CALIFORNIE OUEST AMÉRICAIN
Lorsqu'on circule sur Wilshire Boulevard, on reconnaît souvent le LACMA grâce à l'oeuvre Urban Lights de Chris Burden, qui représente plus de 202 lampadaires provenant de villes de la métropole de Los Angeles, tous éclairés à l'énergie solaire la nuit. L'architecture, signée Renzo Piano, paraît un peu froide au premier abord. Une fois entré dans les lieux, on réalise à quel point les grands espaces laissent au contraire respirer les oeuvres, comme les visiteurs. Le musée est constitué de pièces rapportées, c'est-à-dire de donations de collections qui font de ce lieu un patchwork artistique où chacun trouvera chaussure à son pied... ou pipe à sa bouche : c'est ici que se trouve le fameux tableau de Magritte
La Trahison des images (1929)
légendé par l'artiste
: Ceci n'est pas une pipe
. Parmi les 150 000 oeuvres du LACMA, on compte aussi
Marie-Madeleine
avec
la flamme fumante
de Georges de La Tour. Le LACMA retrace ainsi l'histoire de l'art à travers les cinq continents, de l'époque préhistorique à nos jours, le tout réparti dans plusieurs bâtiments :
Ahmanson Building
: art moderne et contemporain. Cette aile abrite notamment la collection exceptionnelle d'artistes modernes réunie par Janice et Henri Lazarof et dont la valeur est estimée à plus de 100 millions de dollars. Pablo Picasso, Constantin Brancusi, Joan Miro, Paul Klee ou encore Wassily Kandinsky y figurent notamment. L'art contemporain est représenté par Matthew Barney, Jeff Koons ou encore Frank Stella.
Art of the Americas Building
: art américain, latino-américain et précolombien. L'art latino-américain est en bonne place avec plus de 2 000 oeuvres d'art. Belles salles consacrées aux collections d'art mexicain, où vous verrez notamment des toiles de Diego Rivera et de Rufino Tamayo. Les salles précolombiennes sont particulièrement riches (2 500 objets). Dans les salles de peinture américaine, ne ratez pas les toiles de l'impressionniste Mary Cassatt et de Georgia O'Keefe, la peintre moderniste des fleurs géantes.
Hammer Building
: art coréen (somptueuses céramiques) et chinois (nombreuses sculptures bouddhistes), mais surtout des pièces issues de Mésopotamie et d'Egypte. Réouverture prévue fin 2019.
Pavilion for Japanese Art
: Fermé jusqu'en 2020 pour travaux, cet espace réunit estampes, sculptures, cloisonnés et céramiques japonais (de 3000 avant J.-C. jusqu'à nos jours) dans un très beau bâtiment.
Resnick Pavilion
: consacré à des expositions temporaires contemporaines, toujours de très grande qualité (photographie, peinture, installations...)