Musée Dar Si Said

Marrakech - Essaouira 2018

@petitfute

"Vous accédez à Dar Si Saïd en franchissant Bab Falkten, la porte qui fait face à la place, et en pénétrant dans le quartier Diour Saboune (là où on lave le linge), l'un des plus animés de la médina. Tournez à droite au niveau du Derb Nakoss. Si vous suivez la rue Riad Zitoun-el-Jdid tout droit, vous rejoignez la place Jemaâ el-Fna. Bab Falkten est l'une des plus vieilles portes de Marrakech et rares sont les Marrakchis qui se souviennent encore de son nom. C'est ici, à Diour Saboune, que les blanchisseuses venaient laver les vêtements pour la collectivité. Et c'est à Bab Falkten que se regroupaient les marchands de djellabas blanches et de vêtements blancs uniquement. A partir de Bab Falkten, Dar Si Saïd est indiqué : prenez la première venelle sur votre gauche, à la hauteur d'une petite fontaine, et admirez au passage les portes en cèdre et les façades rouges de ces maisons vieilles de plus de deux siècles, autrefois propriétés des familles aisées de Marrakech. L'entrée du musée Dar Si Saïd se trouve à une cinquantaine de mètres plus loin.Histoire : construit à la fin du XIXe siècle pour abriter le frère du grand vizir Ba Ahmed, le ministre Si Saïd Ben Moussa, Dar Si Saïd a été transformé en 1932 en musée des Beaux-Arts. Tout l'artisanat marrakchi - et du Sud marocain - s'y trouve représenté. La visite commence par le long couloir d'entrée dans lequel sont exposés un coffre de voyage berbère et une série de portes de maison traditionnelles en bois de noyer ou de cèdre, provenant des villages de l'Atlas et des kasbahs du Sud.Dans la salle du rez-de-chaussée, qui prolonge le couloir, vous pouvez voir quatre nacelles de bois traditionnellement utilisées pour les manèges et les balançoires d'enfant. Puis, on débouche sur un magnifique patio intérieur, entouré de quatre salles et fleuri de bougainvilliers, de jasmins et de daturas. Les oiseaux des environs viennent trouver refuge dans le kiosque à musique du XIXe siècle, situé au centre du jardin et transformé en bassin tapissé de motifs de zelliges.Dans la première salle, à droite lorsque vous pénétrez dans le riad, sont présentés les vêtements traditionnels des Berbères, portés lors des cérémonies de mariage. Vous y verrez également de nombreuses ceintures en soie brodées au fil d'or. La salle suivante, consacrée à la dinanderie, contient des ustensiles de cuisine de la campagne (en fer-blanc) et de la ville (en cuivre et en maillechort de Marrakech). La troisième salle expose des armes traditionnelles : poignards à lame recourbée sertis d'onyx des Berbères de l'Ourika, moukkalas à poudre et silex des soldats d'autrefois... Enfin, la quatrième salle présente une remarquable collection de bijoux du Sud marocain, groupés par régions : pièces en émail de la région de Tiznit, bijoux filigranés d'Ouarzazate et du Drâ, colliers et fibules destinés à fixer le haïk des femmes berbères, diadèmes frontaux du Tafilalet... Récemment, la disposition des salles a été revue.Un petit escalier mène au premier étage où se trouvaient les appartements de Si Saïd, le premier propriétaire des lieux. Le décor hispano-mauresque n'a rien d'exceptionnel (à part le lustre italien - qui éclaire la pièce - et les moucharabiehs en fer torsadé) mais les tapis qui recouvrent le sol méritent le coup d'oeil. Les deux niches en bois, qui encadrent la pièce, ne sont pas (comme le prétendent certains guides peu scrupuleux) des niches de prière mais bien les endroits où le grand chambellan installait des musiciens en vue de distraire ses longues soirées d'été (et d'hiver).Au second étage sont entreposés de beaux tapis en provenance de Marrakech et des environs : tapis ruraux de Chichaoua tissés en bandes sur fond rouge, tapis nomades à points noués aux décors géométriques (c'est une marque d'ancienneté, paraît-il) et figuratifs (tapis récents). De l'étage, une vue superbe s'étend sur la médina. Au premier plan, le palais en forme de kasbah est celui de Sidi Madani el-Glaoui, frère du célèbre El Glaoui de Marrakech. On ne le visite pas.En redescendant au rez-de-chaussée, vous verrez encore une autre collection de tapis (tapis glaoua du Haut Atlas et de la région de Tazenakht) et, à côté des quelques boiseries récupérées dans les ruines du palais El Badi, les vêtements traditionnels des bergers berbères Aït Haouzguit (Haut Atlas) : burnous, bottes, haïks...""

Ginevra Iorio

@ginevraiorio

Nolwenn Creme

@nolwenn_creme

Vagabondanse

@vagabondanse

The Flyaway Girl

@theflyawaygirl