Monastère de Visoki Dečani
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@petitfute

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"Situé au creux d'un bucolique vallon boisé des monts Maudits, mais protégé tel un camp retranché par la KFOR, le monastère le plus prestigieux du Kosovo a été fondé en 1330 et classé au patrimoine mondial de l'Unesco en 2004. Ce complexe orthodoxe doit aujourd'hui sa renommée à son église du Christ-Pantocrator. Plus haute église serbe du Moyen Âge (sa coupole atteint 29 m de hauteur), c'est un bâtiment à l'architecture aussi unique qu'improbable où se mêlent avec grâce les styles serbe, byzantin, roman et gothique. C'est surtout l'église médiévale comptant le plus grand nombre de fresques au monde : environ un millier. Couvrant l'ensemble des parois intérieures et dans l'ensemble très bien préservées, celles-ci n'ont fait l'objet d'aucune modification en près de sept siècles. En fait, c'est simple, s'il n'y avait qu'un monument à visiter au Kosovo, ce serait celui-là. Même si l'art religieux n'est pas votre dada, il vous sera difficile de ne pas tomber sous le charme. Il n'y a de toute façon pas grand-chose d'autre à visiter ici. Les magnifiques bâtiments qui encadrent l'église renferment bien l'un des plus riches trésors monastiques des Balkans, mais n'y ont accès que des happy few triés sur le volet. En parcourant la cour joliment penchée au gazon impeccable, vous découvrirez une vingtaine de tombes de moines des XIX e et XX e siècles. À l'entrée, la boutique propose quant à elle des icônes peintes par les moines et des produits du domaine agricole. Au bon vouloir des gardiens, vous serrez peut-être invité à venir boire un un raki accompagné d'un loukoum, dans la plus pure tradition monastique orthodoxe. Histoire Le monastère de Dečani (ou Visoki Dečani) est la seule réalisation architecturale majeure du roi serbe Stefan Uroš III. Celui-ci ne régna que dix ans (1321-1331) et mourut bien avant la fin des travaux (1350). Mais cette réalisation marqua tant les esprits que le roi fut dès lors nommé en référence à son monastère, Stefan Dečanski (" Étienne de Dečani " en français). Fondation. Le monastère fut implanté dans ce qui était alors une forêt de noisetiers. Le choix du site, au pied des monts Maudits, fut déterminé par la proximité des carrières de pierre des environs de Dečani, mais aussi par sa position entre deux autres carrières plus réputées des régions de Peja/Peć et de Mitrovica. Si les travaux de l'église commencèrent en 1327, le monastère fut officiellement fondé par Stefan Dečanski 1330, pour célébrer sa grande victoire contre les Bulgares la même année, le 28 juin, lors de la bataille de Velbajd (aujourd'hui Kyoustendil, en Bulgarie). Celle-ci marqua le début de quarante ans de domination serbe sur la région, faisant des Nemanjić la plus puissante dynastie des Balkans, y compris devant les Byzantins. C'est Stefan Dušan (1331-1355) qui supervisa la fin des travaux qui prirent fin avec les dernières fresques réalisées vers 1350. Parricide. Ce monastère porte en lui le poids des sanglantes relations au sein de la dynastie des Nemanjić. Déjà, si l'église est dédiée au Christ Pantocrator (" tout-puissant " en grec), c'est en souvenir du monastère du Pantocrator de Constantinople. C'est là que Stefan Dečanski fut exilé après avoir été énucléé par son père, le roi Mitutin, en 1314. C'est aussi dans ce monastère byzantin que Stefan Dečanski prétendit avoir recouvré la vue grâce à son protecteur, saint Nicolas, intervention miraculeuse qui lui permit ainsi de monter sur le trône en 1321. Mais aucune force surnaturelle ne put empêcher le roi d'être trahi, emprisonné et finalement étranglé par son propre fils dix ans plus tard. Comme pour expier ce parricide, Stefan Dušan (1331-1355) mettra un soin particulier pour faire achever le monastère, faisant de celui-ci le mausolée de son père, avec une chapelle dédiée à saint Nicolas. Il en fera également le plus grand monument à la gloire des Nemanjić, mettant en scène ses ancêtres, mais aussi son fils, sa femme et son neveu... qui s'entre-déchireront aussitôt après sa mort, mettant fin à la dynastie en 1371. Renommée et prospérité. Après la disparition des Nemanjić et la bataille de Kosovo Polje (1389), le monastère demeura sous la contrôle de la noblesse serbe jusqu'à la conquête définitive du Kosovo par les Ottomans (1455). Le monastère bénéficiera alors pendant plus de quatre siècles de la protection des sultans et même d'une large autonomie. La présence des reliques du saint et bien-aimé roi Stefan Dečanski fait de Dečani l'un des plus importants lieux de pèlerinage serbes. Le complexe tire aussi ses revenus de ses métoques (dépendances) à Isniq/Istinić (3 km au nord-est), à Bivolak/Bivoljak (près de Pristina), ou encore à Leskovac (Monténégro) et à Niš (Serbie). Il s'impose comme un grand centre intellectuel et artistique. Rédigées au scriptorium du monastère, les Chroniques de Dečani sont ainsi une source prépondérante pour l'histoire du Kosovo au XV e siècle. Ce précieux document est toutefois à prendre avec des pincettes, au propre comme au figuré. Par exemple, la mort de Stefan Dečanski est attribuée par les moines à... une éclipse solaire. Firmans et voïévodes. Malgré la protection des sultans, le monastère de Dečani devra faire face à des bandes armées albano-ottomanes qui incendieront deux fois les bâtiments annexes aux XVII e et XVIII e siècles. Le complexe étant placé dans une frange mal contrôlée de l'Empire, les higoumènes (abbés) devront aussi faire valoir leurs droits auprès des cadis (juges islamiques) et gouverneurs locaux, mais aussi auprès du patriarcat de Constantinople, après que l'Église serbe aura perdu son indépendance (autocéphalie) en 1776. Au total, pas moins de soixante-cinq firmans (décrets signés du sultan) et autres documents officiels émanant des autorités ottomanes sont conservés ici. Au fil des siècles, ils confirment les exemptions de taxes du monastère et le droit de celui-ci d'exploiter des propriétés où, d'ailleurs, travaillent aussi bien des chrétiens que des musulmans. Au XIX e siècle, le complexe sera placé sous la protection de la population locale par le sultan qui nomme des voïévodes albanais chargés de sa sécurité. En 1909, à l'aube du départ des Ottomans, ces derniers signent un accord secret avec le royaume de Serbie pour épargner le monastère en cas de conflit. Cet engagement sera respecté. Épargné par les guerres. Au sortir de la première guerre balkanique (1912-1913), Dečani revient à la Serbie. Il est plus riche jamais : il abrite l'un des trésors monastiques les plus importants des Balkans, sa précieuse église a été entretenue et ses bâtiments ont été constamment reconstruits, agrandis et embellis. Épargné par les deux conflits mondiaux, à l'exception de quelques dégradations de fresques par des soldats bulgares en 1916, le monastère est classé dès 1947 parmi les " monuments culturels d'importance exceptionnelle en Serbie " par les autorités socialistes de Yougoslavie. Il échappe au soulèvement albanais de mars 1981. Alors que Deçan/Dečani est l'objet de combats intenses durant la guerre du Kosovo (1998-1999), le monastère ouvre ses portes à des familles albanaises et roms de la ville. Cela lui vaut d'être une nouvelle fois épargné. Camp retranché classé à l'Unesco. Le monastère est, depuis juin 1999, placé sous très haute protection de la KFOR. C'est même le dernier monument dans ce cas dans le pays. Car, depuis 2000, il a fait l'objet de quatre attaques à la grenade, une dernière tentative ayant été déjouée en 2016. Entre-temps, en 2004, le monastère a été le troisième " bien culturel de la Serbie " classé au patrimoine mondial de l'Unesco (qui ne reconnaît pas le Kosovo comme indépendant). Cette inscription a fait l'objet d'une extension en 2006 pour inclure trois autres sites parmi les " monuments médiévaux au Kosovo ", toujours en tant que patrimoine de la Serbie. Également protégé par l'État kosovar depuis 2008, le monastère demeure un symbole très fort de l'héritage serbe. Il attire des novices du monde entier et compte désormais une vingtaine de moines permanents. Le monastère tente aussi de soutenir le retour des familles serbes de la région en leur proposant des emplois sur le domaine agricole ou comme guides/gardiens chargés d'encadrer les visites. Mais les salaires demeurent bas et les pourboires sont appréciés."
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