Nuraghe Losa
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"Les nuraghes, socles de la Sardaigne antique "Du XVIe au IXe siècle av. J.-C. se développe en Sardaigne l’une des cultures les plus insolites de la Méditerranée antique : la civilisation nuragique. Elle doit son nom à ses emblématiques et monumentales constructions en pierre : les nuraghes. Elisabetta Alba, archéologue Disséminés dans toute la Sardaigne se dressent les vestiges de quelque 7 000 nuraghes, intégrés aux éléments et à la végétation de l’île. Ces édifices colossaux, formés d’une ou de plusieurs tours à cône tronqué et symboles de l’identité culturelle de cette île italienne, restent encore en partie énigmatiques pour les archéologues. Dans quel but furent-ils érigés ? Et quelle civilisation est à l’origine de leur construction ? De nos jours, les chercheurs pensent que les sociétés qui ont construit ces nuraghes sont issues de l’évolution des structures sociales du IIIe millénaire av. J.-C., lors de la transition du Néolithique à l’âge du fer. Ce serait donc à l’âge du cuivre et, surtout, à l’âge du bronze, au IIe millénaire av. J.-C., que des sociétés organisées, capables de redistribuer et de coordonner les ressources économiques et humaines, et de mener à bien des entreprises collectives de grande envergure telles que la construction des nuraghes, se seraient développées sur l’île. Des demeures bien défendues L’étymologie du mot « nuraghe » apporte quelques renseignements sur la fonction de ces constructions. Les premières études linguistiques suggéraient un dérivé de nur, désignant un « cumul de pierres » ou une « cavité dans la terre ». Mais la racine orientale nur signifie également « lumière » ou « feu », un lien avec le foyer qui pourrait désigner l’habitation. Récemment, on a commencé à voir dans le terme de nuraghe une « structure en maçonnerie » ou une « tour de pierre ». Actuellement, la communauté scientifique considère de manière quasi unanime que ces tours avaient une vocation résidentielle et défensive. Quoi qu’il en soit, l’intense travail archéologique mené au siècle dernier a permis de comprendre le rôle de ces constructions. Seuls quelques rares chercheurs persistent à les considérer comme des lieux de culte ou des tombes monumentales. Actuellement, la communauté scientifique considère de manière quasi unanime que ces tours avaient une vocation résidentielle et défensive. De même, la théorie d’une influence extérieure dans la construction des premiers nuraghes a été écartée, car elle supposait une dépendance de l’île par rapport aux relations culturelles et commerciales entretenues avec les diverses civilisations de la Méditerranée. Or, il a été démontré que l’architecture nuragique présentait des différences significatives avec les monuments mégalithiques édifiés dans d’autres lieux. Au cours des millénaires, l’évolution des nuraghes passe des formes les plus simples – celles des « protonuraghes » ou « nuraghes archaïques », dont il ne reste que quelques centaines d’exemplaires – à des structures beaucoup plus complexes et majestueuses, celles des nuraghes classiques ou nuraghes dits « à tholos », ce dernier terme faisant référence à leur toit semblable à une coupole. Protonuraghes et nuraghes classiques ont en commun une même technique de construction : les murs sont dressés avec des blocs de pierre taillée, de moyenne ou de grande dimension, entre lesquels étaient intercalées des pierres de plus petite taille, afin de remplir les espaces vides et de renforcer ainsi la solidité de l’ensemble. La technique de construction évolue avec le temps et atteint son apogée à l’âge du bronze moyen et du bronze final. À la fin de cette période, les murs présentent une double paroi : ils sont constitués de deux rangées parallèles de pierres entre lesquelles sont disposées des pierres de taille moindre – une technique qui confère une plus grande stabilité à l’édifice. On suppose qu’un liant fait de boue était également utilisé, et il paraît vraisemblable que les murs des salles intérieures étaient recouverts d’argile ou d’un autre matériau isolant comme le liège ou le bois. Vraies pierres et fausses coupoles Les protonuraghes voient le jour vers 1600 av. J.-C., période du bronze moyen. Ce sont des édifices impressionnants, d’environ 10 m de haut, formés de couloirs et de chambres minuscules à toits plats, dont les pierres sont disposées sans régularité apparente. Ces constructions étaient surplombées d’une terrasse pourvue de petites chambres en bois, dont quelques vestiges ont été retrouvés. Les archéologues distinguent au moins cinq catégories de proto-nuraghes, qui correspondraient à autant de phases évolutives. La période suivante, qui s’étend de 1400 à 950 av. J.-C., est celle de l’âge du bronze moyen et du bronze final. C’est l’époque des nuraghes à tholos, qui sont le véritable symbole de la civilisation nuragique. Le diamètre des tours diminue progressivement, et leurs grandes pièces circulaires sont recouvertes d’une fausse coupole : un toit formé de rangées circulaires de pierres dont le diamètre va en s’amenuisant jusqu’à clore l’espace devant être couvert. Les nuraghes à tholos présentent certaines similitudes avec les grandes tombes nobiliaires de la culture mycénienne de la Grèce, et l’on a longtemps cru que ce type d’édifices avait été influencé par ceux de la mer Égée. Cependant, les nuraghes et les tombes mycéniennes présentent des différences majeures. Les tombes mycéniennes sont creusées dans le sol : ce sont des enceintes souterraines couronnées par un tumulus qui soutient le toit, tandis que les constructions sardes ne sont pas souterraines et sont entièrement construites en pierre sèche. De plus, les tholoi nuragiques sont beaucoup plus anciens que les tholoi grecs. L’origine des nuraghes reste mystérieuse. S’ils ressemblent à certaines tombes grecques, cette influence a été écartée, car les nuraghes sont bien plus ancien. Les nuraghes à tholos, plus élevés et plus stylisés que les protonuraghes, pouvaient être simples (formés d’une seule tour) ou complexes (composés d’une tour centrale, sorte de donjon que pouvaient entourer jusqu’à cinq tours latérales reliées par de robustes enceintes). La technique de construction des nuraghes fait partie des questions qui ont éveillé la curiosité des chercheurs. On sait que des tours latérales étaient parfois ajoutées ultérieurement à un nuraghe simple. Mais il est évident que certains nuraghes, dotés d’un donjon central, de tours latérales et de bastions, ont été conçus de cette manière dès l’origine. Dans les deux cas, on suppose que le plan circulaire était tracé à l’aide d’un instrument en bois ou en métal employé comme un compas, et que l’emplacement des chambres et des éléments intérieurs, comme l’escalier, était planifié au préalable. D’efficaces tours de guet Pour édifier les nuraghes, les chercheurs pensent que l’on faisait glisser les blocs de pierre sur des pieux en bois au moyen de rampes et de remblais qui permettaient de hisser ces blocs à la hauteur souhaitée. Les pierres étaient ensuite superposées en lignes successives, et les blocs de chaque rangée étaient disposés légèrement en saillie vers l’intérieur du nuraghe, de sorte que le diamètre de la tour s’amenuisait progressivement au fur et à mesure de son élévation. Les murs extérieurs et ceux des salles intérieures étaient généralement construits en même temps. Le degré de sophistication des nuraghes et la diversité de leur répartition sur l’île sont des indicateurs de leurs fonctions respectives. Certains se trouvent dans des régions isolées et arides, ou ont été érigés au contraire sur les zones côtières de l’île, tandis que d’autres se dressent au milieu de vallées et de plaines. Les simples nuraghes à tholos étaient souvent construits sur des tertres n’offrant que peu de ressources économiques et, en règle générale, aucun village n’était présent aux alentours. Comme ils sont érigés à proximité d’édifices plus complexes, on pense qu’il s’agissait de tours de guet qui faisaient probablement partie d’un dispositif de contrôle du territoire où chaque tour avait une fonction précise. À l’inverse, les complexes nuragiques à tholos étaient construits dans des zones riches en ressources agricoles et pastorales et bénéficiant d’un approvisionnement en eau. Dans ce cas, il s’agissait de véritables fortifications, qui constituaient parfois la résidence du chef de tribu et de sa famille. L’architecture de certains édifices se modifie à partir du milieu du Xe siècle av. J.-C. pour abriter des espaces destinés à un culte. Si la fonction initiale des nuraghes est à la fois défensive et résidentielle, l’architecture de certains édifices se modifie à partir du milieu du Xe siècle av. J.-C. pour abriter des espaces destinés à un culte. En outre, au-delà de la fonction précise de chaque nuraghe, tous s’inséraient dans un réseau comportant plusieurs centres principaux et des centres secondaires, en relation avec les premiers. Dans les zones côtières, l’objectif de ce lien de réciprocité était de contrôler les débarquements, tandis qu’à l’intérieur des terres il s’agissait de surveiller les lieux les plus adéquats au bon déroulement des activités quotidiennes. Les nuraghes étaient souvent entourés de grands villages formés de cabanes construites en pierre ou, plus rarement, en adobe (briques séchées au soleil). Durant les premières phases de l’époque nuragique, les maisons ne comportent qu’une seule pièce. Mais à partir de l’âge du fer, l’espace intérieur commence à être divisé en plusieurs secteurs. Une société complexe et structurée Des différentes phases de son évolution à son déclin, la civilisation nuragique dure un peu plus de 1 000 ans. On peut donc supposer que, dans un arc de temps aussi long, les populations locales ont connu de profondes mutations sociales, économiques et culturelles. On sait ainsi que des territoires devenus inhospitaliers en raison de l’appauvrissement des ressources naturelles furent abandonnés au profit de régions offrant de meilleures opportunités. Construits à différentes périodes et dans des buts divers, les nuraghes formaient un réseau dense de milliers de constructions disséminées dans toute la Sardaigne. De nos jours, lorsque l’on observe leurs vestiges extraordinaires, ces tours témoignent d’une société complexe et structurée. Elles sont l’emblème de la civilisation qui les a érigées, même si – en dépit de leur nombre, de leur aspect imposant et de leur puissance évocatrice – elles restent méconnues au-delà des côtes sardes. Pour en savoir plus La Civilisation nuragique, de Paolo Melis, Carlo Delfino Editore, 2007. Article supra L’Alba dei nuraghi, de Giovanni Ugas, Fabula Editore, 2005 (en italien).""

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