Vous pensez qu'il y a une erreur sur ce lieu ?
Signaler une erreur
Vos retours sont importants pour nous. Si vous avez remarqué une erreur concernant ce lieu, merci de nous en informer pour que nous puissions la corriger.
Propriétaire de ce lieu ?
Nous récupérons automatiquement les informations disponibles sur votre lieu. Si jamais celles-ci ne sont pas correctes, connectez-vous gratuitement sur notre tableau de bord pour les modifier et bonus, accédez à vos statistiques détaillées.
Ce qu'en disent les utilisateurs
Approuvé par 1 partenaires officiels
Autres lieux à voir autour
"𝑰𝒔𝒑𝒂𝒉𝒂𝒏 𝒂 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝑬𝒎𝒑𝒊𝒓𝒆 𝒑𝒆𝒓𝒔𝒆 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒂 𝒅𝒚𝒏𝒂𝒔𝒕𝒊𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑺𝒆́𝒇𝒆́𝒗𝒊𝒅𝒆𝒔 (𝒔𝒐𝒊𝒕 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝑿𝑽𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝑿𝑽𝑰𝑰𝑰𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆). 𝑳𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒊𝒓𝒓𝒊𝒈𝒖𝒆́𝒆 𝒆𝒕 𝒔𝒂 𝒗𝒆𝒓𝒅𝒖𝒓𝒆 𝒐𝒇𝒇𝒓𝒆 𝒖𝒏 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒂𝒔𝒕𝒆 𝒃𝒊𝒆𝒏 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒖𝒍𝒊𝒆𝒓 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒍𝒆𝒔 𝒆́𝒕𝒆𝒏𝒅𝒖𝒆𝒔 𝒅𝒆́𝒔𝒆𝒓𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒒𝒖𝒊 𝒍'𝒆𝒏𝒕𝒐𝒖𝒓𝒆𝒏𝒕. 𝑳𝒆𝒔 𝒕𝒓𝒂𝒗𝒂𝒖𝒙 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆𝒑𝒓𝒊𝒔 𝒔𝒐𝒖𝒔 𝒍𝒆 𝒄𝒉𝒂𝒉 𝑨𝒃𝒃𝒂𝒔 𝒇𝒂𝒊𝒔𝒂𝒏𝒕 𝒅'𝑰𝒔𝒑𝒂𝒉𝒂𝒏 𝒖𝒏𝒆 𝒗𝒊𝒕𝒓𝒊𝒏𝒆 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒄𝒉𝒊𝒕𝒆𝒄𝒕𝒖𝒓𝒆 𝒆𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒕 𝒔𝒆́𝒇𝒆́𝒗𝒊𝒅𝒆 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒆̂𝒎𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒓𝒂𝒇𝒇𝒊𝒏𝒆́, 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒏𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆𝒖𝒙 𝒎𝒐𝒏𝒖𝒎𝒆𝒏𝒕𝒔 𝒊𝒔𝒍𝒂𝒎𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒕𝒓𝒖𝒊𝒕𝒔 𝒆𝒏𝒕𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝑿𝑰𝒆 𝒆𝒕 𝒍𝒆 𝑿𝑰𝑿𝒆 𝒔𝒊𝒆̀𝒄𝒍𝒆, 𝒇𝒐𝒏𝒕 𝒅'𝑰𝒔𝒑𝒂𝒉𝒂𝒏 𝒖𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝒋𝒐𝒚𝒂𝒖𝒙 𝒅𝒖 𝑴𝒐𝒚𝒆𝒏-𝑶𝒓𝒊𝒆𝒏𝒕. 𝑳𝒂 𝒑𝒍𝒂𝒄𝒆 𝑵𝒂𝒈𝒉𝒄𝒉-𝒆 𝑫𝒋𝒂𝒉𝒂𝒏 𝒆𝒔𝒕 𝒄𝒍𝒂𝒔𝒔𝒆́𝒆 𝒂𝒖 𝒑𝒂𝒕𝒓𝒊𝒎𝒐𝒊𝒏𝒆 𝒎𝒐𝒏𝒅𝒊𝒂𝒍 𝒅𝒆 𝒍'𝒉𝒖𝒎𝒂𝒏𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 1988. La période à laquelle a été fondée Ispahan est encore incertaine, mais les historiens s'accordent à dire qu'au vu de sa situation privilégiée au centre du plateau iranien, la ville d'Ispahan serait un des premiers centres urbains qui a été établi dans cette région. Une ville nommée Gabai ou Aspadana, dont l'existence est attestée par des sources achéménides, pourrait être antérieure à Ispahan, mais cette hypothèse n'a pas été démontrée archéologiquement. En revanche, il est admis qu'Ispahan était le centre d'une des provinces de l'Empire sassanide ; un siège militaire au centre de l'Empire et qui se serait appelé Aspahan, nom qui est attesté par des inscriptions sur des pièces sassanides datant du IVe siècle. Des informations sur la ville d'Ispahan à l'époque préislamique sont données par des historiens et géographes arabes des débuts de la période islamique. Ispahan consistait alors en deux sites peu éloignés : Jay ou Jayy, le siège des gouverneurs sassanides, et Yahoudiyeh (ou Yahudiyeh), la ville juive. Le nom Yahoudiyeh a pour origine le peuplement juif de la ville. Son origine est plus ancienne que celle de Jay. Certaines sources disent que la ville aurait été fondée par une reine sassanide qui y aurait installé des familles juives. D'après d'autres sources, la colonie juive daterait du temps de Nabuchodonosor II (célèbre pour avoir conquis et annexé la Judée à l'Empire babylonien au VIe siècle avant notre ère et déporté une grande partie de l'élite juive à Babylone – moment où le clergé juif aurait intégré à la Bible hébraïque de nombreux éléments de la mythologie mésopotamienne !), quand des Juifs se seraient installés dans un endroit appelé Ashkahan, qui est toujours le nom d'un des quartiers du vieil Ispahan. Il est également très probable que l'empereur sassanide Chapour Ier ait déporté plusieurs milliers de familles juives depuis l'Arménie jusqu'à Ispahan vers 386 de notre ère, afin de pouvoir asseoir son pouvoir sur l'Arménie. En 644, des troupes arabes originaires de Bassorah conquièrent aisément les centres urbains de Jay et de Yahudiyeh à Ispahan dont la défense était peu organisée. Des accords sont passés pour épargner la vie des habitants et sécuriser leurs possessions en échange du paiement d'un tribut. Les arabes installent alors une garnison à Jayy qui perd alors son importance politique. Au cours de l'invasion des Seldjoukides et des guerres qui s'ensuivent avec les Bouyides, Ispahan est détruite. La ville est prise par Toghrul-Beg au début du XIe siècle. C'est Malik Chah qui reconstruit Ispahan et en fait sa capitale après son accession au pouvoir en 1073, remplaçant ainsi Ray à ce statut. Cette époque, sous l'impulsion de Nizam al-Mulk (le célèbre vizir de Malik Chah), est une période de grande prospérité pour la ville. Les revenus de l'immense empire seldjoukide sont utilisés pour faire de la ville un centre artistique et scientifique important. Des écoles comme la Nizamiyyah ou la Ibni-Sina sont alors fondées et rayonnent dans la civilisation islamique ; Omar Khayyam dirige l'observatoire d'Ispahan à partir de 1074 et créé le calendrier persan qui est encore utilisé aujourd'hui. La place centrale de la ville seldjoukide est l'actuelle Vieille Place d'Ispahan, située à l'emplacement d'une grande place de l'époque pré-islamique, à proximité du bazar et de l'actuelle Mosquée du Vendredi. Les Seldjoukides embellissent la ville et quelques bâtiments de l'époque subsistent encore : en plus de la Mosquée du Vendredi, on peut citer les tombes de Malik Chah et de Nizam al-Mulk et les minarets Ali, Sarban, Paminar, Ziyar et des Quarante Filles. Ispahan est prise par les Mongols vers 1244, mais elle ne souffre pas de destructions ; elle garde son importance et son activité économique en conservant le statut de capitale régionale. En 1387, Ispahan est mise à sac par Tamerlan. Celui-ci, au cours de ses conquêtes, rencontre de la résistance de la part de la ville qui se rebelle et refuse de payer le tribut qu'il veut imposer. En représailles, il ordonne à son armée de lui livrer les têtes de 70.000 Ispahanais avec lesquelles il aurait fait construire une colonne faite de leurs crânes. Roi en 1588, Abbas Ier s'intéresse rapidement à la ville, qui avait perdu tout l'éclat qu'elle avait connu à l'époque Seldjoukide, ne s'étant jamais relevée des dévastations commises par Tamerlan quelques siècles auparavant. Il désire faire d'Ispahan un centre culturel qui éblouira les voyageurs occidentaux (c'est en effet à l'époque séfévide que se sont développés les liens diplomatiques avec les pays occidentaux), mais aussi déplacer la capitale de son royaume de Qazvin à Ispahan (ce qu'il finit par faire en 1598, après que la ville fut devenue un lieu privilégié par Abbas « pour la récréation, spécialement la chasse »), préférant un emplacement moins exposé aux menaces de l'empire Ottoman et également plus central dans l'Iran unifié par son ancêtre Ismaïl Ier, premier roi séfévide et qui avait décidé la conversion de l'Iran au chiisme duodécimain. En urbaniste « rigoureux et autoritaire », Abbas commence par déplacer de force plusieurs milliers d'Arméniens depuis Djolfa (au Nord-Ouest de l'Iran), où ils étaient harcelés par les Turcs ottomans, et les installe dans un quartier de l'autre côté du Zayandeh Roud, les autorisant à construire leurs églises et comptant se servir de leurs talents de négociants. Il planifie lui-même l'urbanisme d'Ispahan, en s'inspirant peut-être de la ville de Hérat, alors encore centre culturel de l'Iran (ville se trouvant aujourd'hui en Afghanistan). En 1590, Chah Abbas fait commencer les travaux de la place Naghch-e Djahan (« le modèle du monde »), à l'est d'un jardin seldjoukide du même nom, destinée à reprendre les fonctions principales de la Vieille Place : une porte mène vers le bazar, qui est agrandi pour arriver jusqu'à l'extrémité nord de la place, qui mesure 512 mètres de long sur 159 mètres de large et sera entourée à l'ouest par un complexe palatial à l'emplacement du jardin seldjoukide, auquel on accède par l'Ali Qapou (« la haute porte », achevée en 1615 avant les travaux de 1644), au sud par la Mosquée du Chah (dont la construction commença en 1611-1612) et à l'est par la mosquée du Cheikh Lotfallah (terminée en 1618-1619). Autour de la place sont construits des magasins sur deux étages sur tout l'espace laissé libre entre les bâtiments, entouré d'un passage couvert comme dans les bazars. L'aile occidentale est consacrée aux entrepôts fournissant les magasins royaux (biens de luxe, or et bijoux), et l'aile sud aux libraires, relieurs et marchands de cuir ; les marchands d'artisanat se concentrent dans l'aile est et l'aile nord accueille les lieux publics (cafés et hôtels). En 1596, Chah Abbas fait aussi commencer la création du Tchaharbagh, une large avenue plantée d'arbres (majoritairement des platanes et des peupliers) partant de l'ouest des palais vers le sud-est en direction de la rivière Zayandeh. Cette avenue d'apparat, longue d'environ 1.600 mètres, débute à la place Djahan-Nama (en persan : Jahân-Namâ, « vue sur le monde ») ; elle est bordée de palais et de résidences royales ou appartenant à des membres de la cour, se prolonge jusqu'au pont Allahverdi Khan et au-delà de la rivière jusqu'au jardin de Mille arpents, construit sur un carré de 116 mètres de côté environ. Le boulevard était alors bordé de chaque côté par des jardins clos rectangulaires, appelés « Jardins des Vizirs », de taille équivalente et d'une profondeur par rapport au boulevard d'environ 180 mètres. Ces jardins étaient possédés par des membres éminents de la cour et avaient tous un pavillon en leur centre. Dans le quart nord-ouest de la ville nouvellement créée, de nouveaux quartiers voient le jour selon une trame composée de grands ilôts rectangulaires. De l'autre côté de la rivière, dans le quartier appelé « la Nouvelle-Djolfa », les Arméniens établissent leur quartier selon une trame souple qui laisse de l'espace aux jardins, aux vignes et aux champs de blé et de pavot (les Arméniens qui étaient chrétiens ne pouvaient pas habiter la ville et étaient les seuls autorisés à produire de l'alcool). Dans le quart sud de la ville s'établit la minorité zoroastrienne de la ville. Autour de la vieille ville médiévale, les faubourgs s'étendent de manière beaucoup plus informelle. Le remodelage complet de la ville permet alors de distinguer le « vieil Ispahan » et ses ruelles tortueuses du « nouvel Ispahan ». Stierlin dit d'ailleurs d'Ispahan que c'est une « création artificielle d'un monarque épris de beauté qui sut manier ses desseins grandioses avec les données préexistantes ». Dans ce cadre urbain, le Shah Abbas Ier orchestre de grandes fêtes collectives auxquelles participent l'ensemble de la population, notamment son entrée triomphale après la prise de Baghdad sur les Ottomans en 1624. Ces fêtes et le cosmopolitisme de la ville sont décrits par le marchand russe Fédot Afanassiévitch Kotov dans son Itinéraire de Moscou au royaume de Perse commandé par le ministère des Finances de la nouvelle dynastie Romanov en vue de développer les relations diplomatiques et commerciales entre la Russie et la Perse contre l'Empire ottoman. Ispahan devient effectivement la métropole des arts et des sciences islamiques et le centre de la culture spirituelle en Iran. Des penseurs iraniens de la renaissance séfévide qui apparaissent à cette époque, parmi lesquels figurent Mir Damad, Molla Sadra Chirazi, Radjab Ali Tabrizi ou encore Qazi Saïd Qommi, sont regroupés sous l'appellation d'« École d'Ispahan ». Au cours du XVIIe siècle, Ispahan compte, d'après les voyageurs de l'époque, plus de six cent mille habitants et est sans doute une des plus belles villes du monde. Abbas Ier meurt en 1629, et les souverains séfévides qui lui succèdent continuent à embellir la ville : le palais de Hacht-Behecht est construit par Chah Soleiman en 1670, et l'École de Tchaharbagh par Chah Hossein au début du XVIIIe siècle. La ville comptera jusqu'à 162 mosquées, 48 écoles coraniques, 182 caravansérails et 173 bains publics à la fin du XVIIe siècle, à la veille de l'invasion afghane. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑱𝒆𝒂𝒏-𝑪𝒍𝒂𝒖𝒅𝒆 𝑮𝒐𝒍𝒗𝒊𝒏 (𝒊𝒍𝒍𝒖𝒔𝒕𝒓𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏) ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
@histoireitinerante