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"Le rocher sacré pour les aborigènes."
@eloise.ng
"𝑨𝒖 𝒄𝒓𝒆́𝒑𝒖𝒔𝒄𝒖𝒍𝒆, 𝑨𝒚𝒆𝒓𝒔 𝑹𝒐𝒄𝒌, 𝒏𝒐𝒎𝒎𝒆́ 𝑼𝒍𝒖𝒓𝒖 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆𝒔 𝑨𝒃𝒐𝒓𝒊𝒈𝒆̀𝒏𝒆𝒔, 𝒗𝒊𝒓𝒆 𝒂𝒖 𝒓𝒐𝒖𝒈𝒆 𝒑𝒓𝒐𝒇𝒐𝒏𝒅. 𝑪𝒆 𝒓𝒐𝒄 𝒈𝒊𝒈𝒂𝒏𝒕𝒆𝒔𝒒𝒖𝒆 (300 𝒎 𝒅𝒆 𝒉𝒂𝒖𝒕 𝒔𝒖𝒓 7,5 𝒌𝒎 𝒅𝒆 𝒄𝒊𝒓𝒄𝒐𝒏𝒇𝒆́𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆) 𝒇𝒂𝒊𝒕 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒆 𝒊𝒏𝒕𝒆́𝒈𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒍𝒆́𝒈𝒆𝒏𝒅𝒆 𝒂𝒃𝒐𝒓𝒊𝒈𝒆̀𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝑨𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝑹𝒆̂𝒗𝒆. 𝑪'𝒆𝒔𝒕 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒅𝒆𝒗𝒆𝒏𝒖 𝒍𝒆 𝒔𝒚𝒎𝒃𝒐𝒍𝒆 𝒏𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏𝒂𝒍 𝒅𝒆𝒔 𝑨𝒖𝒔𝒕𝒓𝒂𝒍𝒊𝒆𝒏𝒔. Ayers Rock est un gigantesque monolithe d'arkose, pierre sédimentaire riche en feldspath, qui gît à quelque 350 km au sud-ouest d'Alice Springs, au centre de l'Australie. Ses flancs convexes s'élèvent à 330 m au-dessus d'un désert plat, parsemé de chênes et d'herbes rares. Mais le rocher ne dévoile ses splendeurs qu'à l'aurore et au crépuscule : il se gorge alors de lumière et, tel un caméléon géant, brille avec l'éclat de milliers de rubis. Ayers Rock a été découvert en 1873 par l'explorateur William Gosse. Celui-ci le baptisa du nom du Premier ministre d'Australie méridionale… sans savoir que le rocher était déjà connu des Aborigènes sous le nom d'Uluru. Pour eux, Uluru est un lieu sacré depuis l'époque ancestrale, dite « Âge du Rêve ». Leurs ancêtres avaient alors laissé, au cours de leurs voyages à travers le pays, un certain nombre d'empreintes dans le paysage, qui constituent aujourd'hui autant de repères : rochers, grottes, arbres. 𝐋𝐚 𝐩𝐮𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝'𝐮𝐧 𝐬𝐲𝐦𝐛𝐨𝐥𝐞 Pour les Aborigènes, Uluru tient donc une place de choix le long de l'itinéraire du Rêve qui traverse le pays. Mais le rocher est aussi devenu pour les autres Australiens un « incontournable symbole national » (Thomas Keneally, écrivain australien). Chaque année, des milliers de personnes viennent observer ce nombril de pierre virer au rouge vif sous la lumière du soleil couchant ou, après l'orage, ruisseler de torrents argentés tel le corps d'une baleine émergeant de l'océan. Le temps fort de la visite est l'escalade du rocher (désormais facilitée par une ram- barde), dont la paroi lisse provoqua dans le passé la mort de plus d'un audacieux. Le sommet, battu par les vents, offre de multiples panoramas, mais rien ne vaut la vue sur le mont Olga « doté de minarets arrondis, de coupoles géantes et de dômes gigantesques », à 30 km à l'ouest. 𝐍𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝'𝐮𝐧 𝐫𝐨𝐜𝐡𝐞𝐫 L'histoire géologique du rocher a commencée il y a des millions d'années. Ses strates de sédiment verticales, jadis horizontales, faisaient partie d'un ancien sol marin, avant d'être soulevées par l'activité de la croûte terrestre. L'érosion, qui a laminé tout ce qui se trouvait alentour, a creusé dans le rocher des ravins, des arêtes et des sillons sans le détruire. En fait, l'érosion prend ici la forme d'une mue progressive, où la surface sablonneuse de la pierre s'écaille peu à peu, de sorte que le géant conserve toujours sa forme originelle. Quoi qu'il en soit, Uluru est plus qu'un simple caillou géant. Pour les Aborigènes, ce rocher est une sculpture vivante, exécutée par leurs ancêtres, qui témoigne de leur histoire. Toutes ses caractéristiques physiques ont donné lieu à des légendes. L'une d'elles se rapporte à la bataille qui eut lieu entre les Kunia et les Liru. Ainsi, la mare du Maggie Springs est censée contenir le sang d'un guerrier Kunia agonisant. Ce sont des javelots Liru qui ont créé les grottes du flanc sud, tandis que les corps des guerriers ont été transformés en chênes du désert. Le culte rendu par les Aborigènes à leur passé et à leur environnement s'exprime dans des fresques à la symbolique complexe qui ornent les différentes parois du mont. Il n'est pas surprenant que ce rocher géant et isolé, qui absorbe étrangement les couleurs du ciel, soit devenu partie intégrante des légendes de l'Âge du Rêve. Là, en effet, le mythe rejoint la nature. « Lorsque les Aborigènes me racontèrent ces légendes… la beauté des alentours m'apparut être autre chose qu'un ensemble de taches de couleurs, de grottes et de précipices : tout me sembla désormais vivant. » (Charles Mountford, anthropologue). Maggie Springs est la pièce d'eau la plus connue du rocher ; les Aborigènes la nomment Mutijula. Ici, d'après la légende, un guerrier Kunia a combattu le chef des Liru, peuple du Serpent Venimeux (le serpent est un animal totémique important de l'art et de la mythologie aborigènes). On dit que le Maggie Springs contient le sang du guerrier Kunia, transformé en eau. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑳𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒖𝒕𝒔 𝒍𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒎𝒂𝒈𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 (𝒐𝒖𝒗𝒓𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒅𝒆 𝑱𝒂𝒎𝒆𝒔 𝑯𝒂𝒓𝒑𝒖𝒓 & 𝑱𝒆𝒏𝒏𝒊𝒇𝒆𝒓 𝑾𝒆𝒔𝒕𝒘𝒐𝒐𝒅), 𝒑𝒑. 50-53 ; 𝑼𝑵𝑬𝑺𝑪𝑶 ; 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante