remplacent, moins sucrées et plus juteuses, sont utilisées pour faire du fangourin ou vin de miel (jus de canne fermenté) ou de l’arack (eau de vie de canne obtenue par distillation dans une alambic). Le terme fangourin est d’origine malgache et désigne d’abord un rudimentaire moulin à cannes, fait de deux troncs d’arbres, puis la boisson obtenue de ce pressoir. Antoine Boucher dénonce l’ivrognerie des habitants de ce premier temps de la colonisation, et cite, parmi les fabricants, deux habitants de Trois Bassins, François Mussard, qui en fait le commerce et s’enrichit, et surtout Pierre Hibon qui aider de sa famille arrive en retirer une très grosse production. Plus que l’alcoolisation des habitants, ce que redoute la Compagnie c’est leur concurrence : cette eau de vie est en effet vendue moins cher que celle de la Compagnie, laquelle reste au magasin. C’est toujours la menace de la contrebande qui effraie la Compagnie. L’avenir va lui donner raison car toute sorte de contrebande avec les pirates vont se faire dans cette « ravine interdite »… Au milieu du XIXe siècle, la production sucrière réunionnaise explose se trouve ainsi rapidement aux premiers rangs régionaux sinon mondiaux, rivalisant avec celle de l'île Maurice voisine (l'île a en effet compté jusqu'à 200 sucreries produisant plus annuellement plus de 60.000 tonnes de sucre). Cependant, la production s'effondre dès les années 1860, en raison du percement du canal de Suez qui conduit le trafic marchand à s’éloigner de l’île mais aussi du fait de l'essor de la culture de la betterave à sucre en Europe (où l'on y a de plus en plus recours pour satisfaire les immenses besoins en sucre du Vieux Continent). La dépression économique et l'effondrement de production de sucre de La Réunion se prolonge pendant quatre décennies, tandis même que les autres producteurs de sucre de l'océan Indien et de l'océan Pacifique connaissent l'explosion de leur production à la même période (les archipels d'Hawaii et des Fidji, le Natal sud-africain, le Queensland australien, l'île Maurice fraîchement devenue britannique – et qui bénéficie du précieux débouché que représente le boum des exportations vers l'empire britannique des Indes). La Réunion se singularise alors par un marasme prolongé de sa production sucrière, qui dure pratiquement jusqu'en 1914-1918, se trouvant désormais au dernier rang des producteurs de l'océan Indien et du Pacifique. Aujourd’hui, l'île ne compte plus que deux usines actives, tandis que plusieurs anciens sites sucriers (comme celui de Stella Matutina) sont devenus des musées ou des lieux de patrimoine ! 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒘𝒆𝒃 𝒅𝒖 𝑴𝒖𝒔𝒆́𝒆 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑭𝒆́𝒍𝒊𝒙 𝑻𝒐𝒓𝒓𝒆𝒔 (« 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒓𝒊𝒆́ 𝒅𝒆 𝒍’𝒊𝒏𝒅𝒖𝒔𝒕𝒓𝒊𝒆 𝒔𝒖𝒄𝒓𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝑳𝒂 𝑹𝒆́𝒖𝒏𝒊𝒐𝒏 𝒂𝒖 𝑿𝑰𝑿𝒆 𝒆𝒕 𝑿𝑿𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆𝒔 ») ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"

@histoireitinerante

"Très bien, ludique pour les enfants. A faire sur la journée. "

@guyonnemartin

"Musée sur l'histoire de la canne à sucre, boutique produits locaux"

@leonie.k

"9€ Du mardi au dimanche de 9h30 à 17h30 Ciné 4D 2€"

@chab33

"Performances artistiques à l'intérieur du musée avec "TISEMAYE".Tisémayé c'est la rencontre de cinq artistes aux univers différents mais soudés par l'amour du partage. Ils tissent liens et passerelles entre les mots, la musique, la danse et la peinture pour une mise en lumière de la beauté, de la force et de la richesse de l'âme réunionnaise.Lecture : Céline Huet, Fonnkér : Mari Sizay, Kora : Zaki Malbrouk, Performance peinture : Jimmy Cambona , Danseur : Shany Arzeux Le Musée Stella Matutina, installé dans l'ancienne usine sucrière du même nom, a ouvert ses portes en 1991. Pendant 20 ans, les publics réunionnais ou touristes, y ont découvert les techniques industrielles de la fabrication du sucre de canne, ainsi que des informations sur l'histoire de La Réunion et de sa population. Une réhabilitation totale du site a été entrepris en 2011, fondée sur un nouveau Projet Scientifique et Culturel. Le nouveau musée propose un parcours dans l'histoire croisée du sucre et de l'île Bourbon, qui met en lumière les particularités culturelles et économiques de cette île de l'Océan Indien. Gratuit - Samedi 13 mai, 19h30"

@nuitdesmusees2023

"Musée sur le sucre dans une ancienne usine"

@castiiix

"Pour en savoir plus sur la culture sucrière à l’île de la Réunion. "

@lavieenmauve

"musee sur le sucre long pour les enfants et manque de vie "

@cyraurelie

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