Immaculate Conception Cathedral
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Histoire Itinérante

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"Pondichéry est connue pour avoir constituée la capitale de l'ancienne Inde française. Au milieu du XVIIIe siècle, elle est notamment le théâtre de la lutte féroce que se livrent Français et Britanniques pour la domination de la côte carnatique, clé de l'accès aux richesses de l'Inde (alors l'une des régions les plus riches et les plus convoitées du monde). Durant la grande guerre de Sept Ans (que l'on peut considérer comme la première véritable guerre "mondiale" de l'Histoire), Pondichéry est capturée et rasée par les Britanniques, avant d'être finalement rétrocédée aux Français à la fin du conflit. Ces derniers, néanmoins, ont alors perdu la guerre de l'Inde, et celle-ci entrera définitivement sous le contrôle global de ce que l'on nommera bientôt l'Empire britannique (dont cette colonie fut le joyau, et permit par cause à effet la colonisation britannique de l'Australie). 𝐔𝐧 𝐩𝐨𝐫𝐭 𝐝𝐞 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐫𝐜𝐞 𝐝𝐞́𝐣𝐚̀ 𝐟𝐫𝐞́𝐪𝐮𝐞𝐧𝐭𝐞́ 𝐩𝐚𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐆𝐫𝐞𝐜𝐬 𝐞𝐭 𝐥𝐞𝐬 𝐑𝐨𝐦𝐚𝐢𝐧𝐬 À en juger par les inscriptions trouvées au temple de Sri Moolanathar, la région de Pondichéry était déjà habitée il y a plusieurs milliers d'années. L'ancien nom de Pondichéry est Vhedapuram ou Vedhapuri, ce qui indique que le lieu était consacré à l'étude et à la diffusion des Vedas (les textes sacrés de l'hindouisme). À 6 km de Pondichéry se trouvent les vestiges de l'emporium romain de Virampatnam7 qui fut abandonné au iiie siècle après J.-C., sans doute à cause de l'instabilité des estuaires et des rivières, sans cesse mouvants. On trouve des traces d'activité de ce site jusqu'au iiie siècle après J.-C. dans la boucle de l'Aricancoupam, en tant que refuge et abri pour les vaisseaux de haute mer. Le site est vraisemblablement abandonné à la fin du règne de Caracalla, vers 215, ce qui correspond aussi à la fin des échanges avec l'Empire Romain, qui sera en crise jusqu'au milieu du IIIe siècle. La ville, qui semble avoir été engloutie par la rivière d'Ariancoupam fut donc reconstruite plus au nord. Ces faits sont attestés par l'épigraphie du Moyen Âge qui indique que l'actuelle Pondichéry était à l'époque médiévale un lieu d'activités portuaires. Des fouilles ont aussi permis de mettre au jour des amphores romaines, des pans de murs en briques, des bijoux (dont une bague portant la marque d'Auguste), des monnaies en or, argent et cuivre, et des céramiques. Des ouvrages anciens en tamoul, ainsi que les cartes de Ptolémée en parlent également. Dans la Géographie de Ptolémée, le texte du Périple de la mer Érythrée atteste des liens (notamment maritimes) avec l'Égypte, mais aussi de la présence de ports de commerce sur la côte de Coromandel avec au centre celui de Poduca ou Poudouceri. Les ports mentionnés par Ptolémée sont ceux à qui les souverains hindous locaux avaient accordé, contre taxation des marchandises importées et exportées, le droit d'accueillir des comptoirs commerciaux (emporiums). Le système d'emporium était très courant à l'époque et a connu un très fort développement dans les provinces du sud de l'Inde. Ptolémée parle ainsi des cités marchandes et ports romains de la côte sud-est de l'Inde. Parmi les centres commerciaux et les mouillages retrouvés le long de cette côte fréquentée par les marchands de Limyrike et de l'établissement du Nord, les plus remarquables sont, dans l'ordre, Camara, Poduca et Sopatma. Ces comptoirs commerciaux accueillaient des navires de petites tailles pratiquant le cabotage jusqu'à Limyrike. Il faut aussi signaler que les côtes et les ports de l'Inde étaient bien connus des Grecs et des Romains qui faisaient commerce et usage des épices, vins de riz, animaux et plantes du pays et accueillirent mêmes des ambassadeurs de ces régions sous les règnes d'Auguste et de Claude. Strabon évoque d'ailleurs le chiffre de 120 vaisseaux, qui constituaient la flotte commerciale en direction de l'Inde. 𝐏𝐨𝐧𝐝𝐢𝐜𝐡𝐞́𝐫𝐲, 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐨𝐢𝐫 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐞𝐬 𝐈𝐧𝐝𝐞𝐬 Pondichéry entre dans l'histoire de France lorsque la Compagnie des Indes se voit céder, en 1673, un petit village côtier, par Sher Khan Lodi, lequel gouverne la région au nom du sultan de Bijapur, et veut casser le monopole de la Compagnie hollandaise. Pondichéry sert d'abord de point d'appui pour ravitailler les troupes de la malheureuse Escadre de Perse assiégées dans San Thomé de Méliapour, près de Madras, par les Hollandais et le Sultan de Golconde. Après la capitulation de cette armée française, derechef rapatriée en Europe, quelques dizaines de Français, groupés autour de François Martin, demeurent à Pondichéry, appelée à devenir la tête de pont des intérêts commerciaux de la France en Inde. Il faut cependant attendre 1685 pour que François Martin, définitivement nommé « directeur de la côte de Coromandel », mette Pondichéry sur la voie de la prospérité. Le site est médiocre pour la navigation, car la côte est basse, sableuse, avec des lagunes et une barre de vagues brisantes. Les navires doivent stationner au large en utilisant des embarcations locales, les chelingues, pour le transbordement des marchandises, mais la zone est favorable pour le commerce car la proche embouchure d'une rivière permet de pénétrer aisément à l'intérieur du pays et les tisserands sont nombreux dans la région9. Les frictions avec les Hollandais, implantés dans la région depuis bien plus longtemps que les Français, et la mort de Martin en 1706, ralentissent le développement de la ville, sauf sur le plan urbanistique, puisque ce sont les occupants hollandais qui donnent à Pondichéry, reconstruite par leurs soins de 1693 à 1700, son plan si exceptionnel en damier. Il faut attendre la fin des guerres de Louis XIV et l'arrivée de Pierre-Christophe Lenoir en 1726 pour que les affaires reprennent. La ville est ensuite dirigée par Benoist Dumas en 1735 puis par Joseph François Dupleix en 1742. C'est sous le mandat de ce dernier, et grâce à lui, que Pondichéry connaît son apogée. Grâce à ses victoires militaires contre les Britanniques, il étend le territoire autour de la ville et dans le sud de l'Inde, et exerce une influence considérable dans les affaires des princes et souverains de la région. La ville, qui se situe dans la tradition portugaise, combine port, factorerie et fort, et distingue entre la « ville blanche », bien dessinée, et la « ville noire ». En bordure de mer, sur la dune la plus élevée, est édifié le fort, et de part et d’autre la « ville blanche ». Les Français sont attachés à l'urbanisme. Un officier note en 1730 : « Cette ville a beaucoup gagné, jadis les gens du pays construisaient leurs maisons en bois ou en terre ; M. (le gouverneur) Lenoir imposa de ne bâtir qu'en brique et de ne couvrir qu'en tuiles, et on construisit des maisons magnifiques et en quantité10. » La ville est rapidement réputée pour sa beauté, les bâtiments publics participant pour beaucoup à sa renommée. L'hôtel de la compagnie est un monument majestueux, rappelant les plus nobles édifices de la métropole, avec des toits en terrasse et des ailes en retour. Il en est de même de l'hôtel de la monnaie et des églises, en particulier celle des Jésuites. L'autre grande préoccupation des directeurs de la compagnie est la défense du comptoir. Ils obtiennent assez rapidement le droit d'entretenir des troupes sur le sol indien. Elles sont peu nombreuses, quelques centaines d'hommes, mais grossies de plusieurs milliers d'Indiens encadrés et armés à l'européenne, les Cipayes. De 1702 à 1704, ils remplacent le petit fort dit « barlong » par l'énorme fort Saint Louis, édifié sous la direction d'un ingénieur militaire et dont le plan est copié sur celui de Tournai, aménagé quelques années plus tôt par Deshoulières. C'est un ouvrage défensif considérable, considéré par les militaires indiens comme la meilleure citadelle européenne dans le pays. 𝐋𝐞 𝐠𝐫𝐚𝐧𝐝 𝐞𝐬𝐬𝐨𝐫 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐫𝐜𝐢𝐚𝐥 𝐝𝐞 𝐥'𝐈𝐧𝐝𝐞 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬𝐞 De 1724 à 1747, toute la ville est entourée d'une enceinte fortifiée, précédée de bastions garnis d'une forte artillerie. En 1748, pendant la guerre de Succession d'Autriche, Pondichéry est défendue avec brio par Dupleix qui résiste à un long siège anglais, terrestre et naval. On ne connaît pas avec précision l'importance de la population vivant à l'intérieur de l'enceinte. L’abbé Guyon, bien informé semble-t-il par le gouverneur Dumas écrit en 1740 : « Suivant le dénombrement qui en a été fait dans les dernières années, on a compté dans Pondichéry 120 000 habitants, Chrétiens, Mahométants (Musulmans) ou Gentils (Hindous). » Les Européens sont fondamentalement minoritaires dans la ville, puisqu'ils ne seraient pas plus de 700 vers 1730. L'orientaliste Anquetil Duperron a décrit la ville lorsqu'il y est arrivé en août 1755 pour y étudier le zoroastrisme. Le territoire dominé par les Français autour de la ville est formé au milieu du XVIIIe siècle de quatorze enclaves mal reliées entre elles car acquises au hasard des circonstances, mais totalisant une superficie de 29 000 hectares. Quelques autres établissements sont sous la dépendance directe de Pondichéry. Karikal, au sud, à l'embouchure de la rivière Cavery, à une quinzaine d'heures de navigation est un gros bourg comptant environ 5 000 habitants au milieu du xviiie siècle. Sa situation présente un double avantage : il permet le ravitaillement de Pondichéry en riz et autres produits alimentaires grâce à sa position au cœur d'une région fertile et il abrite des tisserands réalisant les toiles bleues propres pour le commerce de la côte d'Afrique. Les loges situées au nord de Pondichéry, à Mazulipatam et Yanaon sont de simples entrepôts pour l'achat des cotonnades. Pondichéry est aussi en relation beaucoup plus au nord (2 000 km) avec l'établissement français de Chandernagor. Ce petit comptoir (940 hectares) est très actif pour le commerce car il est situé sur un bras du delta du Gange, c'est-à-dire une grande voie navigable vers la très riche région du Bengale. Dupleix note en 1731 dans un Mémoire adressé aux directeurs de la Compagnie : « Ce serait entrer dans un trop long détail que de traiter des différentes espèces de marchandises que produit ce pays. Il suffit de dire qu'elles y sont en abondance et propres à tous les différents commerces, qu'elles produisent en Europe un profit considérable15. » La prospérité de Pondichéry s'appuie aussi dans l’océan Indien sur l’Île-de-France et sa base de Port-Louis qui sert de relais aux vaisseaux de la Compagnie des Indes pour le voyage aller et retour vers Lorient. Au fil du temps, les directeurs de la Compagnie ont réussi à se faire concéder par l'empereur moghol des droits considérables. Outre l'entretien d'une armée locale, ils peuvent percevoir tous les impôts déjà existants, de quelque nature qu'ils soient, c'est-à-dire les taxes foncières, douanières et autres contributions indirectes ; ils peuvent aussi en créer de nouveaux ; ils ont le droit d'exercer la politique et la justice, de battre monnaie, d'affermer les terres domaniales et ils ne sont soumis au contrôle d’aucun représentant du souverain moghol. On peut considérer qu'en 1750, Pondichéry qui vit sous l'autorité d'une compagnie active et sous le pavillon du roi de France, est une ville étrangère sur la côte indienne, face à l'autorité de plus en plus faible du pouvoir mogol. 𝐔𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐨𝐢𝐫 𝐚𝐮 𝐜𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐢𝐯𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜𝐨-𝐛𝐫𝐢𝐭𝐚𝐧𝐧𝐢𝐪𝐮𝐞 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐨̂𝐥𝐞 𝐝𝐞 𝐥'𝐈𝐧𝐝𝐞 𝐚𝐮 𝐗𝐕𝐈𝐈𝐈𝐞 𝐬𝐢𝐞̀𝐜𝐥𝐞 L'essor de Pondichéry est donc spectaculaire, à l'image de tout le commerce colonial français depuis 1720. La Compagnie française des Indes est une affaire très rentable dont les progrès inquiètent sa rivale, la Compagnie anglaise des Indes orientales16. Les Anglais échouent cependant à prendre la ville pendant la guerre de Succession d'Autriche. Les Français, menés sur mer par La Bourdonnais (le gouverneur de l'Île-de-France) et sur terre par Dupleix repoussent la flotte anglaise et s'emparent de Madras en 1746. En représailles, Londres dépêche une grande escadre pour attaquer Pondichéry alors que Dupleix, qui s'est brouillé avec La Bourdonnais, ne dispose plus de soutien naval. Mais Dupleix repousse les assiégeants et réussit même à conserver Madras. Le grand comptoir anglais est cependant rendu à l'Angleterre au traité de paix de 1748 (contre la restitution à la France de la forteresse de Louisbourg, en Amérique). La prospérité commerciale de la ville se poursuit plus que jamais après la guerre. Dupleix, qui dirige la ville depuis 1742, profite de l'éclatement de l'empire Mogol pour étendre l'influence française dans le Sud de l'Inde. Il met au service des princes indiens qui cherchent l'alliance française les redoutables troupes de cipayes bien commandées par son adjoint Charles Joseph Patissier de Bussy-Castelnau. Il se heurte aux Anglais qui sentent leurs positions menacées et soutiennent eux aussi de leurs côtés des princes indiens rivaux. Il s'ensuit une guerre non déclarée qui mobilise de plus en plus de moyens17, au point que la Compagnie des Indes, déjà ébranlée par les dépenses du conflit précédent, finit par être déficitaire. Les actionnaires de cette dernière, soucieux de leurs intérêts commerciaux, décident de désavouer Dupleix et de le rappeler en France à la faveur d'un échec militaire sans grande conséquence face à la compagnie anglaise. Dupleix quitte ainsi l'Inde le 14 octobre 1754 emportant avec lui ses rêves d'une Inde française18. Son remplaçant, Charles Godeheu (gouverneur par intérim en 1754), est chargé de traiter avec les Britanniques. Le 26 décembre 1754, il signe avec eux un traité par lequel il abandonne les conquêtes de Dupleix, ce qui est conforme à la vision purement commerciale de la compagnie, mais qui laisse le champ libre aux Anglais qui étendent leur influence en Inde à la place des Français. En 1756, la guerre de Sept Ans éclate. Le commandement est confié à Lally-Tollendal qui quitte la France en 1757 avec l'escadre d'Anne Antoine d'Aché et 4 000 hommes de troupe. D'Aché repousse une tentative d'interception (29 avril 1758) de l'escadre de Pocock et débarque les renforts. Lally commence par remporter quelques victoires prometteuses avec la prise du port Anglais de Gondelour, du fort Saint-David au sud de Pondichéry, et enfin de la ville d'Arcate. D'Aché livre un deuxième combat au large de Négapatam (3 août 1758) à Pocock qui est tenu en échec, mais se retire à l'approche de la mousson d'hiver alors que l'escadre anglaise reste au large des côtes indiennes. Privées de soutien naval, les forces de Lally échouent à prendre Madras (février 1759) alors que les Anglais reçoivent des renforts et passent à l'offensive sur terre. La division s'installe aussi dans le camp français, ce qui paralyse toute action19. Mésentente à laquelle s'ajoute encore une fois le soutien insuffisant de la Marine. Le 10 septembre 1759, d'Aché qui revient d'Isle de France avec des renforts, livre un nouveau combat victorieux contre Pocock, mais à peine a-t-il mouillé devant Pondichéry qu'il s'empresse de rentrer sur les Mascareignes. Les eaux indiennes étant abandonnées à la Royal Navy, le sort de la ville (et des autres établissements français de l'Inde) est scellé. En mars 1760, les Anglais engagent le siège par terre et par mer avec 16 vaisseaux et 15 000 hommes. Lally-Tollendal résiste près d'un an avant de capituler, à bout de ressource le 16 janvier 1761. Les Anglais jalousaient cette ville qui les avait fait trembler : Pondichéry sera ravagée de fond en comble par le gouverneur Pigot. La France ne récupère son comptoir qu'en 1765, après la signature du traité de Paris. La ville, qui n'est plus que l'ombre d'elle-même, se relève très lentement. En 1778, lorsque la guerre reprend entre la France et l'Angleterre (guerre d'indépendance américaine), les fortifications ne sont pas encore totalement reconstruites. Le 10 août 1778, la petite escadre de Tronjoly livre un combat indécis aux forces d’Edward Vernon puis se replie — comme lors du conflit précédent — sur l’Isle de France, laissant de facto la victoire aux Anglais22. Privée de soutien naval, Pondichéry est contrainte à la capitulation (17 octobre), malgré la défense énergique du régiment de Pondichéry placé sous les ordres du gouverneur de Bellecombe. La ville est pillée une nouvelle fois puis est abandonnée par les forces anglaises en 1781. En 1782, l'escadre de Suffren ne s'y attarde pas et préfère débarquer ses troupes plus au sud, à Porto Novo. Le chevalier Huet de Froberville, membre de l'escadre de Suffren, en fait une triste description : Pondichéry « n’est plus maintenant qu’un bourg informe qui présente au milieu d’un tas de ruines quelques maisons éparses çà et là, qui sont encore le signe de son ancienne splendeur. Les fortifications sont détruites. Le gouvernement, l’intendance, quelques hôtels appartenant aux plus riches particuliers, sont toutes abandonnées, et ne sont plus l’asile que de misérables pêcheurs. » 𝐋𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐫𝐧𝐢𝐞̀𝐫𝐞𝐬 𝐡𝐞𝐮𝐫𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐏𝐨𝐧𝐝𝐢𝐜𝐡𝐞́𝐫𝐲 𝐬𝐨𝐮𝐬 𝐥'𝐀𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐑𝐞́𝐠𝐢𝐦𝐞 En 1792, Venant de Durfort, fils du comte de Civrac est nommé gouverneur de Pondichéry. Ce poste lui est sans doute dévolu grâce à son oncle Emmanuel-Félicité duc de Duras, qui avait été nommé président de la compagnie des Indes françaises en 1788. Venant de Durfort qui avait fait une brillante carrière militaire en Europe, fit preuve d'une grande énergie pour contrer les nouvelles idées qui nuisaient à la paix et à la prospérité commerciale de Pondichéry. Il s'efforça de maintenir les relations commerciales avec les autres puissances européennes présentes dans la région. Son affinité britannique était notamment entretenue par sa femme irlandaise, Catherine Browne de Kilmor. Le gouverneur Durfort meurt en juillet 1792 et est enterré à Notre-Dame des Anges. Après une troisième occupation anglaise en 1793-1814 (pendant les guerres révolutionnaires et napoléoniennes), les Français en récupèrent le contrôle total seulement en 1816, sans jamais cependant y retrouver la gloire de jadis, avec interdiction d'y posséder fortification et garnison (police seule autorisée). 𝐋𝐞𝐬 𝐭𝐫𝐚𝐜𝐞𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐧𝐜𝐢𝐞𝐧 𝐜𝐨𝐦𝐩𝐭𝐨𝐢𝐫 𝐟𝐫𝐚𝐧𝐜̧𝐚𝐢𝐬 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐚 𝐯𝐢𝐥𝐥𝐞 𝐝'𝐚𝐮𝐣𝐨𝐮𝐫𝐝'𝐡𝐮𝐢 On peut distinguer l'ancienne ville française de sa partie post-coloniale par le cadastre : plan hippodamien, signalisation bilingue français/tamoul, présence de trottoirs et de système d'évacuation des eaux usées. C'est aussi dans cette partie dite du « Quartier français » que l'immobilier est le plus cher avec de grandes villas de style colonial comprises dans le rectangle formé par les rues Belcombe (nord), de Bussy (sud), Gandhi (ouest) et l'avenue Goubert (est). Les grandes familles des castes dominantes naïdu (caste des érudits), chettiar (caste du monde des affaires) et brahmane (caste des religieux) de Pondichéry habitent au cœur de cette zone. Le quartier est aussi la place de la plupart des réceptions mondaines et politiques ainsi que les ateliers des artistes : sculpteurs de marbre, peintres sur toile et sur soie, musiciens traditionnels (tabla, sitar, etc.). À La Réunion, le riche planteur Panon Desbassayns, qui a exercé comme officier à Pondichéry, a fait construire à la fin du xviiie siècle, plusieurs maisons par des ouvriers venant de la côte de Malabar. Leur architecture qui s'inspire de celle de la maison du gouverneur de Pondichéry, est qualifiée de style « pondichérien » ou « malabar ». 𝑺𝒐𝒖𝒓𝒄𝒆(𝒔) : 𝑾𝒊𝒌𝒊𝒑𝒆́𝒅𝒊𝒂 ; 𝑯𝒊𝒔𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆 𝑰𝒕𝒊𝒏𝒆́𝒓𝒂𝒏𝒕𝒆"
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