BANGKOK
Temple de l'Illumination. On l'appelle quelquefois temple du Bouddha couché. C'est dans la Chetuphon Road que le général Chakri s'autoproclama roi sous le nom de Rama I
er
et qu'en 1781 il fit agrandir l'ancien sanctuaire qui s'y trouvait déjà. Ce temple, le plus ancien de Bangkok, est coupé en deux par Chetuphon où se trouve l'entrée. D'un côté se dresse le temple proprement dit et, de l'autre, le quartier monastique.Le Wat Pho est principalement connu pour son Bouddha couché dans l'attente de la mort ; c'est la plus grande image de Bouddha dans cette attitude. La statue, érigée par Rama III en 1832, mesure 46 m de long et 15 m de haut. La plante des pieds, incrustée de nacre, porte les 108 marques de bon augure que Bouddha portait à sa naissance.
A côté du Viharn, la bibliothèque, décorée de mosaïques chinoises, conserve les manuscrits sacrés. Elle constitue l'un des plus grands bâtiments de l'ensemble.On peut voir encore quatre grands chedi qui représentent les quatre premiers règnes. Le chedi recouvert de mosaïques vertes mesure 41 m de haut contient une image de Bouddha provenant d'Ayutthaya, détériorée par les Birmans. Ce chedi fut édifié par Rama I
er
. Le roi Rama III fit construire le chedi blanc en l'honneur de son père Rama II et le chedi jaune en son propre honneur. Le bleu fut érigé par Rama IV pour commémorer la reine Sri Suriyothaï d'Ayutthaya.
Le pavillon de médecine traditionnelle, au pied de ces chedi, expose des dessins du corps humain avec les points d'acupuncture ainsi que des recettes à base d'herbes médicinales.
On pourra également voir des statues en pierre (ramenées de Chine au XIX
e
siècle) avec des barbes et des chapeaux, qui rappelleront aux visiteurs les faciès des Européens. Ce sont les " démons " qui gardent le temple. Rappelons que les Chinois appellent les Européens, les " démons rouges ".
Le bot principal abrite une représentation de Bouddha en bronze en méditation. Sur les murs sont peintes les biographies de 47 éminents disciples de Bouddha. Plus intéressants sont les bas-reliefs de la balustrade qui entourent la statue et représentent des scènes du Ramakien.
Les quatre Viharns aux quatre points cardinaux qui entourent le bot principal comportent d'intéressantes images de Bouddha, le montrant assis sur un rocher et acceptant les offrandes d'un singe et d'un éléphant, ou protégé par le roi des Nagas. A côté du Viharn, la bibliothèque, décorée de mosaïques chinoises, conserve les manuscrits sacrés. Elle constitue l'un des plus grands bâtiments de l'ensemble.
Le Wat Pho est un temple à l'atmosphère détendue
. Outre des astrologues amusants, près du mur bordant Sanam Chaï Road (mur de l'Est), se trouve le Massage Institute, où, on peut se faire masser par les doigts d'acier d'étudiants qui s'initient là à cet art traditionnel. L'école la plus respectée de Bangkok est dirigée par le Wat Pho depuis les années 1960. Mais la renommée du massage au Wat Pho est quelque peu surfaite, la qualité des prestations restant tout à fait inégale. Comment pourrait-il en être autrement, avec les cadences imposées par les longues files d'attente, l'environnement public (les lits sont alignés dans deux chapiteaux) et le principe même du massage à la chaîne. On préfère souvent l'intimité - et la disponibilité - de certains salons de massage traditionnels.