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"C'est le plus grand dagoba d'Anuradhapura. Il fut construit au II e siècle av. J.-C. par Dutugemunu. Ce dernier mourut avec l'assurance que son oeuvre, toute blanche, était terminée. En fait, son frère fit tendre un tissu blanc sur des bambous en lieu et place des dernières pierres : l'illusion pour le mourant fut complète. Aujourd'hui, les visiteurs peuvent admirer un stupa de 103 m de hauteur et 290 mètres de circonférence qui a survécu aux destructions des envahisseurs du sud de l'Inde, mais qui n'a pas la forme en " bulle d'eau " voulue par le roi défunt. Il s'agit de l'un des 16 lieux de vénération de la cité sacrée et est toujours un site essentiel de la spiritualité bouddhiste sur l'île. Les travaux de terrassement débutèrent un jour de Poya du mois de Vesak (avril-mai). Le terrain fut d'abord nivelé avant d'être creusé. Des guerriers apportèrent des pierres qui furent ensuite concassées par une armée d'éléphants. Les fondations consistent en un amalgame complexe de différents éléments : de l'argile venue de l'Himalaya recouvre le lit de pierres concassées, ensuite vient une couche de briques recouverte de plâtre, puis un lit de quartz recouvert de fer, une nouvelle couche d'argile sur laquelle repose des pierres blanches, elles-mêmes recouvertes de cristal de roche qui accueille des plaques de pierre. Ces plaques sont solidifiées par un mélange de mercure, de résine et d'argile, puis recouvertes de feuilles de bronze de 2,5 mètres d'épaisseur. Pour plus de sûreté, les feuilles de bronze ont été enduites d'un mélange d'arsenic et d'huile de sésame. Une ultime couche de feuilles d'argent d'1,2 mètres d'épaisseur viennent achever les fondations. La première pierre de l'édifice fut également posée un jour de Poya (juin-juillet), afin de s'attirer les bons auspices de Bouddha."
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