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Autres lieux à voir autour
"super original, monument. graaaand dortoir "
@mistaia
"Gite d’étape atypique dans la tour de l’église. Tout en pierres, magnifique ! Dortoir et sdb partagé. Cuisine à dispo. Pas de demi pension possible. 15€/nuit"
@clemenceforien
"𝑳𝒂 𝑫𝒐𝒎𝒆𝒓𝒊𝒆 𝒅'𝑨𝒖𝒃𝒓𝒂𝒄, 𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒏 𝒎𝒐𝒏𝒂𝒔𝒕𝒆̀𝒓𝒆 𝒉𝒐𝒔𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍𝒊𝒆𝒓 𝒂𝒄𝒄𝒖𝒆𝒊𝒍𝒍𝒂𝒏𝒕 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒆̀𝒍𝒆𝒓𝒊𝒏𝒔 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑱𝒂𝒄𝒒𝒖𝒆𝒔-𝒅𝒆-𝑪𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒕𝒆𝒍𝒍𝒆, 𝒔'𝒆𝒔𝒕 𝒅𝒆́𝒗𝒆𝒍𝒐𝒑𝒑𝒆́𝒆 𝒅𝒖 𝑿𝑰𝑰𝒆 𝒂𝒖 𝑿𝑽𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒏𝒂𝒊̂𝒕 𝒆𝒏𝒔𝒖𝒊𝒕𝒆 𝒖𝒏𝒆 𝒑𝒉𝒂𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝒅𝒆́𝒄𝒍𝒊𝒏, 𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒍𝒆𝒔 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒓𝒖𝒄𝒕𝒊𝒐𝒏𝒔 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑹𝒆́𝒗𝒐𝒍𝒖𝒕𝒊𝒐𝒏. 𝐼𝑛 𝑙𝑜𝑐𝑜 ℎ𝑜𝑟𝑟𝑜𝑟𝑖𝑠 𝑒𝑡 𝑣𝑎𝑠𝑡𝑎𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑖𝑛𝑖𝑠 ("𝐶’𝑒́𝑡𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑙𝑖𝑒𝑢 𝑑’ℎ𝑜𝑟𝑟𝑒𝑢𝑟 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒") Cette inscription empruntée au cantique de Moïse était gravée sur le fronton de la porte de la façade occidentale du monastère d’Aubrac. Autrefois, l’Aubrac était une forêt sombre et profonde qui couvrait toute la montagne et s’étendait loin dans la plaine. Les loups et les sangliers étaient les seuls habitants de ces lieux sauvages. Toutefois un large chemin entièrement pavé, tracé par les Romains, traversait la forêt dans toute sa largeur. C’était un tronçon d’un très grand chemin qui reliait Lyon à Toulouse par Javols, la célèbre voie d’Agrippa. De nos jours, on en retrouve assez visiblement les traces dans toute la traversée du plateau. En hiver, les risques de s’égarer étaient très grands. La neige recouvrait tout d’un épais manteau blanc, et le brouillard très fréquent rendait l’orientation extrêmement difficile. De plus, dès le début du Moyen Âge, des bandes de voleurs infestaient les parages et les voyageurs ne s’aventuraient dans la montagne qu’en groupe afin de se défendre mieux contre des attaques probables. 𝐋’𝐇𝐨𝐬𝐩𝐢𝐜𝐞 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞-𝐃𝐚𝐦𝐞-𝐝𝐞𝐬-𝐏𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 Le premier hôpital, dont il ne reste aujourd’hui plus rien, fut fondé par Adalard, vicomte des Flandres, et quelques compagnons. Celui-ci réalisait ainsi un vœu qu’il avait fait après avoir échappé à cet endroit à une attaque de voleurs. Cet hôpital devait devenir pour de longs siècles la providence des voyageurs, des pauvres, des pèlerins et rendre de signalés services dans toute la région. Dès la construction de l’hôpital, les seigneurs de la contrée firent don de domaines considérables. Le seigneur d’Apcher lui donna les terres de Montivernoux, la Fage, Grandval et autres pièces aux alentours de Fournels. Le baron de Canilhac, lui, céda des domaines au nord de Trélans, des Hermaux et des Salces, tandis que le seigneur de Peyre donna aux moines « tous les territoires des montagnes situées entre le Bès et l’hôpital ». À la mort d’Adalard, en 1135, la communauté de prêtres qui étaient venus s’y installer eut à administrer des biens importants. Elle était liée par la règle de saint Augustin. Le monastère qui comprenait autour de l’église les bâtiments hospitaliers et diverses dépendances, dont les bâtiments conventuels et un cimetière, était entouré d’une enceinte. L’entrée principale était au couchant et, après avoir pénétré à l’intérieur de la muraille, les pèlerins trouvaient une grande porte cochère dite « porte de la Miche », ainsi nommée parce que se faisait, à cet endroit, la distribution du pain à toutes les personnes qui venaient en demander. Tous y avaient droit sans restriction. Il existait en outre une chapelle attenante à l’hôpital, un cloître, et une auberge. Au début du XIVe siècle, cent vingt frères et trente sœurs vaquaient aux soins de l’institution ou des pèlerins, quatre chevaliers assuraient la protection sur la route et quinze prêtres se chargeaient des offices religieux. 𝐋𝐚 𝐃𝐨̂𝐦𝐞𝐫𝐢𝐞 𝐝'𝐀𝐮𝐛𝐫𝐚𝐜 Au XVIIIe siècle, la « domerie » d’Aubrac – nom donné aux monastères dont l’abbé avait le titre de dom –, comptait encore, avec ses commanderies, quatre-vingts membres. Élu à vie par ses frères, le prieur de la communauté portait aussi le titre de dom – abréviation du latin dominus –, qui valut à l’hôpital d’Aubrac l’appellation de domerie. De sa création en 1120 à la fin du XVIIIe siècle, la domerie accueillit les pèlerins et la cloche des perdus, que les religieux sonnaient tous les soirs pendant deux heures, lorsque le temps était mauvais, pour appeler les pèlerins perdus sur le plateau. La « tour des Anglais », haute de 30 mètres et restaurée en gîte d’étape de nos jours, fut construite précisément au moment où les Anglais, maîtres de la Guyenne, prenaient pied dans le Rouergue. En 1353, fut édifiée en hâte, pour se défendre contre eux, cette tour imposante, mais malheureusement inefficace : elle ne put résister à l’invasion d’une bande de routiers qui assaillirent le monastère en 1360. 𝐋𝐚 𝐓𝐨𝐮𝐫 𝐝'𝐀𝐮𝐛𝐫𝐚𝐜 En 1120, Adalard, Vicomte de Flandre, faisait le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle ; assailli par des brigands, il fit le vœu, s'il en réchappait, d'élever en ces lieux un hôpital pour les pèlerins. La règle suivie fut celle de Saint Augustin. Le supérieur était appelé "Dom", d'où le nom de Domerie donné aux bâtiments. En plus des prêtres et des moines, la Domerie comprenait douze chevaliers en charge de protéger les voyageurs. C'est pour se défendre des ravages causés par les Anglais, pendant la guerre de cent ans, que les moines font construire en 1353 cette tour, que l'on appelle aujourd'hui improprement "tour des Anglais". En 1797, les religieux sont chassés et les bâtiments sont en grande majorité tous détruits. Ne reste aujourd'hui que la Tour, l'Église et la Maison des gardes. 𝐋'𝐞́𝐠𝐥𝐢𝐬𝐞 𝐍𝐨𝐭𝐫𝐞-𝐃𝐚𝐦𝐞-𝐝𝐞𝐬-𝐏𝐚𝐮𝐯𝐫𝐞𝐬 On retrouve, dans ce bâtiment, des traces importantes de ce que fut l'ancien hospice d'accueil (1198), transformé en église entre 1332 et 1356. Au fond de la nef, une fontaine devait servir au symbolique lavage des pieds des pèlerins. L'architecture romane, très dépouillée, est en totale harmonie avec la sobriété des lieux. Elle comporte une voûte en berceau brisé aux pierres taillées, parfaitement jointées, soutenue par des arcs simples, faiblement ogivés ; pas de transept, un chœur fermé par un mur au lieu d'être prolongé par une abside. C'est le seul ouvrage hospitalier du XIIe siècle qui nous soit parvenu dans un tel état de conservation, celui de Roncevaux, conçu sur le même modèle, ayant vu sa voûte s'effondrer sous le poids de la neige. On doit cette solidité à l'utilisation d'un tuf volcanique léger pour cette partie de l'ouvrage. Le clocher, rajouté au XVe siècle, comporte la trace d'une ogive de raccordement de l'ancien cloître à deux étages. Il abrite la célèbre "cloche des perdus" [campana dels perduts] et une curiosité : le logement du sonneur avec un four à pain intérieur. « 𝐷𝑒𝑜 𝑗𝑢𝑏𝑖𝑙𝑎, 𝐶𝑙𝑒𝑟𝑜 𝑐𝑎𝑛𝑡𝑎, 𝐷𝑒𝑚𝑜𝑛𝑒𝑠 𝑓𝑢𝑔𝑒, 𝐸𝑟𝑟𝑎𝑛𝑡𝑒𝑠 𝑟𝑒𝑣𝑜𝑐𝑎, 𝑀𝑎𝑟𝑖𝑎 » ("Crie de joie pour Dieu, Chante pour le clerc, Chasse les démons, Rappelle les égarés, Marie »). L'inscription moulée sur cette cloche, dite des perdus, fait bien sûr référence aux égarés spirituels. Il n'est pas à exclure qu'elle ait aussi été sonnée pour guider les personnes perdues dans le mauvais temps. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒘𝒆𝒃 𝒅𝒖 𝑪𝒉𝒆𝒎𝒊𝒏 𝒅𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑮𝒖𝒊𝒉𝒆𝒎 ; 𝑷𝒂𝒏𝒏𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒅'𝒊𝒏𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑫𝒐̂𝒎𝒆𝒓𝒊𝒆 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante