Alcazar de Colón
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"𝑺𝒂𝒏𝒕𝒐 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 (𝒐𝒖 𝑺𝒂𝒏 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒂 𝒅𝒆́𝒎𝒐𝒏𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆) 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑹𝒆́𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒐𝒎𝒊𝒏𝒊𝒄𝒂𝒊𝒏𝒆. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒆́𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒐̂𝒕𝒆 𝒔𝒖𝒅 𝒅𝒆 𝒍'𝒊̂𝒍𝒆 𝒅'𝑯𝒊𝒔𝒑𝒂𝒏𝒊𝒐𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑯𝒂𝒊̈𝒕𝒊. 𝑭𝒐𝒏𝒅𝒆́𝒆 𝒆𝒏 1502, 𝑺𝒂𝒏𝒕𝒐 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒗𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒖𝒑𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒈𝒏𝒐𝒍 𝒆𝒕 𝒆𝒖𝒓𝒐𝒑𝒆́𝒆𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝑨𝒎𝒆́𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒆́ 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒍'𝒆́𝒑𝒐𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒔 𝑫𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔, 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒇𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝒔𝒊𝒆̀𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒈𝒏𝒐𝒍 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝑵𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝑴𝒐𝒏𝒅𝒆. 𝐋'𝐢̂𝐥𝐞 𝐇𝐢𝐬𝐩𝐚𝐧𝐢𝐨𝐥𝐚, 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐨𝐥𝐬 𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐨𝐲𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐦𝐛 Une première colonie espagnole, nommée La Navidad, s'installe dans le nord de l'île quelques mois après l'arrivée de Christophe Colomb fin décembre 1492. Mais les premiers occupants furent massacrés par les indiens Taïnos. Une deuxième colonie espagnole permanente est fondée, toujours dans le nord baptisée La Isabela. Mais l'emplacement peu propice (absence de source d'eau potable et mouillage de mauvaise qualité pour les navires), ainsi que les vents violents venant du nord qui sont accusés par les colons d'être à l'origine des nombreuses épidémies dont les Européens sont atteints, entrainent la construction d'une nouvelle ville au sud de l'île, alors édifiée en 1496 sur la rive orientale du fleuve Ozama la ville de Nueva Isabela, en hommage à la reine d'Espagne Isabelle de Castille. Elle est officiellement fondée le 4 août 1496. En 1502, un cyclone tropical ravage la nouvelle ville qui est alors reconstruite sur l'autre rive du fleuve par le gouverneur Nicolás de Ovando et prend le nom de Santo Domingo de Gúzman, en l'honneur de Saint Dominique de Guzmán. Un plan en damier est retenu pour la construction de cette cité qui est aujourd'hui le quartier de la zone coloniale. Dès 1508, Santo Domingo acquiert son statut de ville espagnole, Ferdinand II d'Aragon, roi d'Espagne, lui accordant ses armes. Elle devient le siège de la vice-royauté des Amériques. En 1511, on y crée le premier Tribunal Royal dont la juridiction s'étend à l'ensemble des territoires du Nouveau Monde. Diego Colomb, fils de l'amiral, installe la première cour de Vice-roi et Gouverneur des Indes, dans ce qui est aujourd'hui nommé le Palais de Colomb (El Alcazár de Colón), situé stratégiquement entre deux portes des murs d'enceinte de la ville. De ce bâtiment on peut voir le fleuve, au bord duquel sont également édifiés les chantiers navals royaux qui portent toujours le nom de Atarazanas Reales. En 1538 est créée la plus vieille université du Nouveau Monde par une bulle du pape, In Apostolatus Culmine, qui octroie ce statut au centre d'études fondé dès 1502 par Hernando de Gorjón et qui occupe le Couvent des Dominicains, à quelques pas de la forteresse. Elle est baptisée Santo Tomás de Aquino (Saint-Thomas d'Aquin). L'institution existe encore de nos jours sous le nom d’Université autonome de Saint-Domingue (UASD). Diego Colomb lègue une ville en grande expansion en 1523, à la fin de son second mandat de gouverneur. L'or se faisant sur l'île plus difficilement exploitable, cette production laisse place à la culture de la canne à sucre, dont le succès en Europe permet le financement des grandes constructions de Saint-Domingue au XVIe siècle. 𝐃𝐞̀𝐬 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞, 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚𝐭𝐭𝐢𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐞𝐬 (𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐧𝐠𝐥𝐚𝐢𝐬𝐞𝐬) En 1586, Francis Drake et ses hommes attaquent la ville qu'il occupe durant un mois. Le corsaire anglais tente de négocier une rançon en échange de la libération de la ville. Il n'obtient finalement qu'un vingtième de ce qu'il avait espéré. Il pille et brûle une grande partie de la ville. Seule la cathédrale, dans laquelle il semble avoir établi son quartier général durant le siège, échappe au feu, mais il emporte son trésor et ses cloches. À la suite de cette destruction, la plupart des bâtiments sont reconstruits à l'identique. Le roi Philippe II d'Espagne ordonne néanmoins le renforcement des principales escales de sa flotte et charge les ingénieurs espagnols Juan Bautiste Antonelli et Juan de Tejeda de mettre en place des systèmes de défense dans les ports de Santo Domingo, San Juan de Porto Rico, La Havane, Carthagène, etc. Son successeur, Philippe III d'Espagne, fait déplacer plusieurs colonies de la côte nord de l'île vers les abords de la capitale. En avril 1655, la flotte anglaise de Cromwell, emmenée par l'amiral William Penn et le général Robert Venables, attaque la ville, l'objectif est de propager le protestantisme dans le Nouveau Monde. Les deux assauts des 8.000 hommes de Venables sont néanmoins repoussés par le nouveau gouverneur général d'Hispaniola, Bernardino de Meneses Bracamonte y Zapata, comte de Peñalba (qui donna son nom à la principale rue piétonne de la ville El Conde, qui signifie en français Le Comte). Penn et Venables, furieux de leur défaite due à leur manque de collaboration, se vengent s'emparant de la Jamaïque (qui devient à partir de cette date une colonie anglaise). 𝐀𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞, 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐬𝐬𝐞́𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐃𝐨𝐦𝐢𝐧𝐠𝐮𝐞 En 1697, dans le cadre du traité de Ryswick (qui met fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la quasi-totalité des grandes puissances européennes), l’Espagne cède officiellement à la France sa suzeraineté sur la partie occidentale d’Hispaniola, qui devient alors la colonie française de Saint-Domingue (et bientôt l’une des plus riches des possessions françaises outremers). Vers les années 1680 déjà, après les colonisations réussies de la Martinique et de la Guadeloupe, la France avait imposé sa présence militaire dans l’ouest d’Hispaniola, au détriment des Espagnols, mais aussi des Anglais, qui lorgnaient également sur les grandes îles des Antilles (ces derniers se rabattront sur le développement de la Jamaïque, qui deviendra également au XVIIIe siècle l’une des plus importantes zones de production sucrière du monde). Avant même sa prise de possession officielle au nom de la France, les gouverneurs y avaient ainsi progressivement désarmé les flibustiers, afin de développer une économie de plantation orientée notamment vers le sucre, sur le modèle à succès de la Martinique et de la Guadeloupe. En l’espace d’à peine quelques décennies, la percée économique de la Saint-Domingue française est fulgurante. Dès 1720, la colonie devient devenue la première productrice mondiale de canne à sucre, éclipsant les grands producteurs du siècle précédent comme le Brésil ou la Barbade. À peine 20 ans plus tard, l’île exporte à elle seule autant de sucre que toutes les îles anglaises réunies, devenant la principale destination des réseaux de traites négrières via le commerce triangulaire. Vers 1730, l’île compte déjà pas moins de 80 000 esclaves ; ils seront 110 000 en 1740, 600 000 en 1776 et jusqu’à 800 000 à la veille de la Révolution française ! Au total, du début à la fin du siècle, ce seront ainsi plus de 860 000 esclaves qui seront déportés de l’Afrique vers la seule Saint-Domingue, soit près de 45 % de la totalité des esclaves importés par la France dans ses colonies (environ 2 millions). La prospérité de Saint-Domingue se maintiendra jusqu’au tournant de la Révolution française. Vers 1789 en effet, Saint-Domingue produit la moitié du café et du coton mondial et le tiers du sucre. Ces produits coloniaux représentent alors rien de moins qu’un tiers des exportations françaises, et les deux-tiers du sucre produit dans les îles françaises (avec une production sucrière qui atteindra le record de 86 000 tonnes au cours de "l’exceptionnelle" année 1789) ! En 1795, près d'un siècle exactement après le traité de Ryswick, dans le cadre des guerres révolutionnaires, l'Espagne (dont la couronne est aux mains depuis le début du siècle de la dynastie des Bourbons) se voit contrainte de céder cette fois la partie est de l'île d'Hispaniola à la France, permettant désormais à cette dernière de contrôler l'île tout entière. La ville de Saint-Domingue est ensuite envahie par Toussaint Louverture en janvier 1801 dans le cadre de la révolution haïtienne (qui fera de l’île le premier territoire de l’espace Caraïbe à déclarer puis obtenir – au prix d’une sanglante guerre… – son indépendance !). Après s'être emparé de Santiago, le 25 février 1805, l'armée haïtienne assiège Saint-Domingue le 7 mars. Le 21 mars, les assiégés reçoivent en renfort une escadre français, menée par l'amiral Comte de Missiessy. Le 28 mars, Dessalines abandonne le siège de Santo Domingo et fait retraite vers Haïti. Ce n'est qu'en 1809, après la bataille de Palo Hincado, que la ville, de même que toute la partie est d'Hispaniola, se rattacha à la tutelle espagnole. En 1821, quelques semaines après la déclaration d'indépendance des colons espagnols, les troupes haïtiennes emmenées par Jean Pierre Boyer entrent dans la ville. L'île resta haïtienne jusqu'en 1844. Le 27 février de cette année commence près de la porte du Condé la guerre qui mène à l'indépendance de la République dominicaine. La ville est presque entièrement détruite par un ouragan en 1930. Elle est reconstruite et en 1936 renommée Ciudad Trujillo en l'honneur du dictateur Rafael Trujillo. La ville retrouve son nom originel juste après l'assassinat de ce dernier en 1961. Le 6 octobre 1992, dans le cadre des célébrations du Cinquième centenaire de la découverte et de l'évangélisation de l'Amérique, est inauguré le Faro A Colón (Phare de Colomb), immense monument à la mémoire de Christophe Colomb, dont les premiers projets avaient été déposés dès l'année 1923. À cette occasion sont transférés les restes du corps du célèbre amiral dont la dépouille funèbre se trouvait jusqu'alors dans une des tombes de la cathédrale. L'authenticité en est cependant contestée par l'Espagne qui affirme disposer de ces restes. 𝐔𝐧 𝐡𝐚𝐮𝐭-𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐦𝐨𝐧𝐢𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐦𝐞́𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 Premier établissement permanent du “Nouveau Monde” et capitale des Indes occidentales, la Ville Coloniale de Saint-Domingue – la seule du XVème siècle dans les Amériques–, a été le point de départ du rayonnement culturel européen et de la conquête du continent. De son port sont partis les conquérants Ponce de León, Juan de Esquivel, Hernán Cortés, Vasco Núñez de Balboa, Alonso de Ojeda et tant d’autres. Ville des premières fois, Saint-Domingue a été le siège des premières institutions dans les Amériques : la cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation, le monastère Saint-François, l’université Sant-Thomas d’Aquin, l’hôpital Nicholas de Bari, la Casa de Contratación. Elle est aussi la première ville fortifiée (forteresse de Saint-Domingue et sa Torre del Homenaje), et le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde. Aujourd'hui, une grande partie des quartiers historiques de Saint-Domingue sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le site inscrit se compose de 32 rues qui découpent 116 pâtés de maisons, où prédominent les bâtiments d’un ou deux étages construits en pierre, en brique et en pisé. Son tracé d’origine, l’échelle de ses rues et de ses édifices sont presque intacts ; Saint-Domingue est en effet le seul centre urbain vivant qui garde ses caractéristiques propres du XVe siècle. Avec son ensemble patrimonial et monumental et ses édifices gothiques uniques dans cette région du continent, la Ville Coloniale de Saint-Domingue maintient, en essence, la structure, les usages et les fonctions qui ont caractérisé les premières constructions de sa fondation, préservant son intégrité et son authenticité. Ville de rencontres, c’est ici que se sont croisées pour la première fois les cultures autochtones, européennes et africaines et que s’est forgée la main d’œuvre multiculturelle, dans une synchronisation absolue des connaissances, des langues, des croyances et des expériences. Enfin, c’est dans la Ville Coloniale de Saint-Domingue que le moine dominicain, frère Antonio Montesino, a lancé son appel en faveur des droits naturels des autochtones, marquant ainsi le commencement de la lutte pour les droits fondamentaux de l’être humain. La ville a en outre été Capitale américaine de la culture en 2010. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒂𝒄𝒓𝒆́ 𝒂̀ 𝒍'𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒐𝒏𝒊𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄̧𝒂𝒊𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒖𝒆 ; 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒘𝒆𝒃 𝒅𝒆 𝒍'𝑼𝑵𝑬𝑺𝑪𝑶"

@histoireitinerante

"A stunning palace that once housed Diego Columbus, son of Christopher Columbus, the Alcázar de Colón is one of the most emblematic structures of the Zona Colonial. Its Mudejar architectural style, which blends Gothic, Renaissance, and Moorish influences, gives it a distinct flair, standing out among other colonial structures."

@anaissandracarion

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Histoire Itinérante

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"𝑺𝒂𝒏𝒕𝒐 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 (𝒐𝒖 𝑺𝒂𝒏 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒔𝒂 𝒅𝒆́𝒎𝒐𝒏𝒊𝒂𝒕𝒊𝒐𝒏 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒂𝒏𝒄𝒊𝒆𝒏𝒏𝒆) 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒑𝒊𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒂𝒊𝒏𝒔𝒊 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒂 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒈𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝑹𝒆́𝒑𝒖𝒃𝒍𝒊𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒐𝒎𝒊𝒏𝒊𝒄𝒂𝒊𝒏𝒆. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒔𝒊𝒕𝒖𝒆́𝒆 𝒔𝒖𝒓 𝒍𝒂 𝒄𝒐̂𝒕𝒆 𝒔𝒖𝒅 𝒅𝒆 𝒍'𝒊̂𝒍𝒆 𝒅'𝑯𝒊𝒔𝒑𝒂𝒏𝒊𝒐𝒍𝒂 𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆 𝒑𝒂𝒚𝒔 𝒑𝒂𝒓𝒕𝒂𝒈𝒆 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝑯𝒂𝒊̈𝒕𝒊. 𝑭𝒐𝒏𝒅𝒆́𝒆 𝒆𝒏 1502, 𝑺𝒂𝒏𝒕𝒐 𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒐 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒍𝒖𝒔 𝒗𝒊𝒆𝒖𝒙 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒅𝒆 𝒑𝒆𝒖𝒑𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒈𝒏𝒐𝒍 𝒆𝒕 𝒆𝒖𝒓𝒐𝒑𝒆́𝒆𝒏 𝒅𝒆𝒔 𝑨𝒎𝒆́𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 𝒉𝒂𝒃𝒊𝒕𝒆́ 𝒔𝒂𝒏𝒔 𝒅𝒊𝒔𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒊𝒕𝒆́ 𝒅𝒆𝒑𝒖𝒊𝒔 𝒍'𝒆́𝒑𝒐𝒒𝒖𝒆 𝒅𝒆𝒔 𝑮𝒓𝒂𝒏𝒅𝒆𝒔 𝑫𝒆́𝒄𝒐𝒖𝒗𝒆𝒓𝒕𝒆𝒔, 𝒆𝒕 𝒍𝒂 𝒗𝒊𝒍𝒍𝒆 𝒇𝒖𝒕 𝒍𝒆 𝒑𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓 𝒔𝒊𝒆̀𝒈𝒆 𝒅𝒖 𝒑𝒐𝒖𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒆𝒔𝒑𝒂𝒈𝒏𝒐𝒍 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒍𝒆 𝑵𝒐𝒖𝒗𝒆𝒂𝒖 𝑴𝒐𝒏𝒅𝒆. 𝐋'𝐢̂𝐥𝐞 𝐇𝐢𝐬𝐩𝐚𝐧𝐢𝐨𝐥𝐚, 𝐥𝐚 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞̀𝐫𝐞 𝐭𝐞𝐫𝐫𝐞 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐞́𝐞 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐄𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐨𝐥𝐬 𝐬𝐮𝐢𝐭𝐞 𝐚𝐮𝐱 𝐯𝐨𝐲𝐚𝐠𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐥𝐨𝐦𝐛 Une première colonie espagnole, nommée La Navidad, s'installe dans le nord de l'île quelques mois après l'arrivée de Christophe Colomb fin décembre 1492. Mais les premiers occupants furent massacrés par les indiens Taïnos. Une deuxième colonie espagnole permanente est fondée, toujours dans le nord baptisée La Isabela. Mais l'emplacement peu propice (absence de source d'eau potable et mouillage de mauvaise qualité pour les navires), ainsi que les vents violents venant du nord qui sont accusés par les colons d'être à l'origine des nombreuses épidémies dont les Européens sont atteints, entrainent la construction d'une nouvelle ville au sud de l'île, alors édifiée en 1496 sur la rive orientale du fleuve Ozama la ville de Nueva Isabela, en hommage à la reine d'Espagne Isabelle de Castille. Elle est officiellement fondée le 4 août 1496. En 1502, un cyclone tropical ravage la nouvelle ville qui est alors reconstruite sur l'autre rive du fleuve par le gouverneur Nicolás de Ovando et prend le nom de Santo Domingo de Gúzman, en l'honneur de Saint Dominique de Guzmán. Un plan en damier est retenu pour la construction de cette cité qui est aujourd'hui le quartier de la zone coloniale. Dès 1508, Santo Domingo acquiert son statut de ville espagnole, Ferdinand II d'Aragon, roi d'Espagne, lui accordant ses armes. Elle devient le siège de la vice-royauté des Amériques. En 1511, on y crée le premier Tribunal Royal dont la juridiction s'étend à l'ensemble des territoires du Nouveau Monde. Diego Colomb, fils de l'amiral, installe la première cour de Vice-roi et Gouverneur des Indes, dans ce qui est aujourd'hui nommé le Palais de Colomb (El Alcazár de Colón), situé stratégiquement entre deux portes des murs d'enceinte de la ville. De ce bâtiment on peut voir le fleuve, au bord duquel sont également édifiés les chantiers navals royaux qui portent toujours le nom de Atarazanas Reales. En 1538 est créée la plus vieille université du Nouveau Monde par une bulle du pape, In Apostolatus Culmine, qui octroie ce statut au centre d'études fondé dès 1502 par Hernando de Gorjón et qui occupe le Couvent des Dominicains, à quelques pas de la forteresse. Elle est baptisée Santo Tomás de Aquino (Saint-Thomas d'Aquin). L'institution existe encore de nos jours sous le nom d’Université autonome de Saint-Domingue (UASD). Diego Colomb lègue une ville en grande expansion en 1523, à la fin de son second mandat de gouverneur. L'or se faisant sur l'île plus difficilement exploitable, cette production laisse place à la culture de la canne à sucre, dont le succès en Europe permet le financement des grandes constructions de Saint-Domingue au XVIe siècle. 𝐃𝐞̀𝐬 𝐥𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞, 𝐝𝐞𝐬 𝐫𝐢𝐜𝐡𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐞𝐬 𝐞𝐬𝐩𝐚𝐠𝐧𝐨𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐮 𝐍𝐨𝐮𝐯𝐞𝐚𝐮 𝐌𝐨𝐧𝐝𝐞 𝐪𝐮𝐢 𝐚𝐭𝐭𝐢𝐫𝐞𝐧𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐭𝐭𝐚𝐪𝐮𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐩𝐢𝐫𝐚𝐭𝐞𝐬 (𝐧𝐨𝐭𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐚𝐧𝐠𝐥𝐚𝐢𝐬𝐞𝐬) En 1586, Francis Drake et ses hommes attaquent la ville qu'il occupe durant un mois. Le corsaire anglais tente de négocier une rançon en échange de la libération de la ville. Il n'obtient finalement qu'un vingtième de ce qu'il avait espéré. Il pille et brûle une grande partie de la ville. Seule la cathédrale, dans laquelle il semble avoir établi son quartier général durant le siège, échappe au feu, mais il emporte son trésor et ses cloches. À la suite de cette destruction, la plupart des bâtiments sont reconstruits à l'identique. Le roi Philippe II d'Espagne ordonne néanmoins le renforcement des principales escales de sa flotte et charge les ingénieurs espagnols Juan Bautiste Antonelli et Juan de Tejeda de mettre en place des systèmes de défense dans les ports de Santo Domingo, San Juan de Porto Rico, La Havane, Carthagène, etc. Son successeur, Philippe III d'Espagne, fait déplacer plusieurs colonies de la côte nord de l'île vers les abords de la capitale. En avril 1655, la flotte anglaise de Cromwell, emmenée par l'amiral William Penn et le général Robert Venables, attaque la ville, l'objectif est de propager le protestantisme dans le Nouveau Monde. Les deux assauts des 8.000 hommes de Venables sont néanmoins repoussés par le nouveau gouverneur général d'Hispaniola, Bernardino de Meneses Bracamonte y Zapata, comte de Peñalba (qui donna son nom à la principale rue piétonne de la ville El Conde, qui signifie en français Le Comte). Penn et Venables, furieux de leur défaite due à leur manque de collaboration, se vengent s'emparant de la Jamaïque (qui devient à partir de cette date une colonie anglaise). 𝐀𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞, 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐮𝐬𝐬𝐞́𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬𝐞 𝐬𝐮𝐫 𝐒𝐚𝐢𝐧𝐭-𝐃𝐨𝐦𝐢𝐧𝐠𝐮𝐞 En 1697, dans le cadre du traité de Ryswick (qui met fin à la guerre de la Ligue d’Augsbourg entre Louis XIV et la quasi-totalité des grandes puissances européennes), l’Espagne cède officiellement à la France sa suzeraineté sur la partie occidentale d’Hispaniola, qui devient alors la colonie française de Saint-Domingue (et bientôt l’une des plus riches des possessions françaises outremers). Vers les années 1680 déjà, après les colonisations réussies de la Martinique et de la Guadeloupe, la France avait imposé sa présence militaire dans l’ouest d’Hispaniola, au détriment des Espagnols, mais aussi des Anglais, qui lorgnaient également sur les grandes îles des Antilles (ces derniers se rabattront sur le développement de la Jamaïque, qui deviendra également au XVIIIe siècle l’une des plus importantes zones de production sucrière du monde). Avant même sa prise de possession officielle au nom de la France, les gouverneurs y avaient ainsi progressivement désarmé les flibustiers, afin de développer une économie de plantation orientée notamment vers le sucre, sur le modèle à succès de la Martinique et de la Guadeloupe. En l’espace d’à peine quelques décennies, la percée économique de la Saint-Domingue française est fulgurante. Dès 1720, la colonie devient devenue la première productrice mondiale de canne à sucre, éclipsant les grands producteurs du siècle précédent comme le Brésil ou la Barbade. À peine 20 ans plus tard, l’île exporte à elle seule autant de sucre que toutes les îles anglaises réunies, devenant la principale destination des réseaux de traites négrières via le commerce triangulaire. Vers 1730, l’île compte déjà pas moins de 80 000 esclaves ; ils seront 110 000 en 1740, 600 000 en 1776 et jusqu’à 800 000 à la veille de la Révolution française ! Au total, du début à la fin du siècle, ce seront ainsi plus de 860 000 esclaves qui seront déportés de l’Afrique vers la seule Saint-Domingue, soit près de 45 % de la totalité des esclaves importés par la France dans ses colonies (environ 2 millions). La prospérité de Saint-Domingue se maintiendra jusqu’au tournant de la Révolution française. Vers 1789 en effet, Saint-Domingue produit la moitié du café et du coton mondial et le tiers du sucre. Ces produits coloniaux représentent alors rien de moins qu’un tiers des exportations françaises, et les deux-tiers du sucre produit dans les îles françaises (avec une production sucrière qui atteindra le record de 86 000 tonnes au cours de "l’exceptionnelle" année 1789) ! En 1795, près d'un siècle exactement après le traité de Ryswick, dans le cadre des guerres révolutionnaires, l'Espagne (dont la couronne est aux mains depuis le début du siècle de la dynastie des Bourbons) se voit contrainte de céder cette fois la partie est de l'île d'Hispaniola à la France, permettant désormais à cette dernière de contrôler l'île tout entière. La ville de Saint-Domingue est ensuite envahie par Toussaint Louverture en janvier 1801 dans le cadre de la révolution haïtienne (qui fera de l’île le premier territoire de l’espace Caraïbe à déclarer puis obtenir – au prix d’une sanglante guerre… – son indépendance !). Après s'être emparé de Santiago, le 25 février 1805, l'armée haïtienne assiège Saint-Domingue le 7 mars. Le 21 mars, les assiégés reçoivent en renfort une escadre français, menée par l'amiral Comte de Missiessy. Le 28 mars, Dessalines abandonne le siège de Santo Domingo et fait retraite vers Haïti. Ce n'est qu'en 1809, après la bataille de Palo Hincado, que la ville, de même que toute la partie est d'Hispaniola, se rattacha à la tutelle espagnole. En 1821, quelques semaines après la déclaration d'indépendance des colons espagnols, les troupes haïtiennes emmenées par Jean Pierre Boyer entrent dans la ville. L'île resta haïtienne jusqu'en 1844. Le 27 février de cette année commence près de la porte du Condé la guerre qui mène à l'indépendance de la République dominicaine. La ville est presque entièrement détruite par un ouragan en 1930. Elle est reconstruite et en 1936 renommée Ciudad Trujillo en l'honneur du dictateur Rafael Trujillo. La ville retrouve son nom originel juste après l'assassinat de ce dernier en 1961. Le 6 octobre 1992, dans le cadre des célébrations du Cinquième centenaire de la découverte et de l'évangélisation de l'Amérique, est inauguré le Faro A Colón (Phare de Colomb), immense monument à la mémoire de Christophe Colomb, dont les premiers projets avaient été déposés dès l'année 1923. À cette occasion sont transférés les restes du corps du célèbre amiral dont la dépouille funèbre se trouvait jusqu'alors dans une des tombes de la cathédrale. L'authenticité en est cependant contestée par l'Espagne qui affirme disposer de ces restes. 𝐔𝐧 𝐡𝐚𝐮𝐭-𝐥𝐢𝐞𝐮 𝐩𝐚𝐭𝐫𝐢𝐦𝐨𝐧𝐢𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐧𝐢𝐬𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐞𝐮𝐫𝐨𝐩𝐞́𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐀𝐦𝐞́𝐫𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬 Premier établissement permanent du “Nouveau Monde” et capitale des Indes occidentales, la Ville Coloniale de Saint-Domingue – la seule du XVème siècle dans les Amériques–, a été le point de départ du rayonnement culturel européen et de la conquête du continent. De son port sont partis les conquérants Ponce de León, Juan de Esquivel, Hernán Cortés, Vasco Núñez de Balboa, Alonso de Ojeda et tant d’autres. Ville des premières fois, Saint-Domingue a été le siège des premières institutions dans les Amériques : la cathédrale Sainte-Marie de l’Incarnation, le monastère Saint-François, l’université Sant-Thomas d’Aquin, l’hôpital Nicholas de Bari, la Casa de Contratación. Elle est aussi la première ville fortifiée (forteresse de Saint-Domingue et sa Torre del Homenaje), et le premier siège du pouvoir espagnol dans le Nouveau Monde. Aujourd'hui, une grande partie des quartiers historiques de Saint-Domingue sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO. Le site inscrit se compose de 32 rues qui découpent 116 pâtés de maisons, où prédominent les bâtiments d’un ou deux étages construits en pierre, en brique et en pisé. Son tracé d’origine, l’échelle de ses rues et de ses édifices sont presque intacts ; Saint-Domingue est en effet le seul centre urbain vivant qui garde ses caractéristiques propres du XVe siècle. Avec son ensemble patrimonial et monumental et ses édifices gothiques uniques dans cette région du continent, la Ville Coloniale de Saint-Domingue maintient, en essence, la structure, les usages et les fonctions qui ont caractérisé les premières constructions de sa fondation, préservant son intégrité et son authenticité. Ville de rencontres, c’est ici que se sont croisées pour la première fois les cultures autochtones, européennes et africaines et que s’est forgée la main d’œuvre multiculturelle, dans une synchronisation absolue des connaissances, des langues, des croyances et des expériences. Enfin, c’est dans la Ville Coloniale de Saint-Domingue que le moine dominicain, frère Antonio Montesino, a lancé son appel en faveur des droits naturels des autochtones, marquant ainsi le commencement de la lutte pour les droits fondamentaux de l’être humain. La ville a en outre été Capitale américaine de la culture en 2010. 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝒆𝒙𝒕𝒓𝒂𝒊𝒕 𝒅𝒆 𝒍'𝒂𝒓𝒕𝒊𝒄𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒎𝒐𝒏 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒄𝒐𝒏𝒔𝒂𝒄𝒓𝒆́ 𝒂̀ 𝒍'𝒉𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒄𝒐𝒍𝒐𝒏𝒊𝒆 𝒇𝒓𝒂𝒏𝒄̧𝒂𝒊𝒔𝒆 𝒅𝒆 𝑺𝒂𝒊𝒏𝒕-𝑫𝒐𝒎𝒊𝒏𝒈𝒖𝒆 ; 𝒔𝒊𝒕𝒆 𝒘𝒆𝒃 𝒅𝒆 𝒍'𝑼𝑵𝑬𝑺𝑪𝑶"
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@petitfute

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"Le palais, situé à l'extrémité de l'esplanade que forme la Plaza España, surplombe de son austère façade le fleuve Ozama. Il a été construit entre 1511 et 1514 sur le modèle d'un édifice similaire situé à Salamanque en Espagne. Il fut le premier palais fortifié construit par le colonisateur espagnol, et l'unique résidence connue d'un membre de la famille Colomb. Pour prendre en charge cette construction monumentale, un architecte, dont l'identité a été oubliée, est venu tout spécialement d'Espagne. 1 500 indigènes ont été enrôlés sur ce chantier et ont construit cet édifice à partir de roches coralliennes arrachées aux rives du fleuve Ozama, avec pour seuls outils le marteau, le ciseau et la scie. Le style du bâtiment est principalement gothique et arabe avec quelques caractéristiques issues de la Renaissance, comme les arcades. Prouesse technique, la construction des 55 pièces (seules 22 existent toujours aujourd'hui) et des 72 portes et fenêtres de l'Alcazar s'est faite sans un seul clou. Durant son grand pillage de 1586, le pirate anglais Francis Drake est soupconné d'avoir dérobé la plupart des objets de valeur du palais. L'édifice fut par la suite abandonné au fil des siècles et tomba rapidement en ruines. Des preuves existent que ce lieu, autrefois emblème de la puissance espagnole, fut utilisé pour enfermer le bétail au XVIII e siècle. Ce n'est qu'en 1870 qu'il fut déclaré monument national pour préserver ses ruines. Sa rénovation eut lieu entre 1955 et 1957 sur ordre du gouvernement dominicain."
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