Château Gaillard

Histoire Itinérante

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"Ce chef d'œuvre de l'architecture militaire de l'époque, bâti par le roi d'Angleterre Richard Cœur-de-Lion, constituait au début du XIIIe siècle le puissant verrou de la frontière entre le royaume de France et la Normandie, alors sous contrôle anglais. La place forte fit l'objet d'un long et célèbre siège par les armées du roi de France Philippe-Auguste, qui s'emparera finalement de la place, et annexera un an après la Normandie au territoire royal. 𝐋𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐬𝐭𝐫𝐮𝐜𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐂𝐡𝐚̂𝐭𝐞𝐚𝐮-𝐆𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐫𝐝. Malgré le romanesque qui entoure son nom, le roi Richard Ier se soucia peu de son royaume, qu'il considérait comme une simple source de revenus pour financer sa campagne militaire, d'abord durant les Croisades, puis celle de France, pour la défense des territoires normands contre son grand adversaire, le roi Philippe Auguste. Mauvais roi, Richard Ier fut cependant un soldat et un architecte militaire extraordinaire, dont le génie brilla tout particulièrement lors de la construction de Château-Gaillard, en France, chef d'œuvre de château-fort. De nos jours, c'est une ruine majestueuse s'élevant sur une haute colline, au-dessus des Andelys, petite ville située sur une boucle de la Seine, à 80 km au nord-ouest de Paris. Mais à l'époque, cette forteresse devait défendre le duché de Normandie, alors anglais. Richard Ier l'appelait son "château impertinent", mettant au défi les Français de conquérir ce territoire qui pendant des siècles avait été indépendant de la Couronne de France. Le roi Richard Ier dut à cette fin s'opposer à l'archevêque de Rouen, chef de l'Eglise de Normandie et maître de ces terres. Dans cette lutte, le roi fougueux et arrogant l'emporta, et fit élever cette forteresse si importante par son emplacement stratégique. Il offrit compensation à l'archevêque de Rouen, mais pendant ce temps-là, la forteresse était presque achevée. La forteresse s'élève sur un promontoire en saillie, et on ne peut y accéder que par un seul côté, par une cour fermée par une enceinte. Pour l'assiéger, une force militaire doit, d'abord, prendre cette première cour, puis traverser le fossé escarpé qui la sépare de la double ligne de fortifications qui la sépare de la double ligne de fortifications qui entoure le grand donjon. Sa place était forte, la garnison loyale, même envers le roi Jean, successeur de son frère Richard, cependant Château-Gaillard ne resta que 10 ans entre les mains des Anglais. 𝐋𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐠𝐞 𝐝𝐞 𝐂𝐡𝐚̂𝐭𝐞𝐚𝐮-𝐆𝐚𝐢𝐥𝐥𝐚𝐫𝐝 (𝟏𝟐𝟎𝟑). En 1203, le roi de France Philippe Auguste fit construire plusieurs enceintes séparées par des fossés, autour du château, et prépara le siège de la garnison ainsi isolée. Ses soldats se mirent à tuer les Anglais bloqués dans leur nid d'aigle. Les civils du château furent renvoyés, mais les Français les laissèrent mourir de faim sous les murs du château. Il y eut même des cas de cannibalisme. Le roi Philippe Auguste donna finalement l'ordre d'attaquer. Tout alla lentement jusqu'à ce que l'on trouve un chemin entre les fossés (et non par une fenêtre ou par les latrines comme le veut la légende.. !) ; "Pierre-au-nez-Camus" et sa poignée d'hommes prirent ainsi le château par surprise ! Les Anglais mirent le feu aux constructions de bois extérieures mais l'incendie s'étendit à tout le château. Malgré une défense héroïque, il tomba ainsi aux mains des Français. Et à peine un an plus tard, c'est toute la Normandie qui était perdue pour les Anglais… 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑳𝒆𝒔 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒔 𝑪𝒉𝒂̂𝒕𝒆𝒂𝒖𝒙 (𝒐𝒖𝒗𝒓𝒂𝒈𝒆 𝒅𝒆 𝑮𝒆𝒐𝒇𝒇𝒓𝒆𝒚 𝑯𝒊𝒏𝒅𝒍𝒆𝒚) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"

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