Château de Chillon

Histoire Itinérante

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"Site romantique par excellence, le Château de Chillon, près de Montreux, est construit sur un îlot rocheux du lac Léman, adossé à une pente abrupte recouverte de forêts. Erigé par la famille de Savoie pour contrôler le passage le long du lac Léman, la forteresse servait également d’arsenal, de prison et, temporairement, de résidence des comtes de Savoie. Le site est notamment connu par le fait que Jean-Jacques Rousseau y situe une scène de son roman la « Nouvelle Héloïse » (1762), ainsi que pour le célèbre « Prisonnier de Chillon » écrit par lord Byron (1816), qui décrit les souffrances de François Bonivard (1493-1570), prieur emprisonné pour ses positions anti-savoyardes. 𝐋'𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐜𝐡𝐚̂𝐭𝐞𝐚𝐮. Des lieux comme Chillon, enchanteur pour le touriste moderne par la beauté du cadre et l'aura de ses légendes chevaleresques, furent souvent le siège de la cruauté et de l'injustice. C'était la forteresse des privilèges et du pouvoir despotique. Le prisonnier de Chillon du poème de Byron ne fut pas en effet le produit de l'imagination poétique du concerné, mais bien d'un vrai prisonnier des caves de ce château, au XVIe siècle ! En ce temps-là, le château de Chillon était la résidence des comtes et des ducs de Savoie. Il s'élève sur une île du lac Léman, face à Montreux. De loin, le château ressemble à une petite ville, avec les pinacles et les tuiles de ses toits qui masquent bien sa puissance militaire. On y accède depuis la rive par un pont couvert, défendu par une tourelle. La première forteresse de l'île fut la Tour d'Aligue, tour de pierre avec son enceinte du Xe siècle. Cent ans plus tard, une ligne de fortifications fut dressée autour de l'île, sur les bords du lac. La seconde fut la Tour des Ducs, construite au nord de l'île. Dans la deuxième partie du XIIIe siècle, le comte Pierre de Savoie fit élever d'autres fortifications et agrandir le château, lui donnant peu ou prou son aspect actuel. Le comte, apparenté au roi Henri III d'Angleterre, intrigua pour se faire nommer comte de Richmond et se faire offrir un palais à Londres, à l'endroit occupé par l'actuel Hôtel Savoy. Chillon fut la résidence favorite du comte Pierre de Savoie et de ses nombreux descendants. La "camera domini" est la pièce principale de la Tour des Ducs, dont les murs furent décorés par des artistes italiens et français. On peut y admirer des peintures murales, un peu effacées : scènes de chasse, animaux exotiques, illustrations de vieilles légendes, Saint-Georges terrassant le dragon... Et, dans une salle voisine, la "Salle des Chevaliers", un très beau plafond voûté ; au-dessous, se trouve la Grande Salle d'Honneur, où le maître recevait les hôtes de marque, ainsi que ses sujets. Ces deux salles furent construites par le comte Pierre ; elles ont subi de nombreux changements, notamment pour le plafond lambrissé du grand salon. Sous le château, se trouvent de très belles caves en forme de voûte. Elles ressemblent aux écuries souterraines du château de Gand, en Belgique, et sans doute ont-elles été construites à cet effet. Cependant, elles servirent de prison et François Bonivard y fut gardé pendant 6 ans. On l'emprisonna pour avoir aidé les citoyens de Genève dans leur lutte contre le duc Charles de III de Savoie, auquel il s'était déjà opposé pour les défendre les droits de l'abbaye de Saint-Victor où il était moine. Relâché après cette escarmouche, il semble s'être gardé de tout danger, mais des malfaiteurs le capturèrent et l'amenèrent aux autorités pour s'assurer la faveur du duc. En 1536, lorsque les forces rebelles de Genève et Berne prirent le château, Bonivard fut ramené en héros à Genève, où il fit partie du Conseil de la Ville et participa ainsi à en écrire l'histoire.. ! 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑳𝒆𝒔 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝑪𝒉𝒂̂𝒕𝒆𝒂𝒖𝒙 (𝒐𝒖𝒗𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝑮𝒆𝒐𝒇𝒇𝒓𝒆𝒚 𝑯𝒊𝒏𝒅𝒍𝒆𝒚) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"

ITALIE / SUISSE À MOTO

@petitfute

"Majestueux, il s'intègre naturellement sur les eaux du Léman. Sans doute l'une des silhouettes les plus célèbres au monde, le château de Chillon est un symbole de la Suisse, belle illustration du pays par l'harmonie des ses formes (vingt-cinq corps de bâtiments) et l'impression de solidité et d'équilibre qui s'en dégage. Forteresse posée sur l'eau, véritable verrou surveillant l'ancienne route d'Italie, passage obligé - en raison de l'étroitesse des lieux - sur l'axe nord-sud, c'est aussi, face au lac, une résidence ducale. Difficile de dater précisément cette place forte, mais la présence d'un poste romain y semble déjà attestée par des monnaies et des vestiges trouvés sur le site. Pendant tout le Moyen Âge, le château fut le siège des puissants comtes de Savoie, implantés dans la région. En 1536, Chillon est connu des baillis bernois, qui en font d'abord leur résidence, avant d'aménager à Vevey, au XVIII e siècle ; le goût de la vie en société se répandant, ils commençaient à s'ennuyer entre ces murs solitaires. Berne a pitié de ses baillis et achète la maison des Tavel, à Vevey, pour en faire leur nouvelle résidence. Il est alors question de démolir le château de Chillon ; heureusement, le coût de l'opération est trop élevé. Enfin, la Révolution française entraînera la chute de Berne. En 1798, le pays de Vaud se libère de la tutelle bernoise et depuis, le château de Chillon appartient au canton de Vaud. Sur place : Une muséographie moderne, des expositions temporaires, vins du pays en vente, boutique de souvenirs et plage."

La Route de Ben

@laroutedeben