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"Juste à côté de la place Saint-Lambert, la place du Marché est très conviviale, a fortiori quand il fait beau et que les terrasses sont bondées. L'ensemble des maisons, datant pour l'essentiel du XVII e siècle, est d'une belle cohésion. On distinguera en particulier l'hôtel de ville, achevé en 1718 à l'emplacement de boutiques qui avaient brûlé lors du bombardement de 1691 par les troupes de Louis XIV. On le surnomme encore " La Violette ", en souvenir de l'ancienne maison, à cet endroit, où se réunissaient bourgmestres, conseillers et gouverneurs des " 32 bons métiers " (corporations privilégiées) du XVII e siècle. Ses salons se visitent exceptionnellement, et la salle des Pas Perdus est libre d'accès. Au centre de la place, trône lePerron, symbole des libertés liégeoises. Ses origines sont floues, ses symbolismes multiples... Peut-être fut-il au départ un pilori. Que le Perron soit devenu essentiellement le symbole de l'autonomie liégeoise ne fait plus de doute à partir de 1468, lorsque Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, prit Liège, rasa la ville et - humiliation suprême - confisqua le Perron et le fit transporter à Bruges. En 1477, à la mort du Téméraire, Marie de Bourgogne renonce à ses prétentions sur la principauté de Liège et fait rendre le Perron à la ville. Ce dernier fut reconstruit au XVI e siècle après une tempête ayant abattu l'ancien monument qui remontait au XIII e siècle. En 1697, le sculpteur Jean Del Cour embellit le sommet en y plaçant le groupe des Trois Grâces soutenant une pomme de pin crucifère."
@alain.mugisha