Dolmen de Kerguntuill
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"C'est l'un des plus grands dolmens du Trégor, et le monument le plus remarquable de l'allée couverte de Kerguntuil, un site mégalithique fouillée puis restaurée en 1939. Il s'agit d'une sépulture, consistant en une dalle mesurant six mètres de long sur trois mètres vingt-cinq de large à entrée latérale, datant du Néolithique final (c'est-à-dire d'environ 2 000 av. J.-C.). Sépulture d'un poids de 20 tonnes et d'une longueur de neuf mètres, cette allée couverte monumentale possède des détails significatifs : 8 paires de bosses sculptées et 1 trait en forme de "U" gravé sur les 2e et 3e piliers nord. Selon les archéologues, il s'agirait d'une représentation de la grande déesse néolithique, la Déesse Mère, nourricière des vivants et protectrice des morts, et schématisée par des seins et son collier pectoral. Lors d'une fouille, 2 urnes funéraires, des haches polies, un formoir de potier et 1 goulot d’amphore ont été découverts. Le nombre important de sépultures collectives prouve l’importance des communautés humaines sur la côte de Granit rose, il y a 4 000 ans. A cette époque on estime que l’Armorique comptait environ 50 000 habitants, dont 75% sur le littoral. En fait pour construire ces grands ensembles funéraires, les villages avoisinaient au moins 200 habitants. Trégastel a possédé jusqu’à 5 allées couvertes entre -3 000 et -2 000 av. J.-C. Dans les premiers dessins laissés par l’homme à Trégastel, on retrouve les mêmes symboles (seins et ventre) que dans d’autres allées couvertes de la même époque en Bretagne. L’alternance pourrait faire penser à un homme, une femme, soit trois couples, mais ce genre de tombe était une sépulture globale pour la tribu. Le dolmen de Kerguntuil, près de l’allée couverte, est sans doute une première approche d’une grande allée couverte qui n’a pas été achevée ou démantelée comme le dolmen de la corniche à Kéralies. Une autre interprétation lui donne un âge plus reculé où la population était moindre. Le mobilier trouvé dans les allées couvertes est fait d’objets de la vie courante comme si les défunts avaient une vie dans l’au-delà pour les Armoricains. Les petites haches à douilles en bronze sont caractéristiques de la Bretagne et servaient sans doute de monnaie. Il faut considérer que toutes ces sépultures collectives étaient recouvertes de terre et constituaient un cairn avec parfois un enclos de pierres et un menhir d’alignement dans l’axe de la tombe. Celle de Kerguntuil possédait deux étages de sépultures séparées par des dalles horizontales. Cette appellation de Ty al lia (maison de la tombe) permet grâce à la toponymie de retrouver les emplacements des sépultures collectives dans le parcellaire de 1819, comme Creyen ar lia à Kerlavos et crec’h ar lia à Kerédol. (tertre de la tombe). Il existait également d’autres tombes de pierre au centre de la commune qui préfiguraient l’implantation des lieux fondateurs, Le Palacret, Keredol, Langastel, le Rulan. Au Palacret, l’allée couverte portait le jolie nom de Gouele an inkerenez (le lit de la fileuse). On remarquera aussi que les fours à sel ont été en général trouvés près d’emplacement d’allées couvertes plus anciennes mais témoins de la pérennité de l’occupation de ces lieux privilégiés."
@histoireitinerante