Alamut Castle
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"chateau nid d'aigle, secte des hashshashin. (d ou vient les assassin's?)"

@vladimir.reymond

"La forteresse d’Alamut, souvent appelée simplement Alamut, réputée inexpugnable, se dressait autrefois à une altitude de 2 100 mètres, au-dessus de l'actuel village de Gâzor Khân. Cette forteresse a été construite vers 840. Le site archéologique est complètement à l’état de ruines, surtout depuis le tremblement de terre de 2004. Il y a 23 autres forteresses de la même période, en ruines, dans la région. Le mot Alamut, en persan alamōt, signifierait « Nid de l'aigle » ou « Leçon de l'aigle » dans le dialecte local. La forteresse est célèbre pour avoir constituée le repaire du grand-maître de la secte des Assassins, Hassan ibn al-Sabbah, parfois appelé le "Vieux de la Montagne" dans les textes chrétiens du Moyen-Âge (et dont les émissaires avaient notamment rencontré Saint-Louis !). 𝐋𝐚 𝐥𝐞́𝐠𝐞𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝'𝐀𝐥𝐚𝐦𝐮𝐭 C'est aux chapitres XXXIX à XLII de sa Description du monde que Marco Polo (1254-1324) rapporta et popularisa la légende d'Alamut et de ses Assassins – qui atteignit avec lui « sa version la plus aboutie » (et on peut donc dire que la légende est antérieure à Polo). Son récit haut en couleur est à mettre au nombre de ceux qui renforcèrent considérablement les fantasmes des Européens sur l'Islam. C'est en 1273 que Polo traverse la Perse, et qu'il a donc pu voir les ruines de la place forte d'Alamaut, détruite sur ordre de Qubilai au début décembre 1256, et par la suite abandonnée. Dans son récit, il introduit ainsi cet épisode : « Nous vous parlerons d'une contrée appelée Moulette (altération d'Alamut) où le Vieux de la Montagne résidait avec ses assassins comme vous allez le voir. ». On peut relever avec P.-Y. Badel que moulette est lui-même une déformation de l'arabe : مُلْحِد (mulḥid), mot signifiant hérétique. Bien plus tard, en 1938, la légende des Assassins fut mise romancée dans le roman homonyme de Vladimir Bartol. La véracité de cette légende n'est pas prouvée mais elle est connue du public par le récit de Marco Polo : Alamut aurait fait trembler maints souverains et chefs de guerre à cause des manipulations exercées par Hassan ibn al-Sabbah, premier maître et nouvel occupant des lieux, pour fanatiser ses assassins. Tout d'abord, Hassan aurait entretenu des jardins secrets, interdits à tous les occupants de la citadelle excepté les initiés. Luxuriants, ils sont, d'après Marco Polo, la réplique des jardins du paradis. Hassan ibn al-Sabbah, prophète et seul détenteur sur terre des clefs de ces jardins, se chargeait de sélectionner les fidèles dignes de s'y aventurer quelques heures dans ce paradis terrestre où on leur faisait miroiter les merveilles de l'au-delà. Grâce à cette façon de relativiser l'importance de l'existence terrestre, l'assassin était censé se jouer plus volontiers du danger lors des combats. Cette croyance aurait été facilitée par l'ingestion de haschisch, peut-être sous forme de dragées, ce qui altérait leurs sensations, couplé à un puissant somnifère : une fois inconscients, les candidats transportés dans les jardins secrets se réveillaient entourés de mets succulents, de plantes luxuriantes et de nombreuses houris, jeunes femmes sélectionnées pour l'occasion dans le harem même d'Hassan Ier. Cette légende est aussi racontée par Jean de Mandeville dans son Livre des merveilles du monde (écrit entre 1355 et 1357), ouvrage qu'il a rédigé en reprenant les écrits d'autres auteurs. Il situe le fort sur Mistorak, île appartenant au prêtre Jean, sur laquelle vivait autrefois un certain Gathalonabes (le Vieux de la montagne). Ce nom que donne l'auteur pourrait être une déformation de l'arabe « qatil-an-nafs », signifiant « le meurtrier ». Parmi les légendes entourant Alamut, on raconte qu'un ambassadeur croisé, Henri Ier de Champagne, fut reçu par Al-Sabbah et voulut savoir ce qui rendait ces assassins si terribles aux yeux des élites locales. Le maître appela donc deux soldats. Il ordonna à l'un de se précipiter vers la muraille surplombant un ravin et de sauter dans le vide. Pendant ce temps, il demanda au deuxième de sortir son poignard et de se poignarder. Les deux assassins exécutèrent leurs ordres sans ciller. 𝐋'𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞́𝐫𝐞́𝐞 Difficile de savoir ce qu'il en est vraiment tant les chroniqueurs de l'époque sont avares de détails. Si Guillaume de Tyr, chroniqueur des Croisades, ou Guillaume de Rubrouck, franciscain mandaté à la cour du grand Khan de Mongolie en 1253, rapportent certains faits, ils restent néanmoins vagues et ont surtout le mérite d'attester l'existence de la secte à leurs époques respectives. Il est toutefois certain que cette société secrète orientale était bien basée à Alamut et Masyaf. La forteresse a été rachetée pour 3 000 dinars or en 1090 par Hassan ibn al-Sabbah, surnommé le « Vieux de la Montagne », (Chaykh al-Jabal) pour servir de base à la secte chiite ismaélienne des Nizârites. Dissident en fuite, il cherche à implanter en Perse le courant ismaélien. Le surnom d'« Assassins » (« Haschichins ») est réputé signifier consommateurs de haschich. Cette interprétation est contestée. Le mot proviendrait du substantif arabe et/ou persan assâs (fondement) ou de l'adjectif assâssi (fondamental). Les Nizârites se voulaient fondamentalistes, et Hassan aimait désigner ses adeptes sous le nom d'« Assassiyoun », « ceux qui sont fidèles au « fondement » de la foi ». C'est ce terme qui, mal interprété par les voyageurs étrangers, aurait été rapproché du haschich. Méfiants envers ces derniers compte tenu de leurs croyances hétérodoxes, les contemporains les appelaient parfois Batiniyya, ou Batini. Les forteresses des Nizârites auraient été reliées par un système d'alerte simple mais efficace basé sur des signaux lumineux diffusés à l'aide de miroirs. Des pièces de monnaie ont été découvertes récemment lors de fouilles : frappées du sceau d'Alamut, elles démontrent la volonté d'indépendance étatique de la forteresse. L'équipe archéologique dirigée par Hamide Choobak a aussi révélé des fragments de briques et de carreaux. Les conflits entre Sunnites et Chiites s'accentuent avec la montée en puissance d'Alamut. Pour enrayer la menace, la secte fait assassiner le vizir Nizam Al Mulk en 1092 par un de ses fidèles, s'étant fait passer pour un messager. Les massacres et les arrestations se multiplient sur ordre des sultans. Entre 1101 et 1103, d'autres faits commis par la secte deviennent célèbres : le plus célèbre mufti de la ville d'Ispahan est assassiné dans sa mosquée, et le préfet de Bayhaq, chef des Karramyya, groupe religieux anti-ismaélien, tué dans une mosquée de Nishapur. En 1256, la forteresse d’Alamut se rend sans combat à l'armée mongole d'Houlagou Khan qui déferle sur l'Iran. Elle est entièrement rasée. Aujourd'hui, on retrouve la forteresse d'Alamut et la secte des « Assassins » dans de nombreux univers de fiction (notamment dans la fameuse série de jeux vidéos Assassin's Creed). 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"

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"La forteresse d’Alamut, souvent appelée simplement Alamut, réputée inexpugnable, se dressait autrefois à une altitude de 2 100 mètres, au-dessus de l'actuel village de Gâzor Khân. Cette forteresse a été construite vers 840. Le site archéologique est complètement à l’état de ruines, surtout depuis le tremblement de terre de 2004. Il y a 23 autres forteresses de la même période, en ruines, dans la région. Le mot Alamut, en persan alamōt, signifierait « Nid de l'aigle » ou « Leçon de l'aigle » dans le dialecte local. La forteresse est célèbre pour avoir constituée le repaire du grand-maître de la secte des Assassins, Hassan ibn al-Sabbah, parfois appelé le "Vieux de la Montagne" dans les textes chrétiens du Moyen-Âge (et dont les émissaires avaient notamment rencontré Saint-Louis !). 𝐋𝐚 𝐥𝐞́𝐠𝐞𝐧𝐝𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐫𝐭𝐞𝐫𝐞𝐬𝐬𝐞 𝐝'𝐀𝐥𝐚𝐦𝐮𝐭 C'est aux chapitres XXXIX à XLII de sa Description du monde que Marco Polo (1254-1324) rapporta et popularisa la légende d'Alamut et de ses Assassins – qui atteignit avec lui « sa version la plus aboutie » (et on peut donc dire que la légende est antérieure à Polo). Son récit haut en couleur est à mettre au nombre de ceux qui renforcèrent considérablement les fantasmes des Européens sur l'Islam. C'est en 1273 que Polo traverse la Perse, et qu'il a donc pu voir les ruines de la place forte d'Alamaut, détruite sur ordre de Qubilai au début décembre 1256, et par la suite abandonnée. Dans son récit, il introduit ainsi cet épisode : « Nous vous parlerons d'une contrée appelée Moulette (altération d'Alamut) où le Vieux de la Montagne résidait avec ses assassins comme vous allez le voir. ». On peut relever avec P.-Y. Badel que moulette est lui-même une déformation de l'arabe : مُلْحِد (mulḥid), mot signifiant hérétique. Bien plus tard, en 1938, la légende des Assassins fut mise romancée dans le roman homonyme de Vladimir Bartol. La véracité de cette légende n'est pas prouvée mais elle est connue du public par le récit de Marco Polo : Alamut aurait fait trembler maints souverains et chefs de guerre à cause des manipulations exercées par Hassan ibn al-Sabbah, premier maître et nouvel occupant des lieux, pour fanatiser ses assassins. Tout d'abord, Hassan aurait entretenu des jardins secrets, interdits à tous les occupants de la citadelle excepté les initiés. Luxuriants, ils sont, d'après Marco Polo, la réplique des jardins du paradis. Hassan ibn al-Sabbah, prophète et seul détenteur sur terre des clefs de ces jardins, se chargeait de sélectionner les fidèles dignes de s'y aventurer quelques heures dans ce paradis terrestre où on leur faisait miroiter les merveilles de l'au-delà. Grâce à cette façon de relativiser l'importance de l'existence terrestre, l'assassin était censé se jouer plus volontiers du danger lors des combats. Cette croyance aurait été facilitée par l'ingestion de haschisch, peut-être sous forme de dragées, ce qui altérait leurs sensations, couplé à un puissant somnifère : une fois inconscients, les candidats transportés dans les jardins secrets se réveillaient entourés de mets succulents, de plantes luxuriantes et de nombreuses houris, jeunes femmes sélectionnées pour l'occasion dans le harem même d'Hassan Ier. Cette légende est aussi racontée par Jean de Mandeville dans son Livre des merveilles du monde (écrit entre 1355 et 1357), ouvrage qu'il a rédigé en reprenant les écrits d'autres auteurs. Il situe le fort sur Mistorak, île appartenant au prêtre Jean, sur laquelle vivait autrefois un certain Gathalonabes (le Vieux de la montagne). Ce nom que donne l'auteur pourrait être une déformation de l'arabe « qatil-an-nafs », signifiant « le meurtrier ». Parmi les légendes entourant Alamut, on raconte qu'un ambassadeur croisé, Henri Ier de Champagne, fut reçu par Al-Sabbah et voulut savoir ce qui rendait ces assassins si terribles aux yeux des élites locales. Le maître appela donc deux soldats. Il ordonna à l'un de se précipiter vers la muraille surplombant un ravin et de sauter dans le vide. Pendant ce temps, il demanda au deuxième de sortir son poignard et de se poignarder. Les deux assassins exécutèrent leurs ordres sans ciller. 𝐋'𝐇𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐚𝐯𝐞́𝐫𝐞́𝐞 Difficile de savoir ce qu'il en est vraiment tant les chroniqueurs de l'époque sont avares de détails. Si Guillaume de Tyr, chroniqueur des Croisades, ou Guillaume de Rubrouck, franciscain mandaté à la cour du grand Khan de Mongolie en 1253, rapportent certains faits, ils restent néanmoins vagues et ont surtout le mérite d'attester l'existence de la secte à leurs époques respectives. Il est toutefois certain que cette société secrète orientale était bien basée à Alamut et Masyaf. La forteresse a été rachetée pour 3 000 dinars or en 1090 par Hassan ibn al-Sabbah, surnommé le « Vieux de la Montagne », (Chaykh al-Jabal) pour servir de base à la secte chiite ismaélienne des Nizârites. Dissident en fuite, il cherche à implanter en Perse le courant ismaélien. Le surnom d'« Assassins » (« Haschichins ») est réputé signifier consommateurs de haschich. Cette interprétation est contestée. Le mot proviendrait du substantif arabe et/ou persan assâs (fondement) ou de l'adjectif assâssi (fondamental). Les Nizârites se voulaient fondamentalistes, et Hassan aimait désigner ses adeptes sous le nom d'« Assassiyoun », « ceux qui sont fidèles au « fondement » de la foi ». C'est ce terme qui, mal interprété par les voyageurs étrangers, aurait été rapproché du haschich. Méfiants envers ces derniers compte tenu de leurs croyances hétérodoxes, les contemporains les appelaient parfois Batiniyya, ou Batini. Les forteresses des Nizârites auraient été reliées par un système d'alerte simple mais efficace basé sur des signaux lumineux diffusés à l'aide de miroirs. Des pièces de monnaie ont été découvertes récemment lors de fouilles : frappées du sceau d'Alamut, elles démontrent la volonté d'indépendance étatique de la forteresse. L'équipe archéologique dirigée par Hamide Choobak a aussi révélé des fragments de briques et de carreaux. Les conflits entre Sunnites et Chiites s'accentuent avec la montée en puissance d'Alamut. Pour enrayer la menace, la secte fait assassiner le vizir Nizam Al Mulk en 1092 par un de ses fidèles, s'étant fait passer pour un messager. Les massacres et les arrestations se multiplient sur ordre des sultans. Entre 1101 et 1103, d'autres faits commis par la secte deviennent célèbres : le plus célèbre mufti de la ville d'Ispahan est assassiné dans sa mosquée, et le préfet de Bayhaq, chef des Karramyya, groupe religieux anti-ismaélien, tué dans une mosquée de Nishapur. En 1256, la forteresse d’Alamut se rend sans combat à l'armée mongole d'Houlagou Khan qui déferle sur l'Iran. Elle est entièrement rasée. Aujourd'hui, on retrouve la forteresse d'Alamut et la secte des « Assassins » dans de nombreux univers de fiction (notamment dans la fameuse série de jeux vidéos Assassin's Creed). 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
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