Site de Montpellier-le-Vieux
Vous pensez qu'il y a une erreur sur ce lieu ?
Signaler une erreur
Vos retours sont importants pour nous. Si vous avez remarqué une erreur concernant ce lieu, merci de nous en informer pour que nous puissions la corriger.
Propriétaire de ce lieu ?
Nous récupérons automatiquement les informations disponibles sur votre lieu. Si jamais celles-ci ne sont pas correctes, connectez-vous gratuitement sur notre tableau de bord pour les modifier et bonus, accédez à vos statistiques détaillées.
Ce qu'en disent les utilisateurs
Autres lieux à voir autour
"- cimetière de pierres immenses - panorama exceptionnel - personne en fin de journée, ça vaut le coup !"
@tom_chalu
"𝑫𝒊𝒇𝒇𝒊𝒄𝒊𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒆́𝒔𝒖𝒎𝒆𝒓 𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒆𝒍𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒎𝒐𝒕𝒔 𝒍𝒂 𝒎𝒆𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒊𝒕𝒖𝒆 𝒄𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒐𝒔 𝒓𝒐𝒄𝒉𝒆𝒖𝒙 𝒍𝒂𝒃𝒚𝒓𝒊𝒏𝒕𝒉𝒊𝒒𝒖𝒆, 𝒖𝒏 𝒆𝒏𝒔𝒆𝒎𝒃𝒍𝒆 𝒓𝒖𝒊𝒏𝒊𝒇𝒐𝒓𝒎𝒆 𝒑𝒂𝒓𝒎𝒊 𝒍𝒆𝒔 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝒅'𝑬𝒖𝒓𝒐𝒑𝒆, 𝒂̀ 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒓𝒊𝒓 𝒗𝒊𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒔𝒆𝒏𝒕𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒅𝒆 𝒅𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒒𝒖'𝒖𝒏𝒆 𝑽𝒊𝒂𝒇𝒆𝒓𝒓𝒂𝒕𝒂 ! 𝐀̀ 𝐋’𝐄́𝐏𝐎𝐐𝐔𝐄 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐈𝐍𝐎𝐒𝐀𝐔𝐑𝐄𝐒, 𝐈𝐂𝐈 𝐄́𝐓𝐀𝐈𝐓 𝐔𝐍𝐄 𝐌𝐄𝐑 𝐓𝐑𝐎𝐏𝐈𝐂𝐀𝐋𝐄… Il y a plus de 200 millions d'années, une mer tropicale occupe la région des Grands Causses. Au nord, existe un énorme continent dont les débris arrachés par les fleuves s'accumulent au fond de la mer. Dans cette mer chaude et peu profonde, analogue à celle des atolls actuels du Pacifique, vivent et prospèrent des coraux, des algues calcaires, des mollusques et des crustacés. Ces organismes finissent par mourir, et leurs restes et leurs squelettes vont ainsi contribuer à l'édification de la roche. En effet, les débris tombent sur le fond de la mer, où ceux-ci forment une boue riche en carbonate de calcium. Peu à peu, se tassant sous leur propre poids, ces dépôts chassent l'eau qu'ils contiennent et se transforment en roche calcaire. Ainsi, près de 400 mètres de roche vont se former en ... 10 millions d'années ! Les fossiles marins constituent aujourd'hui les lointains témoins de cette sédimentation au fond de cette mer tropicale. C'est ainsi que l'on trouve de nos jours ces ammonites, bélemnites, nautiles et poissons à plus de mille mètres d'altitude (l'Occitanausorus, animal marin de 4 m de long âgé de 180 millions d'années, visible au musée du Millau, constitue d'ailleurs le plus impressionnant souvenir de ces mers chaudes qui occupaient alors l'espace des Grands Causses .. !). Puis, après la sédimentation, vont entrer en scène la tectonique et le travail de l'érosion… 𝐔𝐍𝐄 𝐃𝐎𝐔𝐁𝐋𝐄 𝐀𝐓𝐓𝐀𝐐𝐔𝐄 𝐏𝐀𝐑 𝐋’𝐄𝐀𝐔 : 𝐋𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐂𝐄𝐒𝐒𝐔𝐒 𝐃’𝐄́𝐑𝐎𝐒𝐈𝐎𝐍… Il y a 100 millions d'années, les Alpes et les Pyrénées commencent à se mettre en place. Sous ces énormes poussées tectoniques, la masse des Grands Causses s'élèvent progressivement à plus de 1 000 mètres d'altitude, et la mer disparaît de la région. À peine sortis de l'eau, ces reliefs subissent l'attaque des éléments : les eaux de pluie vont, en se désagrégeant et en entrainent les terrains qui les recouvrent, dénuer les assises dolomitiques. Lors de l’élévation des Grands Causses en effet, d'énormes tensions s'exercent, les couches calcaires résistent, se plient et finissent par céder. Ainsi vont se créer des réseaux de petits cassures parallèles, où la roche fragilisée par la fracturation est moins dure et plus perméable. Les eaux d’infiltration vont circuler en suivant ces fissures, et c’est par là que débutera ainsi l’érosion. Cette action « dissolvante » va ensuite élargir les passages, les transformant en autant de ravins et « rues » du site. De leur réunion naîtront ainsi les différents cirques de Montpellier-le-Vieux. Ce ravinement important a, en outre, été largement aidé par le positionnement du site en bordure des Gorges de la Dourbie : la pente y est en effet très abrupte, puisqu’elle part du sommet (à 836 m d’altitude) jusqu’au fond des gorges (à 400 m d’altitude) en seulement 1 500 mètres de distance ! Les eaux de ruissellement y prennent donc beaucoup de vitesse et de forces, et le phénomène d’érosion s’y trouve ainsi localement renforcé. … 𝐌𝐀𝐈𝐒 𝐀𝐔𝐒𝐒𝐈 𝐋𝐄 𝐏𝐑𝐎𝐂𝐄𝐒𝐒𝐔𝐒 𝐃𝐄 𝐂𝐎𝐑𝐑𝐎𝐒𝐈𝐎𝐍 … Dans l’atmosphère, l’eau de pluie se charge en gaz carbonique et devient légèrement acide. En traversant le sol, elle dissout des acides humiques formés par les végétaux. Ainsi rendue agressive, elle va attaquer chimiquement le calcaire et dissoudre les carbonates qui le composent : c’est la corrosion. Utilisant les fractures et diaclases de la roche, l’eau pénètre à l’intérieur de la pierre dont l’hétérogénéité constitue une faiblesse supplémentaire. En surface, la roche va ainsi prendre un aspect ciselé par des cannelures, des sillons, et de petites vasques vont se former. Séjournant sur place, l’eau continue son lent travail chimique de digestion de la matière minérale. En hiver, l’eau travaille aussi de façon mécanique : gelée, elle devient glace, son volume augmente, et elle agit comme autant de coins de bois enfoncés derrière les écailles rocheuses qu’elle finit par déstabiliser et faire tomber. Un travail qui dure depuis plus de 10 millions d’années… 𝐃𝐄𝐒 𝐃𝐎𝐋𝐎𝐌𝐈𝐄𝐒 𝐀𝐔𝐗 𝐅𝐎𝐑𝐌𝐄𝐒 𝐄𝐗𝐓𝐑𝐀𝐕𝐀𝐆𝐀𝐍𝐓𝐄𝐒… Montpellier-le-Vieux est constitué de ROCHES DOLOMITIQUES, où coexistent des cristaux de calcite et des cristaux de dolomie. Ces cristaux sont de tailles différentes, et leur comportement devant l’attaque de l’eau est inégal : les couches composées de gros cristaux, plus fragiles, seront plus rapidement désagrégées et prendront des formes arrondies, tandis que celles formées de fins cristaux résisteront mieux à la corrosion et formeront surplombs et entablement. C'est notamment ce qui explique la spectaculaire variété des blocs rocheux que l’on peut observer à Montpellier-le-Vieux… D’autre part, les eaux de pluie s’infiltrent dans le sol où elles se chargent d’acides organiques. Par porosité ou par des fissures, elles pénètrent ensuite dans les roches où elles continuent leur travail de corrosion en dissolvant les carbonates à l’intérieur même de la roche. C’est ce qui explique que certaines dolomies rocheuses semblant à première vue massives et dures, se révèlent en fait de près caverneuse et friable, telle une dent cariée. Avec enfin le travail de l’érosion superficielle (gel, ruissellement), la nature viendra donner les coups de gouges finaux, qui achèveront de sculpter les rocs aux formes extravagantes et tourmentées de Montpellier-le-Vieux. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑴𝒖𝒔𝒆́𝒆 𝒂𝒓𝒄𝒉𝒆́𝒐𝒍𝒐𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒊𝒍𝒍𝒂𝒖 ; 𝑷𝒂𝒏𝒏𝒆𝒂𝒖𝒙 𝒅'𝒊𝒏𝒇𝒐𝒓𝒎𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝒄𝒉𝒂𝒐𝒔 𝒅𝒆 𝑴𝒐𝒏𝒕𝒑𝒆𝒍𝒍𝒊𝒆𝒓-𝒍𝒆-𝑽𝒊𝒆𝒖𝒙 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante