Vous pensez qu'il y a une erreur sur ce lieu ?
Signaler une erreur
Vos retours sont importants pour nous. Si vous avez remarqué une erreur concernant ce lieu, merci de nous en informer pour que nous puissions la corriger.
Propriétaire de ce lieu ?
Nous récupérons automatiquement les informations disponibles sur votre lieu. Si jamais celles-ci ne sont pas correctes, connectez-vous gratuitement sur notre tableau de bord pour les modifier et bonus, accédez à vos statistiques détaillées.
Ce qu'en disent les utilisateurs
Autres lieux à voir autour
"Le château de Cadbury, dans le Somerset, a été assimilé à Camelot, la capitale légendaire du roi Arthur, depuis le XVIe siècle. Selon une tradition populaire plus tardive, Arthur et ses chevaliers vont faire boire leurs chevaux à une source, près du village de Sutton Montis, la veille de Noël et du solstice d’été. Construite par les Celtes quelques siècles avant notre ère, Cadbury a été fortifiée vers le Ve siècle ap. J.-C. La complexité de la construction suggère l’existence d’un pouvoir fort, à une époque qui aurait très bien pu être celle du véritable roi Arthur. 𝐂𝐚𝐦𝐞𝐥𝐨𝐭, 𝐥𝐚 𝐜𝐢𝐭𝐞́ 𝐥𝐞́𝐠𝐞𝐧𝐝𝐚𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐫𝐨𝐢 𝐀𝐫𝐭𝐡𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐝𝐞 𝐬𝐞𝐬 𝐜𝐡𝐞𝐯𝐚𝐥𝐢𝐞𝐫𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐓𝐚𝐛𝐥𝐞 𝐑𝐨𝐧𝐝𝐞 Dans les contes médiévaux, Camaaloth ou Camelot était la capitale du roi Arthur, qui régna sur la Cornouaille, entouré d’une cour éblouissante et servi par les chevaliers de la Table Ronde. C’est Chrétien de Troyes qui, dans la seconde moitié du XIIe siècle, associe pour la première fois, Camelot et la résidence royale d’Arthur. Camelot devient au cours du XIIIe siècle un thème récurrent de la chanson de geste, qui en fait le domaine des chevaliers de la Table Ronde, Gauvain, Perceval, lancelot, Galaad et les autres. Les poètes situent Camelot dans une région de forêts enchantées et de châteaux mystérieux, royaume de la magie et du merveilleux. Là, Arthur et la reine Guenièvre règnent sur un ordre de chevalerie semblable à celui des débuts du Moyen-Âge en France. Les chevaliers du roi Arthur se battent contre des monstres, arrachant quelque damoiselle des griffes d’enchanteurs maléfiques, ou bien se laissent séduire par des belles qui se révèlent être des fées. Ils s’exposent à tous les dangers, naturels et surnaturels, pour s’en retourner toujours à Camelot, centre de l’univers. L’épopée fait de Camelot une ville dominée par un château médiéval, mais se garde d’en donner une localisation précise. Au XVe siècle, Sir Thomas Malory écrivit que Camelot était la ville de Winchester, au sud-ouest de l’Angleterre, parce qu’elle avait été la capitale des rois saxons depuis Alfred le Grand (849-899) jusqu’à la conquête normande (1066). Mais, dans un autre écrit, le même Malory affirme que Camelot se trouve dans le nord de l’Angleterre, au-delà de Carlisle. 𝐔𝐧 𝐬𝐲𝐦𝐛𝐨𝐥𝐞 𝐝’𝐡𝐚𝐫𝐦𝐨𝐧𝐢𝐞 En réalité, Camelot est plus une cité parfaite qu’un lieu historique. Au Moyen-Âge, c’était devenu un symbole d’ordre au milieu du chaos, d’Etat idéal par opposition à l’anarchie, de civilisation par opposition à la barbarie. Ainsi, Camelot naquit et mourut avec Arthur : il fut le premier à y régner, er certains auteurs médiévaux prétendant que la ville fut détruite par Marc de Cornouailles à la mort du roi. Mais la légende, elle, reste immortelle. Geoffroy de Monmouth, auteur anglais du XIIe siècle, décrit la cour d’Arthur, qu’il place non pas à Camelot, mais à Caerleon, au Pays de Galles. Caerleon, ancien camp romain fortifié, s’enorgueillit de posséder un des plus beaux amphithéâtres romains de Grande-Bretagne. Du temps de Monmouth, on pouvait y voir les ruines des thermes et de l’hypocauste (système de chauffage central). Monmouth évoque Caerleon à propos de festivités qui durèrent quatre jours, durant lesquelles le roi était entouré de ses évêques et de ses vassaux – exactement comme s’il s’était agi d’un roi normand du XIIe siècle. D’après Monmouth, la ville était située au bord de l’Usk, une rivière qui permettait à ceux qui arrivaient par la mer de remonter jusqu’à Caerleon en bateau. Entourée de bois et de prés, la ville était embellie de palais royaux, dont les toits rivalisaient de splendeur avec Rome. La description que fit Monmouth de Caerleon constitua dès lors une référence qui inspire encore aujourd’hui illustrateurs et cinéastes, bien que cette description ait été influencée de toute évidence par l’architecture du haut Moyen-Âge, beaucoup plus tardive 𝐋𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝𝐞 𝐂𝐚𝐝𝐛𝐮𝐫𝐲 Dans leur espoir de retrouver Camelot, des spécialistes ont voulu rapprocher cette ville de sites aux noms similaires. Certains disent qu’il s’agit de la Camulodunum romaine, l’actuelle Colchester (Essex) ; d’autres, d’un lieu situé en Cornouailles, près de Tintagel, où naquit, paraît-il, le roi Arthur. Le lieu le plus vraisemblable de sa naissance reste cependant le château de Cadbury, sur la petite rivière du Cam, dans le Somerset. Le premier à avoir suggéré cette identification est John Leland, historien du roi, qui écrivait en 1542 : « Au sud de l’église de South-Cadbyri, il y a Camallate, qui en son temps fut une ville ou un château célèbre… ». Il est possible que Leland ait abouti à cette conclusion en raison du nom du village, Camel. A moins qu’il ne se soit fait l’écho d’une tradition séculaire… En effet, si Arthur a jamais existé, il a probablement été un chef de guerre anglais du VIe siècle. On sait aujourd’hui que Cadbury était la forteresse militaire la plus imposante de Grande-Bretagne, sans doute le quartier général d’un roi disposant de ressources inégalées en son temps. Contrairement aux châteaux forts du Moyen-Âge, Cadbury était une simple colline que les Celtes avaient entourée de remparts de terre et de fossés quelques siècles avant notre ère. L’archéologie a montré que ce fort fut pris au Ier siècle de notre ère par les Romains qui en chassèrent la population, après quoi le fort resta vide pendant environ quatre cents ans. Lorsque les légions se retirèrent, l’endroit fur réinvesti par un chef local fortuné ; on y construit un grand bâtiment de bois et le rempart fut renforcé. Ces travaux, menés avec soin, nécessitèrent une main d’œuvre abondante. Qui donc pouvait avoir à l’époque une influence suffisante pour mener à bien une telle entreprise… sinon le roi Arthur ? A la suite de Leland, de nombreuses rumeurs firent le rapprochement entre Arthur et Cadbury : à la fin du XVIe siècle, on appelait encore « palais du roi Arthur » un endroit situé près des restes de la grande halle de bois. 𝐀𝐯𝐚𝐥𝐨𝐧, 𝐢̂𝐥𝐞 𝐦𝐲𝐭𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐞𝐭 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐦𝐞𝐮𝐫𝐞 𝐝’𝐀𝐫𝐭𝐡𝐮𝐫 Avalon était un paradis où fleurissait toujours le printemps : la vieillesse y était inconnue, la terre toujours fertile, et il y régnait une paix éternelle. Avalon ressemble à ces autres royaumes mythiques tels que l’Atlantide ; c’est aussi le lieu où le roi Arthur, selon la légende, fut guéri des blessures reçues à la bataille de Camlann. C’est Geoffroy de Monmouth qui rapporte cette légende dans son Histoire des rois d’Angleterre. Cet ouvrage, qui fut un best-seller, faisait d’Avalon la dernière résidence connue du roi Arthur. Un autre livre de Monmouth, postérieur, La Vie de Merlin, décrit Avalon comme une île : « On l’appelle l’île fortunée... le blé et le raisin y poussent tout seul, le pommier fleurit dans les sous-bois sous un gazon de velours. La terre, d’elle-même, produit chaque chose en abondance… ». Cette île était l’antre de neuf sorcières ; à leur tête se trouvait Morgen (la fée Morgane), qui entreprit de soigner Arthur. La description que fit Monmouth de l’île magique d’Avalon, habitée par des sorcières, semble mêler mythe et réalité. L’auteur explique que le nom d’Avalon provient du vieil anglais « aval », qui signifie « pomme ». Cette étymologie est sujette à discussion, mais il est intéressant de constater que la pomme joue une fois de plus un rôle symbolique à propos d’une île mythique. Ashe suggère qu’Arthur pourrait correspondre à un personnage historique du nom de Riothamus, dit « Roi des Bretons ». En 468 de notre ère, ce Riothamus emmena ses troupes en Gaule pour y combattre aux côtés des Romains. Finalement vaincu, il s’enfuit en Bourgogne avec ce qui restait de son armée, et l’on n’entendit plus parler de lui. En réalité, Riothamus serait un titre plutôt qu’un nom, dont la signification « roi suprême », pourrait s’appliquer à Arthur. D’ailleurs, la vie de ce « roi suprême » présente certaines similitudes avec celle du roi Arthur : la retraite de Riothamus se situait par exemple près de la ville bourguignonne d’Avallon. L’Avalon de Monmouth épouse la tradition des îles paradisiaques : l’Atlantide, le jardind es Hespérides et ses pommes d’or, les îles Fortunées des Grecs, le jardin d’Eden de la Bible et sa pomme fatale, et l’île de Saint-Brendan qui, d’après la légende, était couverte de pommiers. En faisant de la pomme un thème central, Monmouth rattachait son œuvre aux traditions chrétiennes et antique, sans s’éloigner de la tradition celtique, pour qui ce fruit est symbole d’immortalité. Si Henry II a essayé de faire mourir Arthur une bonne fois pour toutes, il a échoué : en 1190, le poète anglais Layamon écrivait : « les Bretons croient qu’il est vivant et qu’il demeure en Avalon avec les plus beaux des elfes. ». La croyance qui veut qu’Arthur dorme quelque part dans une grotte ou sous une colline, entouré de ses chevaliers, a ainsi survécu en Grande-Bretagne jusqu’au XIXe siècle. 𝐋𝐚 𝐭𝐨𝐦𝐛𝐞 𝐝'𝐀𝐫𝐭𝐡𝐮𝐫 𝐚̀ 𝐂𝐚𝐝𝐛𝐮𝐫𝐲 ? Dans le Sud de l’Angleterre, parmi de nombreuses localisations attribuées par les traditions locales, on croit d’ailleurs que le roi repose sous le château de Cadbury, dans une grotte fermée par des portes de fer. D’après la tradition locale, il est possible de voir Arthur quand les portes sont ouvertes, une nuit par an. La ferme conviction qu’Arthur est toujours vivant a survécu aussi à Glastonbury (où pourtant, en 1191, la « tombe officielle » d’Arthur a été retrouvée) jusqu’au XIXe siècle : on raconte qu’un villageois s’était enquis anxieusement auprès d’un groupe d’amateurs d’antiquité venus voir « Camelot » s’ils avaient l’intention d’emporter le roi. Même si Arthur et Camelot n’auraient jamais existé, tout se passe comme si, d’une certaine façon, à force de légendes et de mythes, ils en seraient devenus immortels… 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒐𝒖𝒗𝒓𝒂𝒈𝒆 "𝑳𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒖𝒕𝒔 𝒍𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒎𝒂𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔" 𝒑𝒂𝒓 𝑱𝒂𝒎𝒆𝒔 𝑯𝒂𝒓𝒑𝒖𝒓 & 𝑱𝒆𝒏𝒏𝒊𝒇𝒆𝒓 𝑾𝒆𝒔𝒕𝒘𝒐𝒐𝒅 (𝒆́𝒅𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝑭𝒓𝒂𝒏𝒄𝒆 𝑳𝒐𝒊𝒔𝒊𝒓𝒔) ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante