Cathédrale Saint-Pierre d'Angoulême
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Histoire Itinérante
@histoireitinerante
1905followers
7004places
"𝑪𝒐𝒏𝒄̧𝒖𝒆 𝒅𝒆̀𝒔 1118 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆́𝒗𝒆̂𝒒𝒖𝒆, 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒆́𝒅𝒓𝒂𝒍𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆, 𝒅𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆́𝒆 𝒇𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒃𝒐𝒓𝒅 𝒅𝒖 𝒑𝒍𝒂𝒕𝒆𝒂𝒖, 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆́𝒆 𝑴𝒐𝒏𝒖𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 1840. 𝑳𝒂 𝒒𝒖𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒆𝒙𝒄𝒆𝒑𝒕𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒂𝒓𝒄𝒉𝒊𝒕𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒔𝒄𝒖𝒍𝒑𝒕𝒆́ 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕 𝒆́𝒅𝒊𝒇𝒊𝒄𝒆 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏 𝒅𝒖 𝑿𝑰𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆 𝒖𝒏 𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒎𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅’𝒂𝒓𝒕 𝒎𝒆́𝒅𝒊𝒆́𝒗𝒂𝒍. 𝑴𝒆𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒄𝒉𝒊𝒕𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒔𝒆, 𝒍𝒂 𝒇𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒆́𝒅𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕, 𝒑𝒂𝒓 𝒔𝒂 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒓𝒊𝒈𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒍’𝒂𝒎𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒔𝒄𝒖𝒍𝒑𝒕𝒆́, 𝒖𝒏𝒂𝒏𝒊𝒎𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒇-𝒅’œ𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒓𝒕 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏. Saint-Pierre d’Angoulême est l’œuvre de Girard de Blay, puissant évêque du début du XIIe siècle qui souhaita faire de la cathédrale l’écrin et le symbole de ses ambitions. Le chantier de construction s’étala de 1110 au décès de Girard en 1136. Au XIXe siècle, la cathédrale dut sa sauvegarde à Paul Abadie fils (1812-1884). L’architecte – qui fut aussi celui de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris ! – dirigea inlassablement de 1852 à 1875 les premiers grands travaux de restauration. Haute d’une vingtaine de mètres, la façade écran à arcatures, mettant en scène plusieurs dizaines de personnages sculptés, constitue un chef-d’œuvre de l’art roman du Sud-Ouest. Comme un clin d’œil à l’Angoulême d’aujourd’hui, Cité internationale de la Bande-dessinée et de l’Image, elle évoque un grand livre illustré où des personnages cernés d’arcades forment les prémices d’une toute première bande-dessinée ! 𝐓𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐮𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐞𝐦𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭… Une première cathédrale implantée au IVe ou Ve siècle dans la cité d’Iculisma – l’antique Angoulême – est détruite en 508 par Clovis, roi des Francs. Une seconde cathédrale, consacrée en 566, disparaît au cours d’un incendie en 981. Seuls subsistent deux chapiteaux en marbre réemployés dans le chœur actuel. Un troisième édifice, à nef charpentée et transept saillant, est bâti sur ordre de l’évêque Grimoard de Mussidan et consacré en 1015. Le site de la cathédrale, choisi à l’extrémité sud-ouest du promontoire, à l’intérieur de la muraille gallo-romaine et à proximité d’une porte facilitant l’acheminement des matériaux de construction, symbolise la protection divine étendue sur la ville et surtout respecte la première consécration de cette terre. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐯𝐞̂𝐪𝐮𝐞 𝐆𝐢𝐫𝐚𝐫𝐝 𝐈𝐈 Sous l’épiscopat de Girard, la cité est dotée d’une nouvelle cathédrale. Les travaux débutent vers 1110 par la construction de la nef, sur un sol vierge, en avant de l’ancienne façade de Grimoard. Le chevet est édifié, puis, avant 1118, la façade érigée alors que la cathédrale antérieure est peu à peu détruite. Le monument roman adopte un plan en croix latine, composé d’une nef unique de 40 mètres de long et de 15 mètres de large, couverte d’une file de coupoles. La croisée du transept, voûtée d’une coupole, est coiffée d’une tour lanterne. Chaque bras de transept, couronné d’un haut clocher, possède à l’est une chapelle semi-circulaire. Quatre chapelles rayonnantes s’ouvrent sur le chevet en hémicycle. Une large place est accordée à la sculpture à l’intérieur du monument et sur l’imposante façade. Ralentis après 1130, les travaux continuent pourtant jusqu’à la mort de Girard en 1136. Le modèle de la cathédrale influencera de nombreuses églises romanes en Angoumois, en Saintonge et en Poitou. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐩𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐠𝐨𝐭𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐑𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧… À partir du XIIIe siècle, la cathédrale est dotée de plusieurs chapelles gothiques (Saint-Pierre, Notre-Dame-la-Blanche, Saint-Michel, SaintThibaud, de Clion) et Renaissance (Saint-Gelais et de la Trinité baptisée plus tard chapelle d’Épernon). Visiblement épargnée lors de la guerre de Cent Ans, la cathédrale est pillée, incendiée, les voûtes crevées et le clocher sud abattu durant les guerres de Religion. Le monument est remis en état tout au long du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, la base du clocher sud est aménagée en sacristie et parée de boiseries, des grandes orgues installées dans la nef et la façade dotée d’un portail de style classique. Pendant la période révolutionnaire, la cathédrale transformée en « Temple de la Raison » est épargnée du vandalisme. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐩𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞… Au milieu du XIXe siècle, l’architecte Paul Abadie fils se voit confier la restauration de la cathédrale. Pendant vingt-cinq ans, il restitue « l’unité stylistique » de l’édifice détruisant les adjonctions postérieures au XIIe siècle à l’exception de la chapelle Saint-Thibaud. La cathédrale traverse le XXe siècle sans grandes transformations. Les travaux opérés se résument à quelques réparations. Depuis 1999, la cathédrale cristallise tous les projets patrimoniaux: le chœur est restauré, du mobilier contemporain créé, d’importants travaux de restauration réalisés dont la restauration de l’orgue du XVIIIe siècle ainsi que l’aménagement d’un Trésor confié à l’artiste Jean-Michel Othoniel. Ainsi s’écrit une nouvelle page de l’histoire du plus prestigieux monument d’Angoulême. 𝐋𝐚 𝐟𝐚𝐜̧𝐚𝐝𝐞 : 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐟-𝐝’œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 Cinq arcades rythment le rez-de-chaussée de la façade. Des contreforts-colonnes déterminent cinq travées ; les niveaux d’arcatures dessinent les lignes horizontales. L’ensemble crée un quadrillage où tous les points de rencontre des éléments d’architecture sont mis en valeur par des motifs sculptés. La travée centrale abritant le portail et une grande fenêtre est beaucoup plus large. Elle attire le regard sur les scènes majeures du programme iconographique. À une époque où les images sont rares, le message chrétien s’expose sur la façade de la cathédrale. Le programme iconographique développe le thème de la Prédication apostolique et associe ceux de l’Ascension et du retour du Christ triomphant à la fin des temps. Au rez-de-chaussée, les tympans des quatre arcades aveugles figurent les douze apôtres partant évangéliser le monde, le Livre à la main. « La Vierge et les apôtres, figés comme s’ils étaient encore dans l’événement de l’Ascension, entraînent, par leur regard, le spectateur vers le moment où, à la fin des temps, apparaît le Christ, avec sa cour d’anges et d’élus déjà au paradis. » (Marie-Thérèse Camus). Le Christ en gloire, les bras ouverts en signe d’accueil et le regard tourné vers les fidèles, est entouré des symboles des quatre évangélistes : le lion pour saint Marc, le bœuf pour saint Luc, l’homme pour saint Mathieu et l’aigle de saint Jean. Aux extrémités de la façade, des diables torturent des damnés promis à l’enfer. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑨𝒏𝒈𝒐𝒖𝒍𝒆̂𝒎𝒆 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆 ; 𝑰𝒏𝒇𝒊𝒏𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒊𝒄𝒉𝒆 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅 𝑨𝒏𝒈𝒐𝒖𝒍𝒆̂𝒎𝒆 (𝒍𝒊𝒆𝒏 𝒄𝒊-𝒅𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒔) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"


Guide Vert MICHELIN Les Charentes
@guidevert
619followers
133places
"ette imposante cathédrale du 12e s. est un édifice majeur de l'architecture romane en Europe. Prenez un peu de recul et découvrez la vie de son étonnante façade, de style poitevin : ce grand tableau magistral sculpté est rythmé par cinq hautes arcades où plus de 70 personnages, statues et bas-relief, illustrent le thème du Jugement dernier et de l'Ascension. L'intérieur en impose par son ampleur : admirez notamment ses remarquables chapiteaux."


Apryl Bastian
@aprylbastian01
123followers
1576places
"Fermé pour travaux en ce moment (mai 24)"


CHARENTE
@petitfute
24followers
139places
"Un bel édifice roman que cette cathédrale bâtie sur l'éperon rocheux d'Angoulême qui, tel un phare veillant sur la ville, est un point de repère incontournable. Sa façade est un chef-d'oeuvre de l'art roman et l'on peut passer des heures à détailler les différentes plaques sculptées qui se succèdent en 4 rangées, la plus haute étant occupée par un imposant Christ en gloire entouré des cavaliers de l'Apocalypse. À l'intérieur, ne manquez pas de visiter le trésor de la cathédrale, mis en scène par Jean-Michel Othoniel et comptant pas loin de 150 objets liturgiques."
Autres lieux à voir autour
"magnifique cathédrale romane"
@yann.lmr97
"𝑪𝒐𝒏𝒄̧𝒖𝒆 𝒅𝒆̀𝒔 1118 𝒂̀ 𝒍𝒂 𝒅𝒆𝒎𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒆́𝒗𝒆̂𝒒𝒖𝒆, 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒆́𝒅𝒓𝒂𝒍𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑷𝒊𝒆𝒓𝒓𝒆, 𝒅𝒓𝒆𝒔𝒔𝒆́𝒆 𝒇𝒊𝒆̀𝒓𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒆 𝒓𝒆𝒃𝒐𝒓𝒅 𝒅𝒖 𝒑𝒍𝒂𝒕𝒆𝒂𝒖, 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆́𝒆 𝑴𝒐𝒏𝒖𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 1840. 𝑳𝒂 𝒒𝒖𝒂𝒍𝒊𝒕𝒆́ 𝒆𝒙𝒄𝒆𝒑𝒕𝒊𝒐𝒏𝒏𝒆𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒂𝒓𝒄𝒉𝒊𝒕𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒔𝒄𝒖𝒍𝒑𝒕𝒆́ 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒅𝒆 𝒄𝒆𝒕 𝒆́𝒅𝒊𝒇𝒊𝒄𝒆 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏 𝒅𝒖 𝑿𝑰𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆 𝒖𝒏 𝒍𝒊𝒆𝒖 𝒅𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒊𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒃𝒍𝒆 𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝒂𝒎𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓𝒔 𝒅’𝒂𝒓𝒕 𝒎𝒆́𝒅𝒊𝒆́𝒗𝒂𝒍. 𝑴𝒆𝒓𝒗𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒄𝒉𝒊𝒕𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒂𝒊𝒔𝒆, 𝒍𝒂 𝒇𝒂𝒄̧𝒂𝒅𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒆́𝒅𝒓𝒂𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕, 𝒑𝒂𝒓 𝒔𝒂 𝒄𝒐𝒎𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒐𝒓𝒊𝒈𝒊𝒏𝒂𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒍’𝒂𝒎𝒑𝒍𝒆𝒖𝒓 𝒅𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒑𝒓𝒐𝒈𝒓𝒂𝒎𝒎𝒆 𝒔𝒄𝒖𝒍𝒑𝒕𝒆́, 𝒖𝒏𝒂𝒏𝒊𝒎𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒆𝒄𝒐𝒏𝒏𝒖𝒆 𝒄𝒐𝒎𝒎𝒆 𝒖𝒏 𝒄𝒉𝒆𝒇-𝒅’œ𝒖𝒗𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍’𝒂𝒓𝒕 𝒓𝒐𝒎𝒂𝒏. Saint-Pierre d’Angoulême est l’œuvre de Girard de Blay, puissant évêque du début du XIIe siècle qui souhaita faire de la cathédrale l’écrin et le symbole de ses ambitions. Le chantier de construction s’étala de 1110 au décès de Girard en 1136. Au XIXe siècle, la cathédrale dut sa sauvegarde à Paul Abadie fils (1812-1884). L’architecte – qui fut aussi celui de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre à Paris ! – dirigea inlassablement de 1852 à 1875 les premiers grands travaux de restauration. Haute d’une vingtaine de mètres, la façade écran à arcatures, mettant en scène plusieurs dizaines de personnages sculptés, constitue un chef-d’œuvre de l’art roman du Sud-Ouest. Comme un clin d’œil à l’Angoulême d’aujourd’hui, Cité internationale de la Bande-dessinée et de l’Image, elle évoque un grand livre illustré où des personnages cernés d’arcades forment les prémices d’une toute première bande-dessinée ! 𝐓𝐫𝐨𝐢𝐬 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐮𝐞𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐮𝐧 𝐦𝐞̂𝐦𝐞 𝐞𝐦𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭… Une première cathédrale implantée au IVe ou Ve siècle dans la cité d’Iculisma – l’antique Angoulême – est détruite en 508 par Clovis, roi des Francs. Une seconde cathédrale, consacrée en 566, disparaît au cours d’un incendie en 981. Seuls subsistent deux chapiteaux en marbre réemployés dans le chœur actuel. Un troisième édifice, à nef charpentée et transept saillant, est bâti sur ordre de l’évêque Grimoard de Mussidan et consacré en 1015. Le site de la cathédrale, choisi à l’extrémité sud-ouest du promontoire, à l’intérieur de la muraille gallo-romaine et à proximité d’une porte facilitant l’acheminement des matériaux de construction, symbolise la protection divine étendue sur la ville et surtout respecte la première consécration de cette terre. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐯𝐞̂𝐪𝐮𝐞 𝐆𝐢𝐫𝐚𝐫𝐝 𝐈𝐈 Sous l’épiscopat de Girard, la cité est dotée d’une nouvelle cathédrale. Les travaux débutent vers 1110 par la construction de la nef, sur un sol vierge, en avant de l’ancienne façade de Grimoard. Le chevet est édifié, puis, avant 1118, la façade érigée alors que la cathédrale antérieure est peu à peu détruite. Le monument roman adopte un plan en croix latine, composé d’une nef unique de 40 mètres de long et de 15 mètres de large, couverte d’une file de coupoles. La croisée du transept, voûtée d’une coupole, est coiffée d’une tour lanterne. Chaque bras de transept, couronné d’un haut clocher, possède à l’est une chapelle semi-circulaire. Quatre chapelles rayonnantes s’ouvrent sur le chevet en hémicycle. Une large place est accordée à la sculpture à l’intérieur du monument et sur l’imposante façade. Ralentis après 1130, les travaux continuent pourtant jusqu’à la mort de Girard en 1136. Le modèle de la cathédrale influencera de nombreuses églises romanes en Angoumois, en Saintonge et en Poitou. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥’𝐞́𝐩𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐠𝐨𝐭𝐡𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐚̀ 𝐥𝐚 𝐑𝐞́𝐯𝐨𝐥𝐮𝐭𝐢𝐨𝐧… À partir du XIIIe siècle, la cathédrale est dotée de plusieurs chapelles gothiques (Saint-Pierre, Notre-Dame-la-Blanche, Saint-Michel, SaintThibaud, de Clion) et Renaissance (Saint-Gelais et de la Trinité baptisée plus tard chapelle d’Épernon). Visiblement épargnée lors de la guerre de Cent Ans, la cathédrale est pillée, incendiée, les voûtes crevées et le clocher sud abattu durant les guerres de Religion. Le monument est remis en état tout au long du XVIIe siècle. Au XVIIIe siècle, la base du clocher sud est aménagée en sacristie et parée de boiseries, des grandes orgues installées dans la nef et la façade dotée d’un portail de style classique. Pendant la période révolutionnaire, la cathédrale transformée en « Temple de la Raison » est épargnée du vandalisme. 𝐋𝐚 𝐜𝐚𝐭𝐡𝐞́𝐝𝐫𝐚𝐥𝐞 𝐚̀ 𝐥’𝐞́𝐩𝐨𝐪𝐮𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐞𝐦𝐩𝐨𝐫𝐚𝐢𝐧𝐞… Au milieu du XIXe siècle, l’architecte Paul Abadie fils se voit confier la restauration de la cathédrale. Pendant vingt-cinq ans, il restitue « l’unité stylistique » de l’édifice détruisant les adjonctions postérieures au XIIe siècle à l’exception de la chapelle Saint-Thibaud. La cathédrale traverse le XXe siècle sans grandes transformations. Les travaux opérés se résument à quelques réparations. Depuis 1999, la cathédrale cristallise tous les projets patrimoniaux: le chœur est restauré, du mobilier contemporain créé, d’importants travaux de restauration réalisés dont la restauration de l’orgue du XVIIIe siècle ainsi que l’aménagement d’un Trésor confié à l’artiste Jean-Michel Othoniel. Ainsi s’écrit une nouvelle page de l’histoire du plus prestigieux monument d’Angoulême. 𝐋𝐚 𝐟𝐚𝐜̧𝐚𝐝𝐞 : 𝐮𝐧 𝐜𝐡𝐞𝐟-𝐝’œ𝐮𝐯𝐫𝐞 𝐫𝐨𝐦𝐚𝐧 Cinq arcades rythment le rez-de-chaussée de la façade. Des contreforts-colonnes déterminent cinq travées ; les niveaux d’arcatures dessinent les lignes horizontales. L’ensemble crée un quadrillage où tous les points de rencontre des éléments d’architecture sont mis en valeur par des motifs sculptés. La travée centrale abritant le portail et une grande fenêtre est beaucoup plus large. Elle attire le regard sur les scènes majeures du programme iconographique. À une époque où les images sont rares, le message chrétien s’expose sur la façade de la cathédrale. Le programme iconographique développe le thème de la Prédication apostolique et associe ceux de l’Ascension et du retour du Christ triomphant à la fin des temps. Au rez-de-chaussée, les tympans des quatre arcades aveugles figurent les douze apôtres partant évangéliser le monde, le Livre à la main. « La Vierge et les apôtres, figés comme s’ils étaient encore dans l’événement de l’Ascension, entraînent, par leur regard, le spectateur vers le moment où, à la fin des temps, apparaît le Christ, avec sa cour d’anges et d’élus déjà au paradis. » (Marie-Thérèse Camus). Le Christ en gloire, les bras ouverts en signe d’accueil et le regard tourné vers les fidèles, est entouré des symboles des quatre évangélistes : le lion pour saint Marc, le bœuf pour saint Luc, l’homme pour saint Mathieu et l’aigle de saint Jean. Aux extrémités de la façade, des diables torturent des damnés promis à l’enfer. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑨𝒏𝒈𝒐𝒖𝒍𝒆̂𝒎𝒆 𝑻𝒐𝒖𝒓𝒊𝒔𝒎𝒆 ; 𝑰𝒏𝒇𝒊𝒏𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕 𝑪𝒉𝒂𝒓𝒆𝒏𝒕𝒆𝒔 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅'𝒖𝒏𝒆 𝒇𝒊𝒄𝒉𝒆 𝒆𝒙𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒅𝒖 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅 𝑨𝒏𝒈𝒐𝒖𝒍𝒆̂𝒎𝒆 (𝒍𝒊𝒆𝒏 𝒄𝒊-𝒅𝒆𝒔𝒔𝒐𝒖𝒔) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante
"Aquitania. Copertura con cupole come anche in Saint-Hilaire e facciata totalmente decorata con rilievi e sculture come Norte-Dame-la-Grande, tutte e due a Poitiers."
@caterinarimensi96