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Histoire Itinérante
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"𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐦𝐢𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞́𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐚𝐥𝐥𝐞́𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐋𝐚𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 (𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒐 𝑾𝒊𝒏𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒓) Au sein de la colonie canadienne de la vallée du Saint-Laurent, les colons français, débarqués au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, ne furent pas les seuls nouveaux arrivants. En effet, un nombre important de groupes autochtones s’y établirent aussi durant la même période. Les bouleversements causés par la dévastation des Grands Lacs par les Iroquois dans les décennies de 1640 et 1650, avaient durement éprouvé les nations de la région et transformèrent à jamais leur destin. Désormais coupés de leurs terres natales par la guerre, les famines et les épidémies plusieurs clans algonquiens et wendat décidèrent de migrer dans la vallée du Saint-Laurent et à l’invitation des marchands et des missionnaires français, ils s’établirent près des grands centres de la colonie. Ces mouvements débutèrent en 1650 quand quelque 500 Wendats trouvèrent refuge dans la région de Québec. Entre 1667 et le début des années 1680 — correspondant à une période de paix dans le conflit franco-iroquois — d’autres migrations s’effectuèrent d’Iroquoisie pour s’établir près de Montréal. À la même époque, des communautés algonquines (anishinaabe) et népissingues avaient également pris forme autour du lac des Deux-Montagnes. En 1676, de violents conflits avec les colons de la Nouvelle-Angleterre poussèrent des groupes abénakis à quitter leurs territoires (s’étirant entre le littoral de l’État du Maine et le lac Champlain). Après quelques années sur la rivière Chaudière, ils s’implanteront vers la fin du siècle sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. Plusieurs décennies auparavant, un village algonquin avait aussi été fondé à Pointe-du-Lac. Selon l’historien Jean-Pierre Sawaya, ces Autochtones étaient qualifiés de "domiciliés" par les autorités françaises pour signifier qu’ils faisaient partie de la société coloniale du Canada ainsi que pour les distinguer des nations qui habitaient sur l’ensemble du vaste territoire de la Nouvelle-France. 𝑷𝒍𝒖𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒍𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒂̀ 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒂𝒖 𝒄œ𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒙𝒆 𝑸𝒖𝒆́𝒃𝒆𝒄-𝑴𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆́𝒂𝒍 Sous le régime français, les Autochtones domiciliés en vinrent à s’élever à plusieurs milliers. Vers 1700, dans la région de Montréal, les Autochtones domiciliés étaient d’ailleurs plus nombreux que les colons canadiens au nombre de quelque 1 200 alors que 1 400 Iroquois vivaient à Kahnawake uniquement (autrefois appelé Caughnawaga). Vers 1760, lors de la chute du régime français, on estime à près de 5 000 âmes le nombre d’Autochtones domiciliés, réparties en sept communautés — aussi connues à titre de la "Fédération des Sept-Feux" — soit : Kahnawake, Kanesatake et Akwesasne (Iroquois), Odanak et Wôlinak (Abénakis), Pointe-du-Lac (Algonquins) ainsi que Wendake (Wendats) — soit un peu plus de 8 % de la population coloniale canadienne d’environ 60 000. 𝑫𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒂𝒖𝒕𝒆́𝒔 𝒇𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆𝒔 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒐𝒏𝒊𝒆 S’étant relocalisés sur un territoire qu’ils considéraient comme le leur, ces gens n’étaient certainement pas des migrants conventionnels. Leurs communautés tenaient ferme à leur souveraineté et à leur culture. Sans jamais abandonner leur langue d’origine, elles s’administraient elles-mêmes. Évoluant au cœur d’un espace colonial centré sur la traite des fourrures, les Autochtones domiciliés participaient activement aux échanges économiques avec les Canadiens en tant que clients et fournisseurs. Pour ce faire, ils seront notamment trappeurs, voyageurs ou commerçants. De même, constituant une force redoutable pour contrer les incursions ennemies ou pour lancer des expéditions dans l’arrière-pays, leurs guerriers jouèrent un rôle de premier ordre dans la défense militaire de la colonie aux côtés de leurs frères d’armes miliciens et combattants canadiens. 𝑪𝒂𝒓𝒓𝒆𝒇𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒖𝒍𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍𝒔 Les agglomérations de Québec, mais surtout de Trois-Rivières et de Montréal ne constituaient donc pas des sociétés homogènes. Il s’agissait plutôt de carrefours culturels où la proximité entre les groupes suscitait une très vive interaction de tous ordres qui se vivait quotidiennement. Il y eut aussi bon nombre d’unions mixtes et d’intermariages. Dans cette société composite franco-autochtone, la grande diversité culturelle marquée par l’interdépendance des partenaires favorisera la connaissance et l'interpénétration des cultures et des langues. Au cours du XVIIIe siècle particulièrement, cette proximité et cette diversité donneront naissance à un relativisme culturel qui sera à la source d’une nouvelle identité nationale métisse — ni française, ni autochtone mais entièrement originale à ce pays : celle des premiers Canadiens. 𝐋𝐞𝐬 𝐖𝐞𝐧𝐝𝐚𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐖𝐞𝐧𝐝𝐚𝐤𝐞 Au début du XVIIe siècle, constituant l’une des plus imposantes concentrations de population autochtone dans le nord-est de l’Amérique du Nord, les Wendats vivaient, au nombre de près de 30 000, sur les berges du lac Huron au sein de populeuses villes fortifiées. Issus de la famille linguistique iroquoienne et organisés sous la forme d’une confédération composée de cinq peuples — celui de l’Ours, de la Corde, du Rocher, du Cerf et des Marais —, ils étaient à cette époque les plus importants partenaires commerciaux des Français, alors que leur réseau s’étendait des Grands Lacs à l’Atlantique et de la Pennsylvanie à la baie d’Hudson. Sur de vastes champs, les Wendats pratiquaient la culture du maïs, de la courge et du haricot, de même que du tabac. Bénéficiant d’un emplacement géographique central et en vertu de leurs abondants surplus agricoles, ils jouaient un rôle d’intermédiaire clé entre les chasseurs autochtones au nord et à l’ouest et les marchands français de la vallée du Saint-Laurent, à l’est. 𝑮𝒖𝒆𝒓𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒔𝒕𝒐𝒓 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒑𝒕𝒖𝒓𝒆 Le destin de cette puissante confédération bascula toutefois en 1648-1649. Déjà affaiblie par les maladies infectieuses importées d’Europe, elle fut l’objet de raids dévastateurs des Iroquois, en quête de domination du corridor laurentien et désormais mieux armés grâce aux Hollandais. En 1650, les établissements wendats avaient tous été détruits ou abandonnés. Les guerriers iroquois pourchassèrent systématiquement les groupes de réfugiés pour capturer femmes et enfants dans le but de les adopter au sein de leurs propres communautés — elles-mêmes aussi décimés par les épidémies. Seuls quelques milliers de Wendats survécurent. Plusieurs se dirigèrent au sud-ouest des Grands Lacs tandis qu’environ 500 d’entre eux trouvèrent refuge sur l’île d’Orléans, près de Québec. Cependant, en 1656, dans une indifférence troublante des autorités françaises, ils furent l’objet d’une attaque iroquoise qui fit plusieurs dizaines de captifs. Au cours des décennies suivantes, les Wendats se virent contraints de déménager à quelques occasions. En 1697, suite à une décision de l’évêque de Québec qui ordonna (au profit de colons canadiens) leur déménagement de L’Ancienne-Lorette, ils s’installèrent définitivement plus au nord près de la rivière Saint-Charles (chute Kabir-Kouba), sur le site actuel de Wendake. Désormais établis sur une terrasse sablonneuse peu fertile, au pied des Laurentides, les Wendats délaisseront la culture du maïs pour se rabattre sur d’autres sources de subsistance : chasse, commerce, charroi de bois, travail journalier et artisanat notamment. 𝑼𝒏𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒍𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒆𝒕 𝒅’𝒂𝒅𝒂𝒑𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 Aux XIXe et XXe siècles, face à des circonstances adverses éprouvantes — l’enfermement dans une "réserve" à titre de "pupilles" de l’État anglo-canadien au risque de perdre son statut d’Autochtone (en vertu de la Loi sur les Indiens), la spoliation des territoires qu’on leur avait attribués (les "Quarante-Arpents" et Rocmont dans la région de Batiscan) ou les promesses non tenues par les autorités gouvernementales — les Wendats ont su faire preuve d’une résilience et d’une persévérance à toute épreuve. En effet, les Wendats possèdent une longue tradition de figures historiques marquantes — notamment Nicolas Vincent Tsawenhohi, Jules Sioui, Max Gros-Louis, les frères Sioui (Georges, Régent, Konrad et Hugues) — qui se sont battues pour la défense de leurs droits territoriaux et politiques ou même de ceux des Premières Nations à l’échelle du pays. Grâce à un sens d’appartenance inébranlable et à une capacité exceptionnelle d’adaptation, les Wendats ont su se maintenir en tant que nation. À ce jour, ils ont conservé leurs valeurs profondes de même qu’une conscience nette de leur autochtonie ainsi que de leur identité nationale propre. L’amour de la nature, de la chasse et de la pêche se veut très fort dans tous les milieux autochtones et cela s’avère aussi vrai à Wendake, pourtant enclavée dans le territoire urbain de Québec. Au dire de l’historien wendat Marc Simard, la saison de la chasse au gros gibier y est très courue et constitue une sorte de rituel immémorial qui perdure. En 2023, la municipalité de Wendake abritait près de 1 500 résidents, alors que plus de 3 500 personnes d’origine wendate vivaient à l’extérieur de celle-ci. Constituant l’une des communautés autochtones les plus prospères du Québec, elle se démarque par son esprit entrepreneurial et une vibrante scène artistique qui, plus que jamais, prend sa place dans l’espace public québécois. Quant à ses nombreux attraits touristiques qui mettent en valeur son riche patrimoine historique, ils attestent certainement du dynamisme remarquable de ces gens en matière de commerce et de culture. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒆́𝒃𝒆́𝒄𝒐𝒊𝒔 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒐 𝑾𝒊𝒏𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒓 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"


Cartoville Quebec 2025
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"𝐋𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐭𝐨𝐜𝐡𝐭𝐨𝐧𝐞𝐬 𝐝𝐨𝐦𝐢𝐜𝐢𝐥𝐢𝐞́𝐬 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐯𝐚𝐥𝐥𝐞́𝐞 𝐝𝐮 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐋𝐚𝐮𝐫𝐞𝐧𝐭 (𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒐 𝑾𝒊𝒏𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒓) Au sein de la colonie canadienne de la vallée du Saint-Laurent, les colons français, débarqués au cours de la deuxième moitié du XVIIe siècle, ne furent pas les seuls nouveaux arrivants. En effet, un nombre important de groupes autochtones s’y établirent aussi durant la même période. Les bouleversements causés par la dévastation des Grands Lacs par les Iroquois dans les décennies de 1640 et 1650, avaient durement éprouvé les nations de la région et transformèrent à jamais leur destin. Désormais coupés de leurs terres natales par la guerre, les famines et les épidémies plusieurs clans algonquiens et wendat décidèrent de migrer dans la vallée du Saint-Laurent et à l’invitation des marchands et des missionnaires français, ils s’établirent près des grands centres de la colonie. Ces mouvements débutèrent en 1650 quand quelque 500 Wendats trouvèrent refuge dans la région de Québec. Entre 1667 et le début des années 1680 — correspondant à une période de paix dans le conflit franco-iroquois — d’autres migrations s’effectuèrent d’Iroquoisie pour s’établir près de Montréal. À la même époque, des communautés algonquines (anishinaabe) et népissingues avaient également pris forme autour du lac des Deux-Montagnes. En 1676, de violents conflits avec les colons de la Nouvelle-Angleterre poussèrent des groupes abénakis à quitter leurs territoires (s’étirant entre le littoral de l’État du Maine et le lac Champlain). Après quelques années sur la rivière Chaudière, ils s’implanteront vers la fin du siècle sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent, à la hauteur de Trois-Rivières. Plusieurs décennies auparavant, un village algonquin avait aussi été fondé à Pointe-du-Lac. Selon l’historien Jean-Pierre Sawaya, ces Autochtones étaient qualifiés de "domiciliés" par les autorités françaises pour signifier qu’ils faisaient partie de la société coloniale du Canada ainsi que pour les distinguer des nations qui habitaient sur l’ensemble du vaste territoire de la Nouvelle-France. 𝑷𝒍𝒖𝒔𝒊𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒎𝒊𝒍𝒍𝒊𝒆𝒓𝒔 𝒂̀ 𝒗𝒊𝒗𝒓𝒆 𝒂𝒖 𝒄œ𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒙𝒆 𝑸𝒖𝒆́𝒃𝒆𝒄-𝑴𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆́𝒂𝒍 Sous le régime français, les Autochtones domiciliés en vinrent à s’élever à plusieurs milliers. Vers 1700, dans la région de Montréal, les Autochtones domiciliés étaient d’ailleurs plus nombreux que les colons canadiens au nombre de quelque 1 200 alors que 1 400 Iroquois vivaient à Kahnawake uniquement (autrefois appelé Caughnawaga). Vers 1760, lors de la chute du régime français, on estime à près de 5 000 âmes le nombre d’Autochtones domiciliés, réparties en sept communautés — aussi connues à titre de la "Fédération des Sept-Feux" — soit : Kahnawake, Kanesatake et Akwesasne (Iroquois), Odanak et Wôlinak (Abénakis), Pointe-du-Lac (Algonquins) ainsi que Wendake (Wendats) — soit un peu plus de 8 % de la population coloniale canadienne d’environ 60 000. 𝑫𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒖𝒏𝒂𝒖𝒕𝒆́𝒔 𝒇𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒔 𝒆𝒕 𝒇𝒐𝒓𝒕 𝒖𝒕𝒊𝒍𝒆𝒔 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒐𝒏𝒊𝒆 S’étant relocalisés sur un territoire qu’ils considéraient comme le leur, ces gens n’étaient certainement pas des migrants conventionnels. Leurs communautés tenaient ferme à leur souveraineté et à leur culture. Sans jamais abandonner leur langue d’origine, elles s’administraient elles-mêmes. Évoluant au cœur d’un espace colonial centré sur la traite des fourrures, les Autochtones domiciliés participaient activement aux échanges économiques avec les Canadiens en tant que clients et fournisseurs. Pour ce faire, ils seront notamment trappeurs, voyageurs ou commerçants. De même, constituant une force redoutable pour contrer les incursions ennemies ou pour lancer des expéditions dans l’arrière-pays, leurs guerriers jouèrent un rôle de premier ordre dans la défense militaire de la colonie aux côtés de leurs frères d’armes miliciens et combattants canadiens. 𝑪𝒂𝒓𝒓𝒆𝒇𝒐𝒖𝒓𝒔 𝒄𝒖𝒍𝒕𝒖𝒓𝒆𝒍𝒔 Les agglomérations de Québec, mais surtout de Trois-Rivières et de Montréal ne constituaient donc pas des sociétés homogènes. Il s’agissait plutôt de carrefours culturels où la proximité entre les groupes suscitait une très vive interaction de tous ordres qui se vivait quotidiennement. Il y eut aussi bon nombre d’unions mixtes et d’intermariages. Dans cette société composite franco-autochtone, la grande diversité culturelle marquée par l’interdépendance des partenaires favorisera la connaissance et l'interpénétration des cultures et des langues. Au cours du XVIIIe siècle particulièrement, cette proximité et cette diversité donneront naissance à un relativisme culturel qui sera à la source d’une nouvelle identité nationale métisse — ni française, ni autochtone mais entièrement originale à ce pays : celle des premiers Canadiens. 𝐋𝐞𝐬 𝐖𝐞𝐧𝐝𝐚𝐭𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐚 𝐟𝐨𝐧𝐝𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐖𝐞𝐧𝐝𝐚𝐤𝐞 Au début du XVIIe siècle, constituant l’une des plus imposantes concentrations de population autochtone dans le nord-est de l’Amérique du Nord, les Wendats vivaient, au nombre de près de 30 000, sur les berges du lac Huron au sein de populeuses villes fortifiées. Issus de la famille linguistique iroquoienne et organisés sous la forme d’une confédération composée de cinq peuples — celui de l’Ours, de la Corde, du Rocher, du Cerf et des Marais —, ils étaient à cette époque les plus importants partenaires commerciaux des Français, alors que leur réseau s’étendait des Grands Lacs à l’Atlantique et de la Pennsylvanie à la baie d’Hudson. Sur de vastes champs, les Wendats pratiquaient la culture du maïs, de la courge et du haricot, de même que du tabac. Bénéficiant d’un emplacement géographique central et en vertu de leurs abondants surplus agricoles, ils jouaient un rôle d’intermédiaire clé entre les chasseurs autochtones au nord et à l’ouest et les marchands français de la vallée du Saint-Laurent, à l’est. 𝑮𝒖𝒆𝒓𝒓𝒆 𝒅𝒖 𝒄𝒂𝒔𝒕𝒐𝒓 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒂𝒑𝒕𝒖𝒓𝒆 Le destin de cette puissante confédération bascula toutefois en 1648-1649. Déjà affaiblie par les maladies infectieuses importées d’Europe, elle fut l’objet de raids dévastateurs des Iroquois, en quête de domination du corridor laurentien et désormais mieux armés grâce aux Hollandais. En 1650, les établissements wendats avaient tous été détruits ou abandonnés. Les guerriers iroquois pourchassèrent systématiquement les groupes de réfugiés pour capturer femmes et enfants dans le but de les adopter au sein de leurs propres communautés — elles-mêmes aussi décimés par les épidémies. Seuls quelques milliers de Wendats survécurent. Plusieurs se dirigèrent au sud-ouest des Grands Lacs tandis qu’environ 500 d’entre eux trouvèrent refuge sur l’île d’Orléans, près de Québec. Cependant, en 1656, dans une indifférence troublante des autorités françaises, ils furent l’objet d’une attaque iroquoise qui fit plusieurs dizaines de captifs. Au cours des décennies suivantes, les Wendats se virent contraints de déménager à quelques occasions. En 1697, suite à une décision de l’évêque de Québec qui ordonna (au profit de colons canadiens) leur déménagement de L’Ancienne-Lorette, ils s’installèrent définitivement plus au nord près de la rivière Saint-Charles (chute Kabir-Kouba), sur le site actuel de Wendake. Désormais établis sur une terrasse sablonneuse peu fertile, au pied des Laurentides, les Wendats délaisseront la culture du maïs pour se rabattre sur d’autres sources de subsistance : chasse, commerce, charroi de bois, travail journalier et artisanat notamment. 𝑼𝒏𝒆 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒓𝒆́𝒔𝒊𝒍𝒊𝒆𝒏𝒄𝒆 𝒆𝒕 𝒅’𝒂𝒅𝒂𝒑𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 Aux XIXe et XXe siècles, face à des circonstances adverses éprouvantes — l’enfermement dans une "réserve" à titre de "pupilles" de l’État anglo-canadien au risque de perdre son statut d’Autochtone (en vertu de la Loi sur les Indiens), la spoliation des territoires qu’on leur avait attribués (les "Quarante-Arpents" et Rocmont dans la région de Batiscan) ou les promesses non tenues par les autorités gouvernementales — les Wendats ont su faire preuve d’une résilience et d’une persévérance à toute épreuve. En effet, les Wendats possèdent une longue tradition de figures historiques marquantes — notamment Nicolas Vincent Tsawenhohi, Jules Sioui, Max Gros-Louis, les frères Sioui (Georges, Régent, Konrad et Hugues) — qui se sont battues pour la défense de leurs droits territoriaux et politiques ou même de ceux des Premières Nations à l’échelle du pays. Grâce à un sens d’appartenance inébranlable et à une capacité exceptionnelle d’adaptation, les Wendats ont su se maintenir en tant que nation. À ce jour, ils ont conservé leurs valeurs profondes de même qu’une conscience nette de leur autochtonie ainsi que de leur identité nationale propre. L’amour de la nature, de la chasse et de la pêche se veut très fort dans tous les milieux autochtones et cela s’avère aussi vrai à Wendake, pourtant enclavée dans le territoire urbain de Québec. Au dire de l’historien wendat Marc Simard, la saison de la chasse au gros gibier y est très courue et constitue une sorte de rituel immémorial qui perdure. En 2023, la municipalité de Wendake abritait près de 1 500 résidents, alors que plus de 3 500 personnes d’origine wendate vivaient à l’extérieur de celle-ci. Constituant l’une des communautés autochtones les plus prospères du Québec, elle se démarque par son esprit entrepreneurial et une vibrante scène artistique qui, plus que jamais, prend sa place dans l’espace public québécois. Quant à ses nombreux attraits touristiques qui mettent en valeur son riche patrimoine historique, ils attestent certainement du dynamisme remarquable de ces gens en matière de commerce et de culture. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏 𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒓𝒊𝒆𝒏 𝒒𝒖𝒆́𝒃𝒆́𝒄𝒐𝒊𝒔 𝑴𝒂𝒓𝒄𝒐 𝑾𝒊𝒏𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆𝒓 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
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@em___
"Très très intéressant! A visiter! "
@nellgrnr
"Petit musée très intéréssant sur les Hurons-Wendat avec vêtements, artisanat et programmes traditionnels."
@parcourscanada.gaspesie
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